Au moment où les Sénégalais d’ici et d’ailleurs vivent l’avènement d’une deuxième alternance politique, un jour nouveau doit se lever coïncidant avec une nouvelle méthode de gestion du temps, des femmes et hommes et de l’espace, pour être plus précis, de notre cadre de vie. Ce dernier a subit, tel un arbre sous une bourrasque, bien des désagréments du fait de l’action anonyme et quotidienne de milliers d’usagers de la voie publique. Pour tout dire, l’hygiène et la propreté semblent être les parents pauvres des politiques conduites par nos gouvernants. Le premier crédit que l’on pourrait ainsi donner à notre pays s’effrite de plus en plus, car si une chose est de créer un environnement des affaires propices aux investissements, une autre est de rendre leur dignité aux Sénégalais en impulsant une nouvelle manière de se mouvoir et d’appréhender l’espace publique, mais aussi en se donnant les moyens de réussir cette noble et vitale entreprise.
Sur le plan de l’éducation, les plus jeunes doivent être préparés à véhiculer, plus tard, des comportements que seules des curricula précis et modernes peuvent leur inculquer ; bref, restructurer et renforcer l’éducation civique dans les programmes scolaires. Pour d’autres qui ont échappé très tôt au système éducatif, une autre forme d’apprentissage à la citoyenneté, la bonne celle-là, est d’utiliser les canaux de communication pour inciter à plus d’orthodoxie dans les comportements. Des gestes, simples de prime abord, ont disparu de nos habitudes. Ne pas cracher ou uriner dans la rue, surseoir à jeter un papier, un chewingum ou des ordures par terre et préférer rentrer avec, chez soi, à défaut de voir une poubelle sur notre chemin, serait un bon début. Protégeons plus et mieux notre environnement !
Restaurer l’Etat de droit passe aussi, et en premier, par une bonne gouvernance des citoyens et de leur environnement. Il est noble d’être imbu d’une éthique de la propreté, mais faudrait-il avoir les moyens de ses ambitions. Osons mettre en œuvre des politiques plus hardies par l’exemple. Naturellement, cela ramène, sur la table, la question de la gestion des déchets au Sénégal, et en particulier dans notre capitale. De mémoire de Sénégalais, on n’a jamais autant mal vécu l’hygiène que ces dernières années, à commencer par les techniciens de surface. Une fois réglée la question de leur formation (car le ramassage des ordures est un métier à part entière qui s’apprend), on parlera alors du recyclage de celles-ci. Les professionnels du secteur, qui prennent à cœur cette question, penseront que je retourne le couteau dans la plaie. Que nenni ! La question est de savoir à quand la fermeture effective et définitive de la décharge de Mbeubeuss et à quand le démarrage des activités du Centre d’Enfouissement Technique de Diass ? Ces problématiques, loin d’être élitistes (la propreté est une question de dignité) sont profondément humaines et garant d’un développement durable.
L’homme au cœur des politiques de développement.
Au moment où des pays développés comme la France sont en train d’expérimenter, dans certaines communes, une nouvelle manière de jeter des ordures, par le canal souterrain, pour voir progressivement disparaître le spectacle des poubelles, nous avons le droit, bien qu’à des années lumières de ce modèle de bien-être et de mieux-vivre , d’évoluer dans des espaces plus propres et d’avoir un cadre de vie plus décent. Par l’exemple, nos autorités pourraient favoriser et encourager des olympiades de la propreté, des prix « communes propres » ou, mieux, développer la coopération déjà bien installée avec l’Occident, sous l’angle des modèles de gestion de l’espace public. Une fois ces techniques bien maîtrisées et assimilées, il reviendra aux autorités compétentes de les expérimenter puis de les mettre en œuvre en n’oubliant pas les mesures d’accompagnement qui vont avec. Les toilettes publiques installées il y a quelques années, par exemple, dans certaines artères de la capitale, ont rapidement disparu entre autres du fait d’une non maîtrise du dispositif par les usagers (Quand je disais que la citoyenneté s’apprend et avec, la propreté !!) mais aussi d’une absence de planification dans l’utilisation de ces lieux important dans une capitale qui se respecte. A l’échelle de la décentralisation le modèle pourrait être développé. Pour l’heure, nos communes ont raté jusqu’ici le défi de l’assainissement et de l’hygiène.
