Ouverte, souriante et accueillante. Triptyque qui sied le mieux pour caricaturer, Ndiémé Lèye, la jeune et dernière épouse de Oustaz Alioune Sall, prédicateur à la radio Sud Fm et candidat malheureux à la députation. En l’absence de son mari, Mme Sall se prélasse dans son salon, très élégante dans un boubou traditionnel en «Khartoum» aux motifs marrons, assorti à un voile de la même couleur. Dans cet entretien exclusif, elle aborde toutes les questions : l’entrée en politique de son époux et sa déconvenue, ses astuces de femme… Ndiémé Lèye se dévoile.
Comment vivez-vous le statut d’épouse de Oustaz Alioune Sall ?
D’abord, il faut se mettre dans la tête qu’on est la femme d’un religieux. Mais je peux dire que d’un côté, c’est difficile et en même temps facile à gérer. Parce que quand je suis consciente de mon devoir, je ne fais que gérer ce qui m’incombe. Je suis là en tant qu’épouse. Je dois m’occuper de mon mari sans me soucier du luxe. Il ne faut pas être trop prétentieuse, comme les filles d’aujourd’hui, qui ne se marient avec les religieux que pour percer leur mystère. Je peux dire que c’est difficile, si je me mets à l’espionner, en voulant m’occuper de tout. En cherchant de gauche à droite, qui sont les gens qui l’appellent, ou qui viennent le voir. Il faut être ouverte, compréhensive et ne pas s’occuper de certains détails. Des gens viennent de partout pour le voir, mais j’essaie toujours de positiver et de ne jamais croire aux commérages. Car c’est assez difficile d’être la femme d’une célébrité.
Comme vous le dites, ce n’est pas facile d’être la femme d’un religieux, comment vivez-vous les sollicitations dont il fait l’objet de la part de la gent féminine ?
Je trouve cela normal car quand une personne te plaît, tu dois le lui dire. Quand on connaît son homme, on ne se soucie guère de certains dires. On essaie de gérer et le reste, on laisse passer. Nous avons vécu assez longtemps, donc je le connais bien. C’est vrai que toutes les personnes qui l’approchent n’ont pas les mêmes intentions, mais je me dis que cela n’a pas d’importance. J’essaie toujours de positiver. Je ne m’attarde jamais sur les détails. Et je ne m’occupe jamais de ses relations avec les femmes. Je me dis que c’est juste une relation entre un marabout et ses talibés.
Mais est-ce que ce n’est pas un peu difficile pour vous de partager «votre homme» ?
Non. Je prends les choses avec philosophie. Cela ne me dérange pas, car je réfléchis et je sais ce qui m’a amenée chez lui. Je sais tout ce qu’il veut, donc je gère mon foyer, le reste ne me regarde pas. Je sais que toutes les filles ne sont pas pareilles, mais je sais ce que je dois faire pour m’occuper de mon homme.
Vous le dites avec une telle assurance…
(Elle coupe). Ce n’est pas de l’assurance, mais j’ai des principes et j’ai aussi ma philosophie. Je sais ce qui est en mon pouvoir. Je crois en mes capacités. Rien ne peut m’effleurer, ni me faire fuir. Je ne crois qu’en Dieu. Et je sais comment ferrer mon homme.
Comment ?
(Elle éclate de rires). C’est mon secret.
On voit qu’en public, Oustaz Alioune Sall est très courtois. Comment est-il en privé ?
Il est encore plus courtois en famille. Il est extraordinaire. Chaque jour, j’ai hâte de rentrer du travail pour être à ses côtés. Cela me permet de décompresser. Il me fait toujours rire. Il n’y a pas de différence entre l’animateur et le père de famille, car Alioune Sall est très naturel. Il ne change pas. C’est une personne simple.
Comment est-ce qu’il vous fait rire, racontez-nous quelques anecdotes ?
J’aime bien quand il nous raconte des histoires du temps où il était au «Daara». On voit que c’étaient des moments forts pour lui. Il disait qu’à chaque fois qu’il était avec ses amis et qu’ils avaient des problèmes, ils le poussaient toujours pour qu’il soit devant afin de régler le problème. Et il réussissait, en plaisantant, à régler le problème. Et ses amis le félicitaient toujours en lui disant qu’ils savaient qu’il était le guerrier de la bande. C’est un guerrier.
Comment voyez-vous son entrée dans la scène politique ?
