Crime mystique à Joal : Le féticheur face à la perpétuité !


Crime mystique à Joal : Le féticheur face à la perpétuité !
Huit ans après un crime sordide qui a secoué Joal, la justice s’apprête à sceller le sort de Moussa Konté, un féticheur accusé du meurtre brutal d’une prostituée venue solliciter ses services pour changer de vie. Selon L’Observateur, le procureur de la République a requis les travaux forcés à perpétuité contre lui, estimant que son acte était volontaire et prémédité.
 
Un bain mystique qui vire au drame
 
Tout commence le 1er août 2017, lorsque Nd.L. Diop, prostituée et mère de deux enfants, se rend chez Moussa Konté à Joal, plus précisément dans le quartier “Nietti Zinc”. Son objectif ? Mettre fin à la prostitution et trouver un bon mari, grâce aux bains mystiques du féticheur. Après avoir convenu d’un paiement de 45 000 FCFA, la jeune femme est accompagnée par le marabout dans la brousse pour son rituel.
 
Mais le rituel tourne mal. Nd.L. Diop propose alors de payer en nature, une offre que Moussa Konté juge indécente. La tension monte, une altercation éclate, et la victime bouscule son agresseur. Pris de colère, ce dernier s’empare d’un bâton et lui assène un coup fatal à la tête. Paniqué, il abandonne le corps nu et sans vie dans les buissons avant de rentrer chez lui.
 
Une macabre découverte et un coupable imprudent
 
Pensant sans doute pouvoir échapper à la justice, le féticheur se rend le lendemain à la gendarmerie pour porter plainte contre la victime… pour escroquerie ! Il l’accuse de lui avoir volé les 45 000 FCFA sans honorer sa part du marché. Pendant ce temps, des amis de Nd.L. Diop, dont un Jakartaman du nom d’Adama Ndiaye, lancent des recherches pour la retrouver.
 
Le 5 août 2017, des femmes cherchant du bois mort font une découverte macabre : le corps en état de décomposition avancée de la jeune femme est retrouvé dans les champs de Joal. L’enquête ne tarde pas à remonter jusqu’au féticheur, qui est arrêté et placé en détention.
 
Une ligne de défense bancale
 
Huit ans plus tard, hier devant la Chambre criminelle de MbourMoussa Konté nie tout en bloc. Il reconnaît avoir donné un coup à la victime, mais affirme qu’elle a pris la fuite après l’altercation et qu’il ne l’a jamais revue ensuite. Une version qui ne convainc personne, encore moins le procureur, qui qualifie son geste de volontaire et criminel.
 
Verdict attendu le 21 mars
 
Face à la brutalité des faits et la tentative de manipulation du féticheur, le procureur de la République a requis les travaux forcés à perpétuité. Désormais, Moussa Konté joue ses dernières cartes avant le verdict final, qui sera rendu le 21 mars 2025. S’il est reconnu coupable, il ne reverra plus jamais l’extérieur d’une cellule.
Mercredi 26 Février 2025
Dakar actu




Dans la même rubrique :