Le procès en appel de l'opposant guinéen Aliou Bah pour offense au chef de la junte au pouvoir, qui s'est ouvert à huis clos mercredi matin à Conakry, a été à nouveau renvoyé, au 22 avril, selon l'entourage de l'opposant.
C'est la troisième fois que ce procès en appel est renvoyé ces derniers mois.
Il intervient dans un climat tendu, marqué par la disparition de plusieurs opposants au régime militaire et une restriction sévère des libertés dans ce pays d'Afrique de l'Ouest.
Aliou Bah, président du Mouvement démocratique libéral (Mode L), a été condamné en janvier à deux ans de prison ferme pour "offense et diffamation" à l'encontre du général Mamadi Doumbouya, qui a pris le pouvoir par la force en septembre 2021 après avoir renversé le président civil, Alpha Condé.
Selon sa défense, il est reproché à Aliou Bah d'avoir, lors de meetings, "appelé les chefs religieux (guinéens) à sortir de leur silence" sur la situation en Guinée, et qualifié d'"incompétent" le CNRD, l'organe dirigeant de la junte.
"Le procès a été renvoyé au mardi 22 avril", a déclaré à l'AFP le directeur du protocole de Aliou Bah, Aliou Sow. "C'est Aliou Bah qui me l'a dit en criant à travers la fenêtre du véhicule qui le renvoyait à la prison civile", a-t-il expliqué.
Selon un magistrat qui a requis l'anonymat, le renvoi a été motivé par le fait "que les avocats ont boycotté l'audience".
Le procès s'est ouvert mercredi matin en présence des avocats de la défense, mais ces derniers ont finalement quitté la salle pour "raisons de sécurité", avait expliqué plus tôt à l'AFP Me Antoine Pépé Lamah, l'un des avocats de la défense.
Maître Galissa Hady Diallo, autre avocat d'Aliou Bah, a affirmé qu'à leur arrivée mercredi matin la salle d'audience était remplie de "jeunes gens amenés" là et de "personnes qui n'ont aucun intérêt à participer à ce procès".
"Nous, avocats, nous n'étions pas en sécurité dans cette salle d'audience (...) M. Bah en personne (n'était) pas en sécurité dans ces conditions-là", a estimé l'avocat. "Devant cette mascarade, on a décidé qu'on n'allait pas s'associer à ce scandale-là".
La presse et des diplomates n'ont pas été autorisés à assister l'audience.
La junte guinéenne est régulièrement accusée de réprimer la liberté d'expression et faire taire des figures de l'opposition. Des manifestations réclamant le départ des militaires sont régulièrement interdites et plusieurs médias ont été fermés dans le pays.
C'est la troisième fois que ce procès en appel est renvoyé ces derniers mois.
Il intervient dans un climat tendu, marqué par la disparition de plusieurs opposants au régime militaire et une restriction sévère des libertés dans ce pays d'Afrique de l'Ouest.
Aliou Bah, président du Mouvement démocratique libéral (Mode L), a été condamné en janvier à deux ans de prison ferme pour "offense et diffamation" à l'encontre du général Mamadi Doumbouya, qui a pris le pouvoir par la force en septembre 2021 après avoir renversé le président civil, Alpha Condé.
Selon sa défense, il est reproché à Aliou Bah d'avoir, lors de meetings, "appelé les chefs religieux (guinéens) à sortir de leur silence" sur la situation en Guinée, et qualifié d'"incompétent" le CNRD, l'organe dirigeant de la junte.
"Le procès a été renvoyé au mardi 22 avril", a déclaré à l'AFP le directeur du protocole de Aliou Bah, Aliou Sow. "C'est Aliou Bah qui me l'a dit en criant à travers la fenêtre du véhicule qui le renvoyait à la prison civile", a-t-il expliqué.
Selon un magistrat qui a requis l'anonymat, le renvoi a été motivé par le fait "que les avocats ont boycotté l'audience".
Le procès s'est ouvert mercredi matin en présence des avocats de la défense, mais ces derniers ont finalement quitté la salle pour "raisons de sécurité", avait expliqué plus tôt à l'AFP Me Antoine Pépé Lamah, l'un des avocats de la défense.
Maître Galissa Hady Diallo, autre avocat d'Aliou Bah, a affirmé qu'à leur arrivée mercredi matin la salle d'audience était remplie de "jeunes gens amenés" là et de "personnes qui n'ont aucun intérêt à participer à ce procès".
"Nous, avocats, nous n'étions pas en sécurité dans cette salle d'audience (...) M. Bah en personne (n'était) pas en sécurité dans ces conditions-là", a estimé l'avocat. "Devant cette mascarade, on a décidé qu'on n'allait pas s'associer à ce scandale-là".
La presse et des diplomates n'ont pas été autorisés à assister l'audience.
La junte guinéenne est régulièrement accusée de réprimer la liberté d'expression et faire taire des figures de l'opposition. Des manifestations réclamant le départ des militaires sont régulièrement interdites et plusieurs médias ont été fermés dans le pays.
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