Le Sénégal, marqué par les manifestations meurtrières et les violences politiques entre 2021 et 2024, panse encore ses plaies. Avec des centaines de blessés, des milliers d’ex-détenus traumatisés et 79 personnes décédées, cette période sombre a laissé un lourd héritage de souffrance et de désolation. Face à ce drame national, le gouvernement sénégalais, sous l’impulsion du Président de la République, a lancé un vaste programme d’assistance aux victimes et à leurs familles. Ce vendredi 31 janvier 2025, la ministre de la Famille et des Solidarités a détaillé les mesures prises pour soutenir les victimes et œuvrer à la réconciliation nationale.
Après des années de tensions politiques ayant culminé en violences meurtrières entre février 2021 et février 2024, le gouvernement a décidé d’agir pour apaiser les blessures et restaurer la cohésion sociale. Ce vendredi, lors d’une conférence de presse tenue au ministère de la Famille et des Solidarités, Madame Maimouna Dieye a présenté les mesures d’assistance destinées aux ex-détenus, aux blessés et aux familles des victimes de cette période troublée.
La ministre a rappelé les conséquences dramatiques des manifestations politiques de ces dernières années. « Des centaines de blessés, certains mutilés à vie, des milliers de citoyens détenus sans jugement, des familles déstructurées, des divorces, des pertes d’emplois et des traumatismes psychologiques profonds », a-t-elle énuméré, soulignant que 79 personnes ont perdu la vie lors de ces événements. Ces violences, qualifiées de « graves violations des droits de l’homme », ont également touché les milieux d’affaires et laissé un pays divisé.
Face à ce constat, le gouvernement actuel, investi en avril 2024, a fait de la réconciliation nationale une priorité. « Nous sommes attachés aux principes démocratiques, à la liberté et à la justice. Il est de notre devoir de susciter un élan de pardon, de respect mutuel et de culture de l’État de droit », a déclaré Madame Dieye, citant les instructions du Président de la République.
Ainsi, pour concrétiser cette volonté politique, un comité interministériel a été mis en place en juillet 2024. Composé de représentants des ministères de l’Intérieur, de la Justice, des Forces armées, de l’Emploi, de l’Économie et de la Société civile, ce comité travaille sur une approche inclusive et participative. Son objectif : proposer des mesures d’assistance aux victimes, sans pour autant entrer dans une logique de réparation ou d’indemnisation à ce stade. Parmi les actions déjà réalisées, la ministre a cité la prise en charge médicale et psychosociale des blessés et des traumatisés, ainsi que la restitution des biens saisis lors des arrestations. « À ce jour, 142 869 000 FCFA ont été engagés pour les cas d’urgence, notamment les blessés graves et les personnes souffrant de traumatismes psychologiques », a-t-elle précisé.
Le comité a également formulé des propositions ambitieuses, approuvées lors de sa dernière réunion le 22 janvier 2025. Parmi les mesures phares :
- Une allocation de 10 millions FCFA pour chaque famille ayant perdu un proche lors des manifestations, accompagnée de l’admission des orphelins mineurs au statut de « Pupilles de la Nation ».
- Une allocation forfaitaire de 500 000 FCFA pour les ex-détenus et autres victimes recensées dans la base de données du comité.
- Une prise en charge médicale et psychosociale pour les blessés et leurs familles, sur la base de dossiers médicaux validés.
- Un accès facilité aux financements pour les projets entrepreneuriaux, via des dispositifs comme la Délégation générale à l’Entreprenariat Rapide des Femmes et des Jeunes (DER/FJ).
Pour garantir une assistance équitable, le comité s’appuie sur une base de données consolidée par l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD). Celle-ci recense actuellement 2 172 ex-détenus et victimes, ainsi que 79 personnes décédées. « Cette base est alimentée par les registres de l’administration pénitentiaire, les associations de victimes et les témoignages spontanés. Elle sera régulièrement actualisée », a expliqué la ministre.
