Pour mettre à nu la répugnance caractérisée des errements littéraires du célébrissime romancier Gustave Flaubert, Sartre, le trublion de la vie intellectuelle française du 20èmesiècle, écrivit un énorme pamphlet, décapant et sarcastique, intitulé "L’idiot de la famille".
On aurait pu croire que des écrits de ce genre – qui sont légion, après tout, dans toutes les aires culturelles du monde – pouvaient être une forme de barrière morale contre l’inflation de l’ineptie dans certains cercles prestigieux comme l’espace politique. Hélas, tel n’est pas le cas. La persistance du phénomène dans le milieu politique de notre pays est d’autant plus navrante que chaque système, chaque régime, de Me Wade à Macky, a, d’une manière ou d’une autre, contribué à démocratiser le type du personnage fantoche, fantasque farfelu, je-m’en-foutiste et adepte à souhait de la prose ordurière.
Du temps de Me Wade, qui n’a pas, au moins une fois, été scandalisé jusqu’au vertige par les agitations éruptives de Farba Senghor ? Dans le grand caniveau qu’est le landerneau politique, cet homme ne savait déranger le silence que par des gammes mortelles de propos miasmatiques, complètement au ras des pâquerettes ! Pour maintenir l’éclat diabolique de sa fidélité et de sa loyauté à son chef, ce champion de l’excès verbal nous a parfois servi des excréments oratoires qui n’ont aucune place dans ce qu’on pourrait appeler la tradition du débat civilisé.
Ces agitations phénoménales de Farba ont laissé des marques indélébiles dans la mémoire collective de notre patrie, et pour cause. L’homme semblait tirer une morbide et infecte délectation de ses pirouettes scatologiques. C’est le même plaisir indu qu’on a très tôt soupçonné chez un autre Farba, Ngom celui-là. Sinon, comment comprendre les "farberies" nauséabondes que le griot attitré du " Buur Fouta ak Fatick" -pour paraphraser le surnom de nos confrères de Libé- a déversées il y a quelques jours dans la cour même du "roi" ? Pour des motifs qui sont loin d’en valoir la peine, "ce centi(maître) de la parole" -comme disait l'autre- a fait vibrer les murs sacrés du convoité Palais Présidentiel, démolissant ainsi le peu d’estime que certains esprits anormalement tolérants s’étaient efforcés de garder pour lui.
Farba Senghor et Farba Ngom, voilà donc deux « buffles » incorrigibles qui ont fini de salir l’image des deux écuries républicaines par une bave verbale irrespirable à cent lieues. La sacralité de ce trésor collectif, le sens de la retenue qu’exige son maniement, la sobriété et le sens de la discrétion célébrés sur tous les tons par l’actuel maître des lieux, toute cette belle fanfare incrustée de pépites de morale est à terre sur l’initiative de cette catégorie de bouches écumeuses fixées sur deux ouailles à qui aucun de leurs patrons respectifs n’a osé rappeler que parler, comme l’avait si remarquablement enseigné Sartre, c’est tirer ; et qu’avec un pistolet chargé de paroles loufoques, on peut abattre plus rapidement sa dignité, sa personnalité, voire son propre droit à l’ex pression.
On aurait pu croire que des écrits de ce genre – qui sont légion, après tout, dans toutes les aires culturelles du monde – pouvaient être une forme de barrière morale contre l’inflation de l’ineptie dans certains cercles prestigieux comme l’espace politique. Hélas, tel n’est pas le cas. La persistance du phénomène dans le milieu politique de notre pays est d’autant plus navrante que chaque système, chaque régime, de Me Wade à Macky, a, d’une manière ou d’une autre, contribué à démocratiser le type du personnage fantoche, fantasque farfelu, je-m’en-foutiste et adepte à souhait de la prose ordurière.
Du temps de Me Wade, qui n’a pas, au moins une fois, été scandalisé jusqu’au vertige par les agitations éruptives de Farba Senghor ? Dans le grand caniveau qu’est le landerneau politique, cet homme ne savait déranger le silence que par des gammes mortelles de propos miasmatiques, complètement au ras des pâquerettes ! Pour maintenir l’éclat diabolique de sa fidélité et de sa loyauté à son chef, ce champion de l’excès verbal nous a parfois servi des excréments oratoires qui n’ont aucune place dans ce qu’on pourrait appeler la tradition du débat civilisé.
Ces agitations phénoménales de Farba ont laissé des marques indélébiles dans la mémoire collective de notre patrie, et pour cause. L’homme semblait tirer une morbide et infecte délectation de ses pirouettes scatologiques. C’est le même plaisir indu qu’on a très tôt soupçonné chez un autre Farba, Ngom celui-là. Sinon, comment comprendre les "farberies" nauséabondes que le griot attitré du " Buur Fouta ak Fatick" -pour paraphraser le surnom de nos confrères de Libé- a déversées il y a quelques jours dans la cour même du "roi" ? Pour des motifs qui sont loin d’en valoir la peine, "ce centi(maître) de la parole" -comme disait l'autre- a fait vibrer les murs sacrés du convoité Palais Présidentiel, démolissant ainsi le peu d’estime que certains esprits anormalement tolérants s’étaient efforcés de garder pour lui.
Farba Senghor et Farba Ngom, voilà donc deux « buffles » incorrigibles qui ont fini de salir l’image des deux écuries républicaines par une bave verbale irrespirable à cent lieues. La sacralité de ce trésor collectif, le sens de la retenue qu’exige son maniement, la sobriété et le sens de la discrétion célébrés sur tous les tons par l’actuel maître des lieux, toute cette belle fanfare incrustée de pépites de morale est à terre sur l’initiative de cette catégorie de bouches écumeuses fixées sur deux ouailles à qui aucun de leurs patrons respectifs n’a osé rappeler que parler, comme l’avait si remarquablement enseigné Sartre, c’est tirer ; et qu’avec un pistolet chargé de paroles loufoques, on peut abattre plus rapidement sa dignité, sa personnalité, voire son propre droit à l’ex pression.
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