Je pense que c’est une bonne chose. Car les gens l’interpellent sur beaucoup de questions. Des questions d’ordre économique, social, familial et, ce sont ces mêmes problèmes que l’on retrouve à l’Assemblée nationale. Donc je pense qu’au lieu d’attendre que les gens viennent vers lui pour régler leurs problèmes, il n’a qu’à aller le faire à l’hémicycle. Tout le monde a besoin d’une personne comme lui. Les gens l’appellent de partout.
Comment avez-vous vécu cette entrée en politique ?
Je l’ai vécu comme le vit la femme d’un politicien. Mais je peux dire que ce n’était pas facile, car les gens n’ont pas le même niveau de compréhension. Et à chaque fois, les gens m’interpellent là-dessus, mais j’essaie toujours de les ramener à la raison. Les gens pensaient que sa position sur la liste n’était pas des meilleures. Mais moi, j’essaie d’analyser cela sous plusieurs angles. Et je m’en sors pas mal. Ce n’est vraiment pas facile.
Même si vous le souhaitiez, votre mari n’a pas accédé à l’Assemblée et en public, il montre qu’il a bien digéré cette défaite, est-ce le cas en privé ?
Il le vit bien à la maison aussi. C’est lui-même qui nous a réconfortés. Car un problème, il faut l’analyser sous plusieurs angles. Il faut que l’on arrête de dire que c’est parce qu’il était à la 5e place qu’il n’est pas élu. L’homme propose, Dieu dispose. Et je pense que ce n’est pas un échec, au contraire, c’est une très grande réussite. Il l’a pris cela avec philosophie. Ce qui lui faisait mal, c’était la réaction de ses fans, qui étaient un peu déçus, car ils auraient aimé le voir à l’Assemblée.
Mais en tant que sa femme, vous attendiez-vous à une telle déconvenue ?
C’est vrai qu’au départ, je me disais que c’était bien possible qu’il passe. Mais finalement, les gens n’ont pas voté. Le milieu politique est assez bizarre. Si cela ne s’arrêtait qu’au faible taux de participation, il n’y aurait pas de problème. Mais au fond des choses, les politiciens sont capables de tout. Ils n’acceptent pas n’importe qui. Ils ont peut-être vu que Oustaz était un obstacle pour eux, ils ont essayé de le freiner. C’est cela le milieu politique. Surtout que… (elle ne termine pas sa phrase). J’avais vraiment confiance au départ. Mais j’ai vu qu’il y avait autre chose dedans.
Qu’est-ce que vous appelez autre chose ?
Je veux dire qu’à chaque fois qu’eux (les membres du Mrds) œuvraient dans le sens du bien, il y avait des gens qui tentaient des choses pour leur barrer la route.
Qui sont ces gens ?
Je ne peux pas les nommer.
Avez-vous des preuves de ce que vous avancez ?
Tout le monde connaît le milieu politique. Des cours de politique ne se donnent nulle part. D’abord, on a annoncé 3, puis 4 députés. Le surlendemain, on a dit 2. C’est ça la politique. Il fallait que l’on pose les conditions du décompte des voix depuis le début, en indiquant le nombre de voix requis pour obtenir un siège. Je pensais qu’il fallait juste 12 000 voix pour être député, mais par la suite, j’ai fait mes calculs et j’ai vu qu’il fallait 32 000 voix pour un siège. C’est trop. J’avais beaucoup d’espoir, mais j’avais mis ma foi en avant. Donc je ne suis pas surprise.
Si c’était à refaire, quels conseils donneriez-vous à votre mari ?
Je n’essaierais même pas de le retenir. Parce que ce qu’il fait à la maison, c’est ce qui se passe à l’Assemblée.
Qui est Ndième Lèye ?
Je suis la dernière épouse de Oustaz Alioune Sall. Je suis une femme comme toutes les autres.
Avez-vous fait des études ?
Oui. J’ai fait de la comptabilité. J’ai fait aussi une formation en management, finances et gestion. Je suis aussi des cours en Arabe. Je travaille dans une entreprise commerciale comme comptable. Je m’occupe de tout ce qui est finance.
Comment avez-vous connu Oustaz Alioune Sall ?
(Elle éclate de rires). Je pense que cela résulte de la volonté de Dieu. On devait se connaître et on s’est connu(s). En tout cas, je ne regrette pas de l’avoir croisé.
Quels sont ses goûts ?
Oustaz aime tout. Tout ce qu’il déteste, c’est qu’on lui serve du «Soupe Kandja» (Sauce au gombo).
Qu’est-ce qui peut le mettre en colère ?