Si ces mesures constituent une première étape, elles s’inscrivent dans une démarche plus large de réconciliation nationale. « Nous ne prétendons pas effacer les souffrances, mais nous voulons offrir un soutien concret à ceux qui ont été meurtris par cette période », a conclu Madame Dieye. Alors que le pays se relève peu à peu de ces années de crise politique, l’espoir renaît. Reste à voir comment ces initiatives seront perçues par les victimes et la société civile, qui attendent également des réponses sur le plan judiciaire et politique.
Après des années de tensions politiques ayant culminé en violences meurtrières entre février 2021 et février 2024, le gouvernement a décidé d’agir pour apaiser les blessures et restaurer la cohésion sociale. Ce vendredi, lors d’une conférence de presse tenue au ministère de la Famille et des Solidarités, Madame Maimouna Dieye a présenté les mesures d’assistance destinées aux ex-détenus, aux blessés et aux familles des victimes de cette période troublée.
La ministre a rappelé les conséquences dramatiques des manifestations politiques de ces dernières années. « Des centaines de blessés, certains mutilés à vie, des milliers de citoyens détenus sans jugement, des familles déstructurées, des divorces, des pertes d’emplois et des traumatismes psychologiques profonds », a-t-elle énuméré, soulignant que 79 personnes ont perdu la vie lors de ces événements. Ces violences, qualifiées de « graves violations des droits de l’homme », ont également touché les milieux d’affaires et laissé un pays divisé.
Face à ce constat, le gouvernement actuel, investi en avril 2024, a fait de la réconciliation nationale une priorité. « Nous sommes attachés aux principes démocratiques, à la liberté et à la justice. Il est de notre devoir de susciter un élan de pardon, de respect mutuel et de culture de l’État de droit », a déclaré Madame Dieye, citant les instructions du Président de la République.
Ainsi, pour concrétiser cette volonté politique, un comité interministériel a été mis en place en juillet 2024. Composé de représentants des ministères de l’Intérieur, de la Justice, des Forces armées, de l’Emploi, de l’Économie et de la Société civile, ce comité travaille sur une approche inclusive et participative. Son objectif : proposer des mesures d’assistance aux victimes, sans pour autant entrer dans une logique de réparation ou d’indemnisation à ce stade. Parmi les actions déjà réalisées, la ministre a cité la prise en charge médicale et psychosociale des blessés et des traumatisés, ainsi que la restitution des biens saisis lors des arrestations. « À ce jour, 142 869 000 FCFA ont été engagés pour les cas d’urgence, notamment les blessés graves et les personnes souffrant de traumatismes psychologiques », a-t-elle précisé.
Le comité a également formulé des propositions ambitieuses, approuvées lors de sa dernière réunion le 22 janvier 2025. Parmi les mesures phares :
- Une allocation de 10 millions FCFA pour chaque famille ayant perdu un proche lors des manifestations, accompagnée de l’admission des orphelins mineurs au statut de « Pupilles de la Nation ».
- Une allocation forfaitaire de 500 000 FCFA pour les ex-détenus et autres victimes recensées dans la base de données du comité.
- Une prise en charge médicale et psychosociale pour les blessés et leurs familles, sur la base de dossiers médicaux validés.
- Un accès facilité aux financements pour les projets entrepreneuriaux, via des dispositifs comme la Délégation générale à l’Entreprenariat Rapide des Femmes et des Jeunes (DER/FJ).
Pour garantir une assistance équitable, le comité s’appuie sur une base de données consolidée par l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD). Celle-ci recense actuellement 2 172 ex-détenus et victimes, ainsi que 79 personnes décédées. « Cette base est alimentée par les registres de l’administration pénitentiaire, les associations de victimes et les témoignages spontanés. Elle sera régulièrement actualisée », a expliqué la ministre.
Si ces mesures constituent une première étape, elles s’inscrivent dans une démarche plus large de réconciliation nationale. « Nous ne prétendons pas effacer les souffrances, mais nous voulons offrir un soutien concret à ceux qui ont été meurtris par cette période », a conclu Madame Dieye. Alors que le pays se relève peu à peu de ces années de crise politique, l’espoir renaît. Reste à voir comment ces initiatives seront perçues par les victimes et la société civile, qui attendent également des réponses sur le plan judiciaire et politique.
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