Conférence de la BCEAO / Changement climatique : Amadou Ba décline ses attentes aux acteurs financiers !


Le premier ministre, Amadou Ba a présidé ce mardi 06 Février la cérémonie d'ouverture des travaux de la conférence de la Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO) consacrée aux problématiques du changement climatique. Une occasion pour le chef du gouvernement sénégalais de rappeler aux chefs des institutions financières et banques centrales, l'urgence de la mise en œuvre des besoins du programme d'action sur le climat en Afrique qui ont été évalués entre 1300 et 1600 dollars sur la période 2020/2030, selon un rapport de la banque mondiale de développement (BAD).

En effet, il rappelle qu'à la dernière grande rencontre de la Cop28 de Dubaï, "les scientifiques ont relevé que l'Afrique contribue pour moins de 5% aux émissions mondiales de gaz à effet de serre, pourtant le continent africain serait le plus affecté sur les conséquences néfastes du changement climatique en particulier à travers les impacts de la matérialisation des risques physiques liés aux inondations, à la sécheresse et à l'augmentation des vagues de chaleur", a-t-il dit, poursuivant qu'à l'instar des autres pays africains les pays membres de l'UEMOA ne sont pas à l'abri de ces effets. "En effet, l'agriculture qui emploie plus de 40% de la main d'œuvre et contribue à 26% du PIB demeure un secteur particulièrement exposé. Ainsi, selon une étude de la Banque mondiale l'Uemoa subirait en moyenne 1 milliards de dollars de pertes par an sur la production de ces cultures vivrières les plus importantes dû au sécheresse", a dénoncé le premier ministre lors de son allocution, soulignant notamment que les industries et services sont également exposés à des pertes notables en zone urbaine inondable causant ainsi des répercussions économiques substantielles en particulier pour les pays les plus vulnérables en Afrique.

Revenant sur la quintessence de la rencontre, Amadou Ba décline ses attentes à l'endroit de ces acteurs financiers pour trouver des solutions résilientes. "J'entends des institutions financières de l'Union des actions concrètes a identifié lors de vos réflexions pour favoriser les investissements dans les projets respectueux de l'environnement tels que les énergies renouvelables et l'efficacité énergétique qui contribue à la réduction des émissions de gaz à effet de serre", a-t-il dit, estimant que ces objectifs ne peuvent être atteints sans un engagement fort des banques centrales à intégrer les considérations climatiques dans la mise en œuvre de leur mission, les banques centrales ont le pouvoir d'influencer positivement les actions nécessaires pour bâtir un système financier résilience et durable.
Mardi 6 Février 2024
Yaya Cissokho




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