C’est un premier face-à-face entre deux personnalités politiques totalement différentes. Et pas seulement sur le plan de leurs idées. Agé de près de 70 ans, Joe Biden, avocat de formation, a occupé le siège de sénateur du Delaware de 1973 à 2009. Ce démocrate, considéré comme plutôt au centre de l’échiquier politique, doit sa longévité sur son siège à sa capacité à négocier avec ses adversaires.
Face à lui, Paul Ryan, 42 ans, né à Janesville dans le Wisconsin, un Etat dont il est élu comme représentant depuis 1999. Beaucoup plus jeune que son adversaire, Paul Ryan n’est tout de même pas un « bleu » de la politique ni de la campagne pour la vice-présidence : il avait participé à celle de Jack Kemp, colistier de Bob Dole en 1996, face à Bill Clinton qui l'avait emporté.
Transformer l'essai
Traditionnellement, les débats entre vice-présidents ne sont pas les plus importants de la campagne. Mais cette année, c’est un peu différent. Après la mauvaise performance de Barack Obama face à Mitt Romney, la semaine dernière à Denver, Joe Biden est sous pression. L’actuel vice-président doit absolument faire remonter la pente à son camp. Il devra faire ce que Barack Obama n’a pas réussi : saisir toutes les opportunités pour attaquer les positions de Mitt Romney et de Paul Ryan. Sécurité sociale, chômage, sauvetage de l’industrie automobile, les sujets ne manqueront pas !
Et Joe Biden est un routard des débats télévisés. Il y a quatre ans, face à une certaine Sarah Palin, le démocrate avait été très convaincant. Lorsque Sarah Palin explique ce qui fait d’elle une candidate proche des électeurs américains, Joe Biden répond, le visage fermé : « L’idée selon laquelle, parce que je suis un homme, je ne peux pas comprendre ce que c’est d’élever deux enfants tout seul... que je ne sais pas ce que c’est que d’avoir un enfant dont on ne sait pas s’il va s’en sortir… (blanc)… Je comprends ! Je comprends ! »
Il faut savoir que Joe Biden a perdu sa femme et sa fille dans un accident de voiture en 1972 et qu’il a effectivement élevé ses deux fils, seul. Cette émotion montrée lors du débat, il y a quatre ans, avait clairement joué un rôle sur sa popularité et, par ricochet, sur celle de Barack Obama.
Joe le gaffeur
Bien entendu, Paul Ryan ne commettra pas la même erreur que Sarah Palin en 2008. Le candidat républicain à la vice-présidence le sait, l’enjeu est de taille, pour lui aussi. Il doit transformer l’essai marqué par Mitt Romney la semaine dernière. Et si Joe Biden a l’avantage de l’expérience, Paul Ryan peut espérer prendre son adversaire par surprise. Il peut aussi espérer compter sur le défaut le plus connu de Joe Biden : les gaffes !
L’actuel vice-président a acquis une solide réputation, de ce côté-là. Des bévues récurrentes, plus ou moins drôles et surtout plus ou moins embarrassantes pour Joe Biden et son entourage. Voilà comment il avait annoncé l’entrée sur scène de son colistier, en 2008, lors de leur première apparition commune : « En cette année d’élection, le choix est simple : un seul homme est prêt à apporter le changement dont nous avons tant besoin. Un homme que j’ai l’honneur d’appeler « mon ami ». Cet homme qui est le prochain président des Etats-Unis… Barack America ! ». Barack Obama avait pris les choses avec le sourire.
Beaucoup moins drôle : lors d’un autre meeting de campagne en 2008, Joe Biden avait appelé un sénateur à se lever pour saluer la foule. L’homme était en fauteuil roulant. Joe Biden s’était confondu en excuses.
Le tournant de la campagne ?
Les débats peuvent parfois signer la fin d’une campagne, ou presque. En 1988, le sénateur républicain Dan Quayle, colistier de George Bush père est face à Lloyd Bentsen, colistier de Michael Dukakis. Dan Quayle se défend d’être un « trop jeune candidat » en se comparant à John Fitzgerald Kennedy.
La réponse de Lloyd Bentsen est sévère : « Sénateur, j’ai servi aux côtés de Jack Kennedy. J’ai connu Jack Kennedy. Jack Kennedy était un ami. Sénateur, vous n’êtes certainement pas un Jack Kennedy ». La foule applaudit. George Bush et Dan Quayle remporteront l’élection mais le vice-président restera à jamais marqué par cette réplique qui a été reprise de nombreuses fois depuis.
