MISE EN PLACE DES CENTRES INTÉGRÉS DE VALORISATION DES DÉCHETS : Les représentants des Khalifes généraux rassurés par le modèle chérifien

Le Sénégal se dirige vers la mise en place du Programme de gestion des déchets solides urbains (PGDSU) dans des régions de Diourbel, de Thiès et de Kaolack. Cette mise en oeuvre appelle à un changement d’approche sur toute la chaîne. Les représentants des Khalifes généraux, des Tidianes, des Mourides et des Niassènes ont pris part à la mission d’imprégnation organisée par l’Unité de coordination et de gestion des déchets solides (Ucg).


Les représentants des khalifes généraux, des Tidianes, des Mourides, et des Niassènes étaient de la mission de Benchmarking conduite par le ministre de la Gouvernance locale, du Développement et de l’Aménagement du Territoire, Abdoulaye Diouf Sarr, au Maroc du 4 au 7 août 2015. L’une des finalités était de tirer les bonnes pratiques du Programme national de gestion des déchets ménagers (Pndm) dans une optique d’importer leur modèle. Ils ont visité le Centre d’enfouissement technique (Cet) de Fez avec son système de valorisation énergétique du biogaz, la Cimenterie de Casablanca qui produit des combustibles de récupération. En somme, le système de gestion et de valorisation des déchets inspire confiance aux représentants des khalifes généraux. Le représentant du Khalife général des Tidianes, est marqué par l’autonomie énergétique d’une ville à partir des déchets. « Après ce que nous vu, à Fez, Rabat, le Maroc fait partie des pays les mieux notés en matière de gestion des déchets. Par ailleurs, l’exemple marocain nous montre que les possibilités en la matière sont multiples. Il existe au Maroc, une ville  totalement éclairée et chauffée par les déchets. Pour le Maroc, qui importe la majeure partie de son énergie,  ces solutions peuvent être très bénéfiques pour  notre pays et pour Tivaouane », s’est exprimé le représentant du Khalife général des Tidianes. Pour ce dernier, la valorisation des déchets doit être aussi un axe de coopération entre le Sénégal et le Maroc qui entretiennent de solides séculaires relations dans plusieurs domaines d’activités économiques.
                                                     Les doutes se dissipent
Comme lui, le représentant du Khalife général des Mourides, Amadou Fall Ngaidé n’a pas quitté le royaume chérifien avec des doutes sur les opportunités que le Sénégal peut tirer en s’engageant résolument dans la valorisation des déchets solides avec la mise en place des Centres intégrés de valorisation des déchets ( Cidv) ou encore les Points de regroupement normalisés des déchets dans les quartiers ( PRN). « Nous sommes venus au Maroc pour s’inspirer de l’expérience marocaine en matière de gestion et traitement de déchets. D’abord nous avons visité la ville de Casablanca en commençant par le centre de contrôle où les camions sont contrôlés par GPS et le centre de transfert, lieu de ramassage puis collecte.», a laissé entendre, Amadou Fall Ngaidé qui ajoute : « Avec les Centres d’enfouissement technique (CET) tout un dispositif  a été mis en place pour assurer le drainage et l’épuration, ainsi que le captage et la valorisation des gaz, sans oublier l’opération du tri des déchets. Maintenant à nous de dupliquer le modèle marocain au Sénégal plus précisément à Touba ». Le représentant du Khalife de Médina Baye, Mouhamadou Moustapha Oumar Guèye a désormais un nouveau regard sur les déchets. Il a constaté que le Maroc a su transformer cette contrainte en opportunité. Aujourd’hui, pour lui en plus de l’amélioration du cadre de vie et de la préservation de la santé, le Sénégal peut jeter les bases de l’émergence des activités économiques dans les collectivités locales de l’intérieur du pays où le désœuvrement des jeunes conduit le plus souvent à l’exode rurale. « La propreté est un élément essentiel au niveau de notre cadre de vie. C'est bon pour tous, individuellement, pour notre santé, nos voisins. Il est aussi bon de  favoriser l'adhésion des acteurs clés et des populations à la mise en œuvre du projet de gestion participative des déchets et à la création d'emplois. Maintenant, il  s'agit de faire comprendre aux populations que les ordures sont tellement nécessaires qu'il ne faut pas les jeter n'importe où n'importe comment », parodique Mouhamadou Moustapha Oumar Guèye qui a rappelé qu’il a effectué la mission au Maroc sous la bénédiction du khalife de Médina Baye.
 
 
 
Mercredi 12 Août 2015




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