Tabaski 2020 / Fermeture frontière Sénégambienne : Ibrahima Ama Diémé met les responsables Casamançais devant leurs responsabilités.


La fermeture toujours en vigueur de la frontière gambienne, indispose les Casamançais établis à Dakar, Saint-Louis, Thiès, Diourbel, … Jusqu’à 4 jours de la Tabaski, les frontières sont toujours fermées. Les Casamançais passent par Tambacounda pour regagner le sud du pays. Un vrai parcours du combattant car mine de rien, c’est 800 km de route à faire en cette période de forte canicule. Ceux qui ont fait le trajet crient sur tous les cieux pour stimuler les responsables de la Casamance qui sont dans le système à en parler au président de la République Macky Sall pour l’ouverture de frontière Sénégambienne.

Ibrahima Ama Diémé, membre du collectif des cadres Casamançais et du groupe de réflexion pour la paix en Casamance (Grpc) sort de son mutisme et prend la parole pour mettre les responsables devant leurs responsabilités.

« On ouvre les frontières terrestres avec la Mauritanie parce que c’est les moutons. On ouvre avec le Mali parce que c’est les moutons. Mais on n’ouvre pas avec la Gambie parce que tout simplement c’est la Gambie », remarque Ibrahima Ama Diémé qui tance les responsables politiques de la verte Casamance qui sont dans le système.

«C’est parce que nos élus n’ont aucune vision d’ordre politique ou même économique et même socio-culturelle. Ils auraient dû surtout ceux d’entre eux qui accèdent à Macky Sall régler ce problème sans pour autant aller dans les médias. Mais pourquoi la Mauritanie et le Mali ont eu ces faveurs, c’est parce que les commerçants qui vendent les moutons ont dit si on n’ouvre pas les frontières, il n’y aura pas de moutons. Et que le souci du gouvernement c’est que les gens ne se rebellent parce qu’il n’y a pas de moutons, ils ont dit qu’on va trouver un moyen pour ouvrir», renchérit le membre du collectif des cadres casamançais.

Cependant, comme le Sénégal a des frontières avec la Gambie, les proches du président de la République devraient dire aussi «si on n’ouvre pas les frontières de la Gambie les gens n’iront pas en Casamance pour la Tabaski. Mais s’ils n’en parlent pas, on est obligé de passer par voie de presse interposée », regrette Ama Diémé...
Dimanche 26 Juillet 2020




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