Monsieur le Président de la République,
Un père de famille est toujours responsable de ce qui se passe à l'intérieur de sa maison même s’il n’en est pas informé. Pour vous mettre davantage face à vos responsabilités, je me suis imposé le devoir de vous interpeler sur un problème qui prend une ampleur inquiétante, et qui gangrène le tissu économique et social du monde rural. Je veux parler du vol de bétail.
Monsieur le président, j'ai vu une famille qui disposait depuis ses grands parents de dizaines de têtes de bœufs, il y a de cela un an, des voleurs ont tout emporté. Depuis cet événement, la famille en question sombre de jour en jour dans une précarité inimaginable. Inutile de rappeler le rôle fondamental que joue l'élevage dans le monde rural. Un troupeau de vache joue exactement le même rôle que le salarié unique dans la famille urbaine.
Le troupeau de vache permet grâce au lait d'assurer la restauration du matin et du soir et les revenus de la vente du lait, permettent d'acheter du riz, de la viande, du poisson, des savons, etc. Vous pouvez donc imaginer le désarroi dans lequel cette famille est aujourd’hui plongée. Malheureusement cet exemple se multiplie de jour en jour.
Dans la zone de Kahone, des individus sont connus pour leur "compétence" à retrouver du bétail volé moyennant de fortes sommes d'argent. Une fois, que vous payez la somme, ils posent vous un certain nombre de questions : ont-ils détaché les bêtes ? ont-ils coupé court ou long les cordes qui les attachaient, ont-ils arraché les piquets, etc. Tenez vous bien, ces questions leur permettent d’identifier le groupe auteur de ce vol. Ensuite, ils vous demandent de renter chez vous et d'arrêter de chercher. Dans les jours qui suivent, comme par miracle vous retrouverez votre bétail dans les environs de votre habitation ou un lieu que ces individus eux mêmes vous indiqueront. Je pourrais moi même vous communiquer des noms et des numéros de téléphone dans ce sens.
Ce que je trouve plus révoltant dans ce phénomène, c'est qu'aucun éleveur n'ose porter plainte contre eux après avoir accepté cet ignoble marché au risque d'avoir à nouveau leur visite, et cette fois ci pour tout emporter sans aucune chance de les récupérer.
Aujourd'hui les familles qui veulent garder leur bétail sont obligées de passer la nuit dans les enclos avec leur troupeau, armées de fusil de chasse après une dure journée de pâturages ou de travaux champêtres.
D'autres familles préfèrent simplement vendre tout leur bétail avant de recevoir la visite de ces criminels.
Ces citoyens sont laissés à eux mêmes. Non seulement ils ne sentent aucune protection préventive de l'Etat, mais pire, aucune diligence n'est menée par les pouvoirs publics pour les aider à retrouver leur bétail en cas de vol ou pour mener des poursuites sérieuses lorsque des suspects sont identifiés. Pourquoi ces personnes « expertes » pour retrouver les animaux volés restent-elles en liberté ?
Monsieur le président, des enquêtes de grandes envergures à la mesure de l'acuité du problème doivent être menées pour démanteler ces réseaux, traduire les auteurs, les complices et les commanditaires en justice, afin que des sanctions exemplaires à la hauteur de leur crime soient prises à leur encontre.
Si la protection de sa personne et de ses biens est défaillante, quel service l’Etat offre t-il pour un éleveur ou un paysan qui peut rester 2 ans sans sortir de son village ?
Monsieur le président, si vous n'étiez pas au courant de ce phénomène qui affecte l’une des couches les plus vulnérables de notre société, vous l'êtes maintenant.
En espérant que vous aurez la compassion qu'il faut pour ces pauvres agriculteurs, fils de la Nation Sénégalaise dont vous êtes le Père, je vous prie Monsieur le Président, de recevoir mes salutations respectueuses.
Un père de famille est toujours responsable de ce qui se passe à l'intérieur de sa maison même s’il n’en est pas informé. Pour vous mettre davantage face à vos responsabilités, je me suis imposé le devoir de vous interpeler sur un problème qui prend une ampleur inquiétante, et qui gangrène le tissu économique et social du monde rural. Je veux parler du vol de bétail.
Monsieur le président, j'ai vu une famille qui disposait depuis ses grands parents de dizaines de têtes de bœufs, il y a de cela un an, des voleurs ont tout emporté. Depuis cet événement, la famille en question sombre de jour en jour dans une précarité inimaginable. Inutile de rappeler le rôle fondamental que joue l'élevage dans le monde rural. Un troupeau de vache joue exactement le même rôle que le salarié unique dans la famille urbaine.
Le troupeau de vache permet grâce au lait d'assurer la restauration du matin et du soir et les revenus de la vente du lait, permettent d'acheter du riz, de la viande, du poisson, des savons, etc. Vous pouvez donc imaginer le désarroi dans lequel cette famille est aujourd’hui plongée. Malheureusement cet exemple se multiplie de jour en jour.
Dans la zone de Kahone, des individus sont connus pour leur "compétence" à retrouver du bétail volé moyennant de fortes sommes d'argent. Une fois, que vous payez la somme, ils posent vous un certain nombre de questions : ont-ils détaché les bêtes ? ont-ils coupé court ou long les cordes qui les attachaient, ont-ils arraché les piquets, etc. Tenez vous bien, ces questions leur permettent d’identifier le groupe auteur de ce vol. Ensuite, ils vous demandent de renter chez vous et d'arrêter de chercher. Dans les jours qui suivent, comme par miracle vous retrouverez votre bétail dans les environs de votre habitation ou un lieu que ces individus eux mêmes vous indiqueront. Je pourrais moi même vous communiquer des noms et des numéros de téléphone dans ce sens.
Ce que je trouve plus révoltant dans ce phénomène, c'est qu'aucun éleveur n'ose porter plainte contre eux après avoir accepté cet ignoble marché au risque d'avoir à nouveau leur visite, et cette fois ci pour tout emporter sans aucune chance de les récupérer.
Aujourd'hui les familles qui veulent garder leur bétail sont obligées de passer la nuit dans les enclos avec leur troupeau, armées de fusil de chasse après une dure journée de pâturages ou de travaux champêtres.
D'autres familles préfèrent simplement vendre tout leur bétail avant de recevoir la visite de ces criminels.
Ces citoyens sont laissés à eux mêmes. Non seulement ils ne sentent aucune protection préventive de l'Etat, mais pire, aucune diligence n'est menée par les pouvoirs publics pour les aider à retrouver leur bétail en cas de vol ou pour mener des poursuites sérieuses lorsque des suspects sont identifiés. Pourquoi ces personnes « expertes » pour retrouver les animaux volés restent-elles en liberté ?
Monsieur le président, des enquêtes de grandes envergures à la mesure de l'acuité du problème doivent être menées pour démanteler ces réseaux, traduire les auteurs, les complices et les commanditaires en justice, afin que des sanctions exemplaires à la hauteur de leur crime soient prises à leur encontre.
Si la protection de sa personne et de ses biens est défaillante, quel service l’Etat offre t-il pour un éleveur ou un paysan qui peut rester 2 ans sans sortir de son village ?
Monsieur le président, si vous n'étiez pas au courant de ce phénomène qui affecte l’une des couches les plus vulnérables de notre société, vous l'êtes maintenant.
En espérant que vous aurez la compassion qu'il faut pour ces pauvres agriculteurs, fils de la Nation Sénégalaise dont vous êtes le Père, je vous prie Monsieur le Président, de recevoir mes salutations respectueuses.
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