Militants arrêtés à Kinshasa : Paris "préoccupé", invoque le respect des libertés publiques


Militants arrêtés à Kinshasa : Paris "préoccupé", invoque le respect des libertés publiques
La France a fait part mardi de sa "préoccupation" après les arrestations à Kinshasa de plusieurs militants pro-démocratie sénégalais et burkinabé et a réitéré son attachement au respect des libertés publiques.

Des militants de mouvements citoyens qui ont été à la pointe de la mobilisation contre le pouvoir au Sénégal et au Burkina sont retenus à Kinshasa pour tentative de "déstabilisation", en plein débat sur un éventuel troisième mandat du président congolais Joseph Kabila.

Ils ont été arrêtés dimanche, à l'occasion d'une rencontre, parrainée notamment par les Etats-Unis, destinée à sensibiliser la jeunesse sur les questions de gouvernance et de démocratie.

"La France fait part de sa préoccupation après l’arrestation, le 15 mars à Kinshasa, de participants à un débat politique et de journalistes venus couvrir l’événement, parmi lesquels se trouvaient plusieurs ressortissants français qui ont ensuite été remis en liberté", a déclaré le porte-parole du Quai d'Orsay.

"Au seuil d’un cycle électoral essentiel pour la stabilité de la République démocratique du Congo et l’enracinement de la démocratie dans ce pays, nous réitérons notre attachement au respect des libertés publiques, notamment la liberté de réunion", a-t-il ajouté.

Outre les militants africains, trois journalistes français, deux journalistes congolais, un Français qui participait à l'organisation de la rencontre et un diplomate américain avaient été interpellés. Ils ont été relâchés dimanche soir, à l'exception d'un des journalistes congolais.

Le climat s'est fortement crispé en RDC depuis des manifestations violentes du 19 au 22 janvier qui ont fait, essentiellement dans la capitale, entre 27 et 42 morts, selon les sources.

Les contestataires dénonçaient un projet de révision de la loi électorale qui aurait permis de prolonger le mandat du président congolais Joseph Kabila après la fin 2016, date de la fin de son quinquennat, alors que la Constitution lui interdit de briguer un nouveau mandat.

AFP
Mardi 17 Mars 2015




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