Sénégal : De la question des audits et de l'avenir du PDS


Sénégal : De la question des audits et de l'avenir du PDS
Le 25 Mars 2012 va supplanter le 19 Mars 2000 dans le langage courant des sénégalais tout comme Macky SALL va remplacer Abdoulaye WADE à la tête du Sénégal. Phénomène naturel, diront les puristes, certains philosopheront, à raison, sur la grandeur et la maturité du peuple sénégalais pendant que d’autres magnifieront l’action des acteurs les plus actifs (ceux qui étaient sur le terrain) ou les moins actifs (ceux qui ont voté pour Macky ou contre Wade). Le parallélisme des formes nous impose de laisser la parole aux perdants pour qui, comme à leur habitude, disserteront sur la leçon de démocratie qu’aurait enseignée Me Abdoulaye WADE à ces détracteurs.
Ce que nous retiendrons, en définitif, c’est qu’un vent nouveau souffle sur le Sénégal. Vent chargé de beaucoup d’espoir et d’attente.
Le nouveau président sait que rien ne peut plus être comme avant, il sait qu’il n’aura pas cette longue période de grâce que le peuple sénégalais avait donné à Abdoulaye Wade. Très longue période qui lui avait permis d’asseoir sa politique, de se donner une nouvelle constitution, d’avoir une majorité mécanique à l’assemblée nationale, mais aussi et surtout de laisser tomber son masque, bref passons pour mieux regarder ce qui est devant nous.
Les attentes sont tellement pesantes et tellement pressantes que, nous sommes sûrs, Macky dormira sur ses deux oreilles les premières semaines.
Cependant notre réflexion sera juste axée sur deux points qui font couler beaucoup d’encre et de salive sous les chaumières. Il s’agit d’abord de la lancinante question des Audits abordée ça et là, mais aussi sur l’avenir du PDS.

Des Audits
La question des audits revient après chaque alternance comme un phénix renait de ses cendres. Nous avons connu pareille situation en mars 2000 et avons tous vu ce qui s’en est suivi. Des émissions radio «wakh sa khalaat » avec une frange de la population qui ne comprend pas forcément le sens des mots aux plateaux télévisés avec des intellectuels chevronnés, le débat est constant depuis le coup de téléphone de Wade au président nouvellement élu.
Cependant pour notre humble avis, la question qui mérite d’être posée n’est pas de savoir si des audits seront opérés, mais quand est-ce que ces audits seront effectués et par qui.
En effet, faire l’état des lieux est une nécessité pour tout locataire avant de prendre possession d’un immeuble ou d’un appartement, tout comme il l’est pour un démocrate avant de gérer les deniers publics. Comment peut-on ériger un immeuble sans au préalable bâtir une fondation solide ? Les audits sont pour une bonne gestion ce que la fondation est pour un immeuble.
Auditer est, et sera toujours un impératif pour tout gouvernement avant de se mettre au service des administrés et il l’est encore plus si on succède aux gestionnaires de l’alternance qui, à tord ou à raison durant tout leur magistère, ont été cité dans des scandales financiers. D’une cuillère à 35000 FCFA aux marchés de gré à gré à hauteur de milliards du plan TAKKAL, il est impératif d’auditer.
Ainsi, auditer ne signifie pas forcément emprisonner, mais faire l’Examen de la gestion et des conditions de fonctionnement d'une entité ou de l'un de ses services donc de voir si les procédures ont été respectées, s’il n y a pas eu de détournement d’objectifs, ou détournement tout court.
Cependant, si faire des audits est une obligation, ne pas les utiliser comme épée de Damoclès (comme se fut le cas sous Wade) est un devoir. Et les sénégalais attendent du nouveau président l’opposé de ce qui s’est fait avec Wade dans la définition des priorités, dans la gestion des affaires pendantes en justice. Ils attendent de Macky une séparation effective des pouvoirs et donc une non implication dans la gestion des affaires liées aux Audits.
Ils attendent que des audits soient effectués partout où c’est nécessaire (Ministère, agences, sociétés nationales et même au secrétariat général de la présidence s’il le fallait).
De l’avenir du PDS
Un parti politique est un groupe de personnes qui partagent les mêmes intérêts, les mêmes opinions, les mêmes idées, et qui s'associent dans une organisation ayant pour objectif de se faire élire, d'exercer le pouvoir et de mettre en œuvre un projet politique ou un programme commun.
Cette définition de parti politique semblerait un peu incongrue si on essayait de l’appliquer aux partis politiques sénégalais encore moins au PDS.
Hormis le PS dont aucune personne bien intentionnée ne peut douter de son appartenance à tous ses membres, tous les autres partis politiques sont identifiés à des personnes physiques, l’AFP à Moustapha NIASSE, REWMI (qui n’a pas encore son récépissé) à Idrissa SECK, le PTP à Me El Hadji Diouf, l’URD à DJibo KA (l’homme du 14 mars 2000) etc…. et le PDS et surtout le PDS à Me Abdoulaye WADE.
Le PDS est le patrimoine exclusif de Me Abdoulaye WADE, quoiqu’en disent certains qui se disent actionnaires. Cette assertion repose son fondement sur le fonctionnement de ce parti depuis sa création. En effet, tous les pouvoirs de décision sont détenus par celui que ses camarades de parti appellent « La seule constante » et il se susurrerait même que certains biens du parti sont à son nom.
Le PDS est un parti-homme, dirigé par une personne dont les objectif sont, il est vrai, de pérenniser Son parti mais aussi et surtout qu’il soit perçu à l’extérieur du Sénégal comme ceux qu’il se dit être ses alter égo, Senghor, Mandela, Krhuma, DEGAULLE, etc…
Et cette obsession de vouloir décider de tout se confirme avec le désir de mettre son nom en tête de liste de sa coalition en perspective des législatives tout en sachant qu’il ne siègera jamais dans la prochaine assemblée nationale et donc démissionnera juste après avoir été élu.
Et l’objectif de pérenniser le PDS nous semble être irréalisable tout simplement parce que d’une part Me Abdoulaye WADE ne peut plus aspirer à un poste et d’autre part, de par son âge, le temps est contre lui.
En définitive, nous retiendrons que le PDS ne survivra pas à la défaite de son mentor au même titre que les sectes ne survivent pas à la mort de leurs gourous.