Il me dit souvent qu’il ne se fâche que le 25 et le 31 Décembre. Car ce sont des jours de fête et en général, les jeunes filles en abusent et oublient même que Dieu existe. Le 31 Décembre, c’est la fin de l’année et si c’est ce jour que l’ange vient pour prendre les dossiers des gens, certains n’auront pas de chance, car à chaque fois, il les trouvera dans une boîte de nuit.
CODOU BADIANE - Lobservateur
Comment vivez-vous le statut d’épouse de Oustaz Alioune Sall ?
D’abord, il faut se mettre dans la tête qu’on est la femme d’un religieux. Mais je peux dire que d’un côté, c’est difficile et en même temps facile à gérer. Parce que quand je suis consciente de mon devoir, je ne fais que gérer ce qui m’incombe. Je suis là en tant qu’épouse. Je dois m’occuper de mon mari sans me soucier du luxe. Il ne faut pas être trop prétentieuse, comme les filles d’aujourd’hui, qui ne se marient avec les religieux que pour percer leur mystère. Je peux dire que c’est difficile, si je me mets à l’espionner, en voulant m’occuper de tout. En cherchant de gauche à droite, qui sont les gens qui l’appellent, ou qui viennent le voir. Il faut être ouverte, compréhensive et ne pas s’occuper de certains détails. Des gens viennent de partout pour le voir, mais j’essaie toujours de positiver et de ne jamais croire aux commérages. Car c’est assez difficile d’être la femme d’une célébrité.
Comme vous le dites, ce n’est pas facile d’être la femme d’un religieux, comment vivez-vous les sollicitations dont il fait l’objet de la part de la gent féminine ?
Je trouve cela normal car quand une personne te plaît, tu dois le lui dire. Quand on connaît son homme, on ne se soucie guère de certains dires. On essaie de gérer et le reste, on laisse passer. Nous avons vécu assez longtemps, donc je le connais bien. C’est vrai que toutes les personnes qui l’approchent n’ont pas les mêmes intentions, mais je me dis que cela n’a pas d’importance. J’essaie toujours de positiver. Je ne m’attarde jamais sur les détails. Et je ne m’occupe jamais de ses relations avec les femmes. Je me dis que c’est juste une relation entre un marabout et ses talibés.
Mais est-ce que ce n’est pas un peu difficile pour vous de partager «votre homme» ?
Non. Je prends les choses avec philosophie. Cela ne me dérange pas, car je réfléchis et je sais ce qui m’a amenée chez lui. Je sais tout ce qu’il veut, donc je gère mon foyer, le reste ne me regarde pas. Je sais que toutes les filles ne sont pas pareilles, mais je sais ce que je dois faire pour m’occuper de mon homme.
Vous le dites avec une telle assurance…
(Elle coupe). Ce n’est pas de l’assurance, mais j’ai des principes et j’ai aussi ma philosophie. Je sais ce qui est en mon pouvoir. Je crois en mes capacités. Rien ne peut m’effleurer, ni me faire fuir. Je ne crois qu’en Dieu. Et je sais comment ferrer mon homme.
Comment ?
(Elle éclate de rires). C’est mon secret.
On voit qu’en public, Oustaz Alioune Sall est très courtois. Comment est-il en privé ?
Il est encore plus courtois en famille. Il est extraordinaire. Chaque jour, j’ai hâte de rentrer du travail pour être à ses côtés. Cela me permet de décompresser. Il me fait toujours rire. Il n’y a pas de différence entre l’animateur et le père de famille, car Alioune Sall est très naturel. Il ne change pas. C’est une personne simple.
Comment est-ce qu’il vous fait rire, racontez-nous quelques anecdotes ?
J’aime bien quand il nous raconte des histoires du temps où il était au «Daara». On voit que c’étaient des moments forts pour lui. Il disait qu’à chaque fois qu’il était avec ses amis et qu’ils avaient des problèmes, ils le poussaient toujours pour qu’il soit devant afin de régler le problème. Et il réussissait, en plaisantant, à régler le problème. Et ses amis le félicitaient toujours en lui disant qu’ils savaient qu’il était le guerrier de la bande. C’est un guerrier.
Comment voyez-vous son entrée dans la scène politique ?
Je pense que c’est une bonne chose. Car les gens l’interpellent sur beaucoup de questions. Des questions d’ordre économique, social, familial et, ce sont ces mêmes problèmes que l’on retrouve à l’Assemblée nationale. Donc je pense qu’au lieu d’attendre que les gens viennent vers lui pour régler leurs problèmes, il n’a qu’à aller le faire à l’hémicycle. Tout le monde a besoin d’une personne comme lui. Les gens l’appellent de partout.
