Cherté de la vie : l'ACIS tient l'État comme unique responsable et plaide pour l'allègement des taxes.


La hausse des prix et la pénurie de certaines denrées alimentaires tiennent en haleine la population sénégalaise. C'est à cet effet que l'ACIS (association des commerçants et industriels du Sénégal) s'est réunie à son siège, ce 30 août 2021 pour tenir une déclaration de presse par rapport à la situation socio-économique délétère qui prévaut dans ce pays depuis belle lurette.

L’ACIS accuse l'État comme le seul responsable de la situation socio-économique que vit la population sénégalaise depuis un certain temps car étant la seule autorité capable de remédier à la situation. L'organisation plaide également pour une diminution drastique du train de vie de l’État.

Ladite association s'est prononcée sur trois points concernant la situation d'inflation et de pénurie généralisée des denrées de première nécessité, la question du sucre et enfin la concurrence étrangère déloyale qui leur mène la vie difficile en tant que commerçants. 

Selon Khadim Sylla, président de l'ACIS, depuis un certain temps, ils sont confrontés à une situation de rareté de certains produits sur le marché avec une augmentation de leurs prix de manière considérable.

Ils se considèrent comme des victimes de cette situation, d'ailleurs ils confient souffrir à double sens en tant que commerçants et en tant que consommateurs.

À en croire Khadim Sylla, "nous avons une économie extravertie, c'est-à-dire l'essentiel de ce que nous consommons nous vient de l'extérieur à travers les importations. Alors il se trouve que les prix d'acquisition de produits échappent à notre contrôle et augmentent à l'étranger pour des raisons que nous ignorons pour l'essentiel. De surcroît, le prix du fret maritime a augmenté de façon exponentielle. À cela s'ajoute la cherté des taxes portuaires et autres prélèvements."

Sur la question du sucre, l'ACIS dénonce la situation de monopole qui doit être révolue selon elle, surtout sur un produit aussi essentiel que le sucre. "Nous plaidons pour une libéralisation du marché du sucre comme c'est le cas avec le ciment. Nous réclamons de nouvelles politiques économiques autre que celles existantes depuis toujours et que chaque année on vit la même situation. Il faut impérativement mettre un terme à cela”, a-t-il expliqué.

Par ailleurs, les commerçants se sont prononcés aussi sur la concurrence étrangère déloyale. Ainsi, ils soutiennent que " depuis longtemps des fournisseurs étrangers nous suivent jusqu'ici. Ils étudient le marché et viennent s'installer comme des nationaux et nous imposent leur diktat en menant une politique de dumping au su et au vu des autorités qui restent inertes alors qu'ils sont dans l'illégalité la plus totale..."

Pour ces questions, ils appellent l'État à prendre les mesures idoines pour la résolution définitive de ces problèmes avant que l'économie du pays ne sombre dans le chaos.
Lundi 30 Août 2021




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