Mbaye NDOYE
Dakar
mbndoye@hotmail.com
Lundi 9 Avril 2012
Mbaye NDOYE




1.Posté par acd le 09/04/2012 12:08
Dakaractu il faut contrôler la nationalité du ministre de la communication qui après plus de dix ans de séjour en Allemagne est certainement détenteur de la nationalité de ce pays où a double nationalité n'existe pas

2.Posté par BABOY DIOP le 09/04/2012 12:27
que vous le vouliez ou non le président Wade a laissé une trace indèlibile sur la vie politique du Sénégal, quant lui prêter le désir d 'être tête de liste aux prochaines élection! c'est malhonnête plus que hasardeuse.

3.Posté par djé le 09/04/2012 14:00
acd,tu nous emmerdes avec la nationalité du ministre,pourquoi vous passer toute votre temps a negativer des honnetes gens,vous n etes meme pas informé de ce qui s est passé quand on choisissait des ministre,arrete tes commerages,ou est ce que tu tires tes fausses informmations,ou t du regime qui vient de tomber faut le dire c est tout

4.Posté par acd le 09/04/2012 16:30
Dakaractu il faut contrôler la nationalité du ministre de la communication qui après plus de dix ans de séjour en Allemagne est certainement détenteur de la nationalité de ce pays où a double nationalité n'existe pas. Mon cher, si tu n'es pas content, c'est ton problème. Moi je me bats depuis 12 ans pour que Wade et son fils français partent, Alors je ne peux accepter que des gens viennent et soient possesseurs d'une autre nationalité

5.Posté par kolsen le 09/04/2012 17:55
acd tu nous emmerde encore Mitterand a nommé Koffi Yamgname un togolais ministre en France.

6.Posté par acd le 09/04/2012 18:18
si vous n’êtes pas content allez-vous torchez le cul!
Dakaractu il faut contrôler la nationalité du ministre de la communication qui après plus de dix ans de séjour en Allemagne est certainement détenteur de la nationalité de ce pays où a double nationalité n'existe pas. Mon cher, si tu n'es pas content, c'est ton problème. Moi je me bats depuis 12 ans pour que Wade et son fils français partent, Alors je ne peux accepter que des gens viennent et soient possesseurs d'une autre nationalité

7.Posté par Jano le 09/04/2012 22:26
Cher acd ,
Pour le problème de la nationalité du nouveau ministre de la communication ,je peux te dire qu'il est exclusivement sénégalais . Le code de la nationalité allemande permet aux étrangers d'y pouvoir vivre éternellement et de jouir de presque tous les droits (sauf le droit de vote ) dont bénéficient les citoyens allemands. En Allemagne ,il y a ce qu'on appelle le séjour unbefristet (illimité ) c'est l'équivalent du séjour de 10 ans en France ou du green card américain .
Ps : Il n'est pas interdit à un sénégalais détenteur d'une autre nationalité d'occuper unoste ministériel . Il lui est impossible tout de même d'être président de la République .

8.Posté par acd le 10/04/2012 07:58
jano, tu ne connais pas mieux la loi allemande que moi. donc tu la fermes!

9.Posté par acd le 10/04/2012 07:59
tu ne connais pas mieux la loi allemande que moi, donc halte die Klappe!

10.Posté par acd le 10/04/2012 08:11
Vous avez il y a une chose, on ne peut pas accepter a des gens ce que l'on a refusé à Karim Wade et de l'accepter pour un autre. Lui au moins avait pris la nationalité sénégalaise un peu tardivement. Je sais autant que toi qu'il n'est pas interdit à un ministre d'avoir une double nationalité, mais un ministre a l'obligation d’être un sénégalais. Quelqu'un qui a renoncé à la nationalité de son pays pour un autre n'a pas le droit d'occuper un poste ministériel. Ce n'est pas la peine d'essayer de m'expliquer la loi sur les étrangers appelés Ausländergesetz en Allemagne. Ce que j'ai dit, c'est qu'il faut vérifier la nationalité de ce nouveau ministre.



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