Il faut communiquer plus et mieux car si beaucoup parlent du Nouveau Type de Sénégalais en référence à l’éveil des conscience et à la maturité politique, on oublie souvent le comportement individuel face aux infrastructures publiques et au bien commun: tout le monde doit en faire sien et se les approprier. La politique politicienne n’a jamais développé un pays ; faisons de la politique autrement, en mettant le citoyen au cœur des politiques de développement. Jusque-là, le questionnement de l’écrivain Axel Kabou (Et si l’Afrique refusait le développement ?) mérite malheureusement une réponse affirmative !
Un retour urgent de l’Autorité.
En se promenant dans les principales artères de la capitale, on se rend un peu plus compte de l’anarchie qui a finit de s’installer dans notre cadre de vie ; plus qu’une anarchie, c’est une prise d’otage dont la matière première est ce refrain : « damay dan sama dolee, gnoun gneup gno bokko deuk bi » ou encore on est tous des Sénégalais. Etre Sénégalais, c’est d’abord prendre conscience que la liberté de chacun doit s’exercer avec parcimonie par une prise en compte de l’autre. Tout le monde est conscient que les trottoirs ne sont pas des cantines et pourtant l’on a finit d’assister à une « cantinisation » de la plus petite parcelle de nos rues, trottoirs tandis que les rares espaces verts aménagés dans certains quartiers sont pris d’assaut par des vendeurs ou restaurateurs « à la sauvette » qui ont carrément et pour un long bail installés leurs quartiers sans peur d’être inquiétés. Il faut dire que la peur de l’ « Autorité », comme le contrôle des agents des services d’hygiène, est passée de mode : vivement la restauration de l’Autorité et que celle-ci donne l’exemple !
Dans ce lot de misères de l’espace public qui déteint fortement sur nos conditions de vie, nous ne pouvons oublier les espaces de jeux réduits à leur plus simple expression : des terrains vagues de football ; or les plus petits ont aussi, sinon plus, besoin de lieux aménagés, dans les quartiers, pour leurs loisirs. Les familles modestes, qui peuplent en majorité la capitale et sa banlieue, n’ont pas les moyens de déplacer et de payer à leurs enfants des tours de toboggans ou d’autres loisirs comme faire de la natation dans certains lieux chics que fréquente une liste très sélect d’enfants « bourgeois ». Vivement une gouvernance qui prenne en compte tous les Sénégalais et pas seulement une partie. Ici, le terme « on est tous des Sénégalais » serait mieux toléré je crois.
Un jour nouveau doit ainsi se lever pour les citoyens. Il doit être annonciateur d’une gestion des affaires de la cité qui recentre ses choix et priorités sur le Sénégalais. Dans cette nouvelle bataille qui seule mérite d’être menée, nous sommes tous appelés à jouer notre partition en donnant l’exemple. Mais il faut faire vite car nous avons déjà perdu beaucoup de temps. Aux nouvelles autorités de donner le la. Cela fait partie des urgences Monsieur le Président…
Docteur Nafissatou Diouf
Journaliste
Sur le plan de l’éducation, les plus jeunes doivent être préparés à véhiculer, plus tard, des comportements que seules des curricula précis et modernes peuvent leur inculquer ; bref, restructurer et renforcer l’éducation civique dans les programmes scolaires. Pour d’autres qui ont échappé très tôt au système éducatif, une autre forme d’apprentissage à la citoyenneté, la bonne celle-là, est d’utiliser les canaux de communication pour inciter à plus d’orthodoxie dans les comportements. Des gestes, simples de prime abord, ont disparu de nos habitudes. Ne pas cracher ou uriner dans la rue, surseoir à jeter un papier, un chewingum ou des ordures par terre et préférer rentrer avec, chez soi, à défaut de voir une poubelle sur notre chemin, serait un bon début. Protégeons plus et mieux notre environnement !
Restaurer l’Etat de droit passe aussi, et en premier, par une bonne gouvernance des citoyens et de leur environnement. Il est noble d’être imbu d’une éthique de la propreté, mais faudrait-il avoir les moyens de ses ambitions. Osons mettre en œuvre des politiques plus hardies par l’exemple. Naturellement, cela ramène, sur la table, la question de la gestion des déchets au Sénégal, et en particulier dans notre capitale. De mémoire de Sénégalais, on n’a jamais autant mal vécu l’hygiène que ces dernières années, à commencer par les techniciens de surface. Une fois réglée la question de leur formation (car le ramassage des ordures est un métier à part entière qui s’apprend), on parlera alors du recyclage de celles-ci. Les professionnels du secteur, qui prennent à cœur cette question, penseront que je retourne le couteau dans la plaie. Que nenni ! La question est de savoir à quand la fermeture effective et définitive de la décharge de Mbeubeuss et à quand le démarrage des activités du Centre d’Enfouissement Technique de Diass ? Ces problématiques, loin d’être élitistes (la propreté est une question de dignité) sont profondément humaines et garant d’un développement durable.
