Casamance : Deux militaires et deux civils blessés par des rebelles présumés

Deux militaires et deux civils sénégalais ont été blessés jeudi en Casamance (sud du Sénégal) lors d'échanges de tirs au cours de braquages attribués à des présumés rebelles dans cette région en proie à une rébellion armée, a-t-on appris de sources sécuritaires.
«Deux militaires ont été blessés dans des échanges de tirs avec des rebelles et sont actuellement à l'hôpital de Ziguinchor», principale ville de Casamance, a indiqué à l'AFP un responsable de l'armée sous couvert de l'anonymat.
Cet accrochage entre soldats et rebelles fait suite à une intervention de l'armée pour mettre fin à «un braquage opéré par une colonne d'éléments armés sur une cinquantaine de véhicules à Teubi», localité à 20 km au nord de Ziguinchor, selon une autre source sécuritaire.
«Les passagers ont été dépouillés de leurs biens et deux d'entre eux, dont un chauffeur, ont été blessés après avoir été battus à coups de crosse sur la tête» par les assaillants, a-t-elle ajouté.
La circulation avait repris jeudi sur l'axe Teubi-Ziguinchor après le retour au calme dans cette région où le Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC) mène depuis 1982 une rébellion armée pour l'indépendance.
Ces incidents surviennent après deux attaques attribuées mardi et mercredi dans la région de Sédhiou, voisine de celle de Ziguinchor, à de présumés rebelles.
«Des éléments armés supposés appartenir au MFDC ont fait irruption le 23 août dans le village de Klonia où ils ont d'abord renvoyé des femmes des rizières et en ont blessé une», a indiqué à l'AFP une source sécuritaire, sans préciser le nombre d'assaillants.
«Une trentaine d'éléments armés sont revenus mercredi dans les villages de Koussy et Birkama», a-t-elle expliqué, ajoutant que les assaillants ont pris en otage un berger et emporté des biens matériels et de l'argent avant de s'enfuir en direction de la frontière bissau-guinéenne.
Un élu local a confirmé ces informations à l'AFP, ajoutant que «les rebelles étaient nombreux et fortement armés».
Ces nouveaux incidents surviennent après une certaine accalmie en Casamance, qui avait connu fin 2010 et début 2011 un regain de violences marqué par la mort d'une vingtaine de militaires.

( AFP )