Face à lui, Paul Ryan, 42 ans, né à Janesville dans le Wisconsin, un Etat dont il est élu comme représentant depuis 1999. Beaucoup plus jeune que son adversaire, Paul Ryan n’est tout de même pas un « bleu » de la politique ni de la campagne pour la vice-présidence : il avait participé à celle de Jack Kemp, colistier de Bob Dole en 1996, face à Bill Clinton qui l'avait emporté.
Transformer l'essai
Traditionnellement, les débats entre vice-présidents ne sont pas les plus importants de la campagne. Mais cette année, c’est un peu différent. Après la mauvaise performance de Barack Obama face à Mitt Romney, la semaine dernière à Denver, Joe Biden est sous pression. L’actuel vice-président doit absolument faire remonter la pente à son camp. Il devra faire ce que Barack Obama n’a pas réussi : saisir toutes les opportunités pour attaquer les positions de Mitt Romney et de Paul Ryan. Sécurité sociale, chômage, sauvetage de l’industrie automobile, les sujets ne manqueront pas !
Et Joe Biden est un routard des débats télévisés. Il y a quatre ans, face à une certaine Sarah Palin, le démocrate avait été très convaincant. Lorsque Sarah Palin explique ce qui fait d’elle une candidate proche des électeurs américains, Joe Biden répond, le visage fermé : « L’idée selon laquelle, parce que je suis un homme, je ne peux pas comprendre ce que c’est d’élever deux enfants tout seul... que je ne sais pas ce que c’est que d’avoir un enfant dont on ne sait pas s’il va s’en sortir… (blanc)… Je comprends ! Je comprends ! »
Il faut savoir que Joe Biden a perdu sa femme et sa fille dans un accident de voiture en 1972 et qu’il a effectivement élevé ses deux fils, seul. Cette émotion montrée lors du débat, il y a quatre ans, avait clairement joué un rôle sur sa popularité et, par ricochet, sur celle de Barack Obama.
Joe le gaffeur
Bien entendu, Paul Ryan ne commettra pas la même erreur que Sarah Palin en 2008. Le candidat républicain à la vice-présidence le sait, l’enjeu est de taille, pour lui aussi. Il doit transformer l’essai marqué par Mitt Romney la semaine dernière. Et si Joe Biden a l’avantage de l’expérience, Paul Ryan peut espérer prendre son adversaire par surprise. Il peut aussi espérer compter sur le défaut le plus connu de Joe Biden : les gaffes !
L’actuel vice-président a acquis une solide réputation, de ce côté-là. Des bévues récurrentes, plus ou moins drôles et surtout plus ou moins embarrassantes pour Joe Biden et son entourage. Voilà comment il avait annoncé l’entrée sur scène de son colistier, en 2008, lors de leur première apparition commune : « En cette année d’élection, le choix est simple : un seul homme est prêt à apporter le changement dont nous avons tant besoin. Un homme que j’ai l’honneur d’appeler « mon ami ». Cet homme qui est le prochain président des Etats-Unis… Barack America ! ». Barack Obama avait pris les choses avec le sourire.
Beaucoup moins drôle : lors d’un autre meeting de campagne en 2008, Joe Biden avait appelé un sénateur à se lever pour saluer la foule. L’homme était en fauteuil roulant. Joe Biden s’était confondu en excuses.
Le tournant de la campagne ?
Les débats peuvent parfois signer la fin d’une campagne, ou presque. En 1988, le sénateur républicain Dan Quayle, colistier de George Bush père est face à Lloyd Bentsen, colistier de Michael Dukakis. Dan Quayle se défend d’être un « trop jeune candidat » en se comparant à John Fitzgerald Kennedy.
La réponse de Lloyd Bentsen est sévère : « Sénateur, j’ai servi aux côtés de Jack Kennedy. J’ai connu Jack Kennedy. Jack Kennedy était un ami. Sénateur, vous n’êtes certainement pas un Jack Kennedy ». La foule applaudit. George Bush et Dan Quayle remporteront l’élection mais le vice-président restera à jamais marqué par cette réplique qui a été reprise de nombreuses fois depuis.
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