Filière musicale et numérique : La SODAV et l’OMPI œuvrent pour une meilleure protection des droits des artistes dans l’espace UEMOA


La Société sénégalaise du droit d’auteur et des droits voisins (SODAV), en partenariat avec l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI), a officiellement lancé un séminaire régional sur les nouveaux modèles économiques de la musique. Cette rencontre vise à renforcer la filière musicale dans l’espace UEMOA, avec un focus sur les enjeux numériques et la protection juridique des œuvres.

S’exprimant lors de la cérémonie d’ouverture, Aly Bathily, directeur gérant de la SODAV, a souligné les transformations profondes du secteur musical, particulièrement liées à l’explosion du numérique, du streaming et de l’intelligence artificielle. « Le numérique est à la fois une opportunité et une menace. Tant que l’Afrique ne maîtrise pas la chaîne d’identification de ses œuvres et le partage équitable des revenus, elle continuera de perdre. »

Il a insisté sur la nécessité urgente pour les États membres de l’UEMOA de moderniser leurs législations et d’harmoniser les systèmes de gestion collective pour mieux défendre les intérêts des créateurs.

Des professionnels de la gestion collective sont également mobilisés pour proposer des solutions concrètes contre la déperdition des droits. Parmi les recommandations en gestation : la création d’un hub sous-régional, la signature d’accords de représentation réciproque entre sociétés de gestion, la mise en place de systèmes techniques fiables d’identification des œuvres et des membres.

Le séminaire implique également des magistrats, appelés à renforcer les mécanismes judiciaires pour mieux protéger les artistes, à travers des décisions claires et efficaces, aussi bien au sein de l’UEMOA qu’à l’international.

De son côté, Sherine Gress, cheffe de projet à l’OMPI, a salué l’engagement des pays membres et l’accueil chaleureux du Sénégal. Elle a insisté sur l’importance d’un travail de sensibilisation, de valorisation de la chaîne économique musicale, et d’harmonisation des lois au niveau régional et international. « L’avenir de la filière musicale africaine passe par une coopération renforcée, une législation adaptée et une mobilisation stratégique face aux plateformes numériques. »

Mardi 27 Mai 2025
Dieynaba Agne



Nouveau commentaire :
Twitter



Dans la même rubrique :