Élargissement des « détenus politiques » : l’ADHA condamne les actes de maltraitance et interpelle les autorités sur leur suivi médical


L’Action pour les Droits Humains et l’Amitié (ADHA) constatant la vague de libération de plusieurs détenus dits « politiques », exprime sa profonde indignation sur des cas de torture et de sévices corporels subis par ces détenus récemment élargis. L’organisation des droits humains regrette d’abord ces « détentions arbitraires et dénoncent les diverses maltraitances à leur encontre au moment de leur arrestation, entre les mains des forces de défense et de sécurité (FDS).

Action pour les Droits Humains et l’Amitié condamne avec la dernière énergie tous « ces actes répressifs, odieux, cruels et dégradants qui sapent le fondement même de la dignité humaine ». Sur cette même lancée, ADHA s’interroge sur la question du respect de la loi, conformément aux droits fondamentaux des personnes privées de liberté et au Code de déontologie des forces de défense et de sécurité de 2014 et qui est également valable pour les gardes pénitentiaires. Action pour les Droits Humains et l’Amitié demande au Procureur de la République de s'autosaisir de ces dossiers, ainsi qu'aux organisations de défense des droits humains, afin que de tels faits ne se reproduisent plus. Action pour les Droits Humains et l’Amitié (ADHA) exige également que toute la lumière soit faite, les responsabilités situées et les sanctions appliquées en toute rigueur et en toute impartialité, conformément aux dispositions de notre Code Pénal.

 

ADHA reste profondément préoccupée par l'état de santé de ces détenus libérés et demande aux autorités de leur assurer un suivi sanitaire, psychologique et financier afin de permettre leur réintégration correcte dans la société, car nombre d'entre eux ont déjà perdu ou risquent de perdre leur emploi suite à cette longue période passée derrière les barreaux.

Mardi 20 Février 2024
Cheikh Sadibou Fall




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