Comment avez-vous vécu cette entrée en politique ?
Je l’ai vécu comme le vit la femme d’un politicien. Mais je peux dire que ce n’était pas facile, car les gens n’ont pas le même niveau de compréhension. Et à chaque fois, les gens m’interpellent là-dessus, mais j’essaie toujours de les ramener à la raison. Les gens pensaient que sa position sur la liste n’était pas des meilleures. Mais moi, j’essaie d’analyser cela sous plusieurs angles. Et je m’en sors pas mal. Ce n’est vraiment pas facile.
Même si vous le souhaitiez, votre mari n’a pas accédé à l’Assemblée et en public, il montre qu’il a bien digéré cette défaite, est-ce le cas en privé ?
Il le vit bien à la maison aussi. C’est lui-même qui nous a réconfortés. Car un problème, il faut l’analyser sous plusieurs angles. Il faut que l’on arrête de dire que c’est parce qu’il était à la 5e place qu’il n’est pas élu. L’homme propose, Dieu dispose. Et je pense que ce n’est pas un échec, au contraire, c’est une très grande réussite. Il l’a pris cela avec philosophie. Ce qui lui faisait mal, c’était la réaction de ses fans, qui étaient un peu déçus, car ils auraient aimé le voir à l’Assemblée.
Mais en tant que sa femme, vous attendiez-vous à une telle déconvenue ?
C’est vrai qu’au départ, je me disais que c’était bien possible qu’il passe. Mais finalement, les gens n’ont pas voté. Le milieu politique est assez bizarre. Si cela ne s’arrêtait qu’au faible taux de participation, il n’y aurait pas de problème. Mais au fond des choses, les politiciens sont capables de tout. Ils n’acceptent pas n’importe qui. Ils ont peut-être vu que Oustaz était un obstacle pour eux, ils ont essayé de le freiner. C’est cela le milieu politique. Surtout que… (elle ne termine pas sa phrase). J’avais vraiment confiance au départ. Mais j’ai vu qu’il y avait autre chose dedans.
Qu’est-ce que vous appelez autre chose ?
Je veux dire qu’à chaque fois qu’eux (les membres du Mrds) œuvraient dans le sens du bien, il y avait des gens qui tentaient des choses pour leur barrer la route.
Qui sont ces gens ?
Je ne peux pas les nommer.
Avez-vous des preuves de ce que vous avancez ?
Tout le monde connaît le milieu politique. Des cours de politique ne se donnent nulle part. D’abord, on a annoncé 3, puis 4 députés. Le surlendemain, on a dit 2. C’est ça la politique. Il fallait que l’on pose les conditions du décompte des voix depuis le début, en indiquant le nombre de voix requis pour obtenir un siège. Je pensais qu’il fallait juste 12 000 voix pour être député, mais par la suite, j’ai fait mes calculs et j’ai vu qu’il fallait 32 000 voix pour un siège. C’est trop. J’avais beaucoup d’espoir, mais j’avais mis ma foi en avant. Donc je ne suis pas surprise.
Si c’était à refaire, quels conseils donneriez-vous à votre mari ?
Je n’essaierais même pas de le retenir. Parce que ce qu’il fait à la maison, c’est ce qui se passe à l’Assemblée.
Qui est Ndième Lèye ?
Je suis la dernière épouse de Oustaz Alioune Sall. Je suis une femme comme toutes les autres.
Avez-vous fait des études ?
Oui. J’ai fait de la comptabilité. J’ai fait aussi une formation en management, finances et gestion. Je suis aussi des cours en Arabe. Je travaille dans une entreprise commerciale comme comptable. Je m’occupe de tout ce qui est finance.
Comment avez-vous connu Oustaz Alioune Sall ?
(Elle éclate de rires). Je pense que cela résulte de la volonté de Dieu. On devait se connaître et on s’est connu(s). En tout cas, je ne regrette pas de l’avoir croisé.
Quels sont ses goûts ?
Oustaz aime tout. Tout ce qu’il déteste, c’est qu’on lui serve du «Soupe Kandja» (Sauce au gombo).
Qu’est-ce qui peut le mettre en colère ?
Il me dit souvent qu’il ne se fâche que le 25 et le 31 Décembre. Car ce sont des jours de fête et en général, les jeunes filles en abusent et oublient même que Dieu existe. Le 31 Décembre, c’est la fin de l’année et si c’est ce jour que l’ange vient pour prendre les dossiers des gens, certains n’auront pas de chance, car à chaque fois, il les trouvera dans une boîte de nuit.
CODOU BADIANE - Lobservateur
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