L’homme au cœur des politiques de développement.
Au moment où des pays développés comme la France sont en train d’expérimenter, dans certaines communes, une nouvelle manière de jeter des ordures, par le canal souterrain, pour voir progressivement disparaître le spectacle des poubelles, nous avons le droit, bien qu’à des années lumières de ce modèle de bien-être et de mieux-vivre , d’évoluer dans des espaces plus propres et d’avoir un cadre de vie plus décent. Par l’exemple, nos autorités pourraient favoriser et encourager des olympiades de la propreté, des prix « communes propres » ou, mieux, développer la coopération déjà bien installée avec l’Occident, sous l’angle des modèles de gestion de l’espace public. Une fois ces techniques bien maîtrisées et assimilées, il reviendra aux autorités compétentes de les expérimenter puis de les mettre en œuvre en n’oubliant pas les mesures d’accompagnement qui vont avec. Les toilettes publiques installées il y a quelques années, par exemple, dans certaines artères de la capitale, ont rapidement disparu entre autres du fait d’une non maîtrise du dispositif par les usagers (Quand je disais que la citoyenneté s’apprend et avec, la propreté !!) mais aussi d’une absence de planification dans l’utilisation de ces lieux important dans une capitale qui se respecte. A l’échelle de la décentralisation le modèle pourrait être développé. Pour l’heure, nos communes ont raté jusqu’ici le défi de l’assainissement et de l’hygiène.
Il faut communiquer plus et mieux car si beaucoup parlent du Nouveau Type de Sénégalais en référence à l’éveil des conscience et à la maturité politique, on oublie souvent le comportement individuel face aux infrastructures publiques et au bien commun: tout le monde doit en faire sien et se les approprier. La politique politicienne n’a jamais développé un pays ; faisons de la politique autrement, en mettant le citoyen au cœur des politiques de développement. Jusque-là, le questionnement de l’écrivain Axel Kabou (Et si l’Afrique refusait le développement ?) mérite malheureusement une réponse affirmative !
Un retour urgent de l’Autorité.
En se promenant dans les principales artères de la capitale, on se rend un peu plus compte de l’anarchie qui a finit de s’installer dans notre cadre de vie ; plus qu’une anarchie, c’est une prise d’otage dont la matière première est ce refrain : « damay dan sama dolee, gnoun gneup gno bokko deuk bi » ou encore on est tous des Sénégalais. Etre Sénégalais, c’est d’abord prendre conscience que la liberté de chacun doit s’exercer avec parcimonie par une prise en compte de l’autre. Tout le monde est conscient que les trottoirs ne sont pas des cantines et pourtant l’on a finit d’assister à une « cantinisation » de la plus petite parcelle de nos rues, trottoirs tandis que les rares espaces verts aménagés dans certains quartiers sont pris d’assaut par des vendeurs ou restaurateurs « à la sauvette » qui ont carrément et pour un long bail installés leurs quartiers sans peur d’être inquiétés. Il faut dire que la peur de l’ « Autorité », comme le contrôle des agents des services d’hygiène, est passée de mode : vivement la restauration de l’Autorité et que celle-ci donne l’exemple !
Dans ce lot de misères de l’espace public qui déteint fortement sur nos conditions de vie, nous ne pouvons oublier les espaces de jeux réduits à leur plus simple expression : des terrains vagues de football ; or les plus petits ont aussi, sinon plus, besoin de lieux aménagés, dans les quartiers, pour leurs loisirs. Les familles modestes, qui peuplent en majorité la capitale et sa banlieue, n’ont pas les moyens de déplacer et de payer à leurs enfants des tours de toboggans ou d’autres loisirs comme faire de la natation dans certains lieux chics que fréquente une liste très sélect d’enfants « bourgeois ». Vivement une gouvernance qui prenne en compte tous les Sénégalais et pas seulement une partie. Ici, le terme « on est tous des Sénégalais » serait mieux toléré je crois.
Un jour nouveau doit ainsi se lever pour les citoyens. Il doit être annonciateur d’une gestion des affaires de la cité qui recentre ses choix et priorités sur le Sénégalais. Dans cette nouvelle bataille qui seule mérite d’être menée, nous sommes tous appelés à jouer notre partition en donnant l’exemple. Mais il faut faire vite car nous avons déjà perdu beaucoup de temps. Aux nouvelles autorités de donner le la. Cela fait partie des urgences Monsieur le Président…
Docteur Nafissatou Diouf
Journaliste
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