(Documentaire) Ndiarndé : À la découverte de l'université populaire de El Hadj Malick Sy


Né à Gaya, dans le nord du Sénégal en 1855, El Hadj Malick Sy fit une partie de ses humanités dans ce village. Après avoir reçu le wird de Cheikh Ahmed Tidiane Chérif par le biais de son oncle maternel Alphahima Yoro Welle, Maodo initie une tournée nationale pour approfondir ses connaissances théologiques. C'est lors de ce périple qu'il rencontra pour la première fois le fils de Mor Goumba Bineta du nom d'un érudit établi à Ndiarndé. Convaincu plus tard par Mame Madior Amar, El Hadji Malick Sy accepta de déménager à Ndiarndé où l'a précédé son épouse, Sokhna Rokhaya Ndiaye. 
Mais une fois sur place, l'héritier d'El Hadj Omar Foutiyou Tall entreprend de répandre la parole divine mais aussi de former les générations futures pour assurer la relève qui perpétuera son oeuvre et celle de ses prédécesseurs. C'est ainsi qu'il créa ce qu'un arrière petit fils de Mor Goumba Bineta appelle "une université populaire". Où rejoignirent l'homme de Dieu 999 étudiants même si les motivations des uns et des autres différaient. 
A coté de ces groupes, un quatrième était là pour jouer les espions pour l'administration coloniale traumatisée par la guerre qu'elle a du livrer contre Cheikh Oumar Foutiyou Tall. Mais Maodo déjoua leur plan car, avisé, il se rend à Saint-Louis pour rencontrer le Gouverneur de l'époque aux fins de lever tout équivoque. 
La confiance du représentant de la France en Afrique occidentale en main, Mame Maodo peut repartir, mais il ne fit qu'une escale à Ndiarndé avant de s'installer défitivement à Tivaouane. Il n'empêche, Ndiarndé demeure une ville où le spirituel l'emporte sur les choses de ce bas monde. La preuve, ce village qui fait moins de 100 habitants pour 8 maisons et où El Hadji Malick Sy a rencontré Cheikh Ahmadou Bamba, manque aujourd'hui de tout en terme d'infrastructures de base. Peut être Maodo le voulait ainsi jusqu'à la fin des temps... 
Lundi 19 Novembre 2018




Dans la même rubrique :