Afrique du Sud / Élection présidentielle 2024 : Est-ce le bon moment pour accueillir un président " blanc " ? Les sud-Africains s'interrogent


D'ici la date du 29 mai 2024, plus de 27 millions d’électeurs de la population sud-africaine se rendront aux urnes pour élire le prochain président de leur nation. Sous une ambiance assez précaire entre le chômage accablant de la jeunesse, qui pèse lourd sur les enjeux économiques du pays, et l'insécurité qui règne en maître sur le territoire touchant habitants et simples voyageurs, l'élection présidentielle qui s'annonce cette année 2024 en Afrique du Sud est d'une importance capitale pour ses citoyens. Et si donc, on laisse déjà entendre que le parti au pouvoir depuis 30 ans, le Congrès National Africain (ANC), risque de perdre sa majorité cette année, il s'ouvre également au sein de la société une discussion intéressante quant à la possibilité d'élire un chef d'Etat " blanc ".
 
La race a malheureusement son importance quotidienne en terre Sud-africaine. Pays traumatisé par une époque coloniale marquée par le système d'Apartheid, l'engagement entre la communauté noire et blanche demeure très enflammant, au point de coûter des vies. Rappelons qu'en 2020, une vague d'attaques meurtrières envers les fermiers blancs faisaient rage dans le pays ; cette instabilité terrifiante a trouvé son origine dans l'inégalité sociale entre les deux groupes, les blancs étant très imposants économiquement. En 2024, cette rage encombrante n'est pas prête de s'éteindre, puisqu'un candidat à la présidentielle nourrit continuellement, à chacun de ses discours, cette haine constante : Julius Malema, actuellement grand favori du public. 
 
Cependant, si les blancs se retrouvent associés au privilège, l'homme noir, lui, est synonyme de mal gouvernance. En effet, ces temps-ci l'Afrique du Sud ne se présente pas sous ses meilleurs jours, et des questionnements commencent à s'accumuler visant le fait d'avoir plausiblement un chef d'état " blanc " pour certainement changer la donne. Le sujet est débattu de manière plus mature dans des forums de discussion. "C’est hypothétiquement possible et ce n’est pas une idée farfelue si l’on prête attention à la situation actuelle du climat politique du pays. Il y a des maires blancs dans plusieurs grandes métropoles. Actuellement, certains analystes prédisent même que cela pourrait se produire cette année ", a noté un internaute, étudiant à Rhodes Université. 
 
En effet, le parti d'opposition l'Alliance Démocratique (DA) mène une coalition d'une dizaine de partis qui promet de détrôner l'ANC. Mais, encore largement perçu comme une organisation de blancs, il a du mal à élargir sa base, ce qui ne l'empêche pas pour autant de rester optimiste quant à leur victoire. Par contre, les analystes, eux, sont perplexes : " Je pense que le DA se présente comme un acteur plus important qu’il ne l’est réellement, mais en même temps il reste le plus grand parti d’opposition et a une présence dans tout le pays », a déclaré l’analyste politique Daniel Silke.
 
Par contre, déterminer le choix de son candidat présidentiel par rapport à sa couleur de peau est la véritable source du problème, et devrait être évité. "Le plus grand besoin que l’Afrique du Sud a actuellement, c’est un véritable président. Toute personne intègre, dotée de valeurs morales et dotée d’une solide colonne vertébrale fera l’affaire. Quelqu'un qui assume la responsabilité et l'imputabilité. Quelqu'un qui place les besoins des gens et leur bien-être avant eux ", souligne un autre internaute. 
 
 
Jeudi 23 Mai 2024
Chancelle



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