Bilan macabre de Boko Haram, Aqmi, Mujao… : 2,8 millions de déplacés, 20 millions de personnes affectées…


Bilan macabre de Boko Haram, Aqmi, Mujao… : 2,8 millions de déplacés, 20 millions de personnes affectées…
« Paix et sécurité en Afrique : défis dans la région du Sahel». C’est ce thème qui a servi de prétexte à l’ambassadeur Fodé Seck, représentant du Sénégal au Conseil de sécurité, pour dresser le tableau macabre  des activités terroristes en nette progression dans la région du Sahel.
Boko-Haram, Al-Qaida au Maghreb Islamique (AQMI), MUJAO, Ansardine, Ansarou, entre autres, ont, par leurs attaques terroristes, provoqué « environ 2,8 millions de déplacés, 20 millions de personnes affectées et 4, 5 millions de personnes en situation d’insécurité alimentaire dont 300.000 enfants et d’insécurité tout court », annonce l’ambassadeur Seck. Il s’exprimait à la tribune du Conseil de sécurité à l’occasion du briefing sur la paix et sécurité en Afrique, initiative de la délégation de l’Espagne et de l’Egypte.
 
Analysant le phénomène, Fodé Seck de dire qu’il  « existe un lien inextricable entre les fléaux du terrorisme, de la criminalité transnationale organisée et des trafics en tous genres qui remettent, fondamentalement, en cause la sécurité et la stabilité de la région ». C’est pourquoi il a prôné une approche holistique qui prenne en charge, à la fois, les aspects politique, sécuritaire, idéologique et humanitaire du combat.
 
Du coup, il dit opter pour « une approche multisectorielle et interrégionale, englobant l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, en combinant les trois dimensions que sont la prévention, la répression et la protection ».
 
Autre impératif : une plus grande coopération entre les Nations Unies et l’Union africaine, à travers son Architecture de Paix et de Sécurité et d’accélérer l’opérationnalisation de la Force multinationale mixte chargée de la lutte contre Boko Haram.
 
Déjà, en vue de juguler cette menace terroriste, la deuxième session du Sommet sur la sécurité régionale vient de se tenir le 14 mai 2016 à Abuja, au Nigeria, avec comme objectif de faire le point sur les stratégies et actions menées par les pays de la région et leurs partenaires pour combattre le terrorisme dans le Sahel, en particulier le Groupe Boko Haram.
 
D’autres défis existent. Il s’agit pour Fodé Seck des changements climatiques, avec leurs corollaires qui ont pour noms sècheresse, désertification, dégradation des sols, salinisation des sols et, bien entendu, la raréfaction et le problème de la maîtrise des ressources en eau. Ces divers facteurs, entravent sérieusement le développement et le bien-être des communautés, les rendant ainsi vulnérables aux appels des divers marchands de sommeil qui exploitent leur misère pour satisfaire leurs vils desseins.
 
Se faisant rassurant, Fodé Seck affirme qu’une une bonne partie de la solution, à travers la Stratégie intégrée des Nations Unies pour le Sahel (SINU) avec notamment « la promotion des programmes d'atténuation et d'adaptation au changement climatique y compris l’érection de la Grande Muraille Verte afin de renforcer la résilience à long terme dans la région ».
 
 
 
Samedi 28 Mai 2016
Dakar actu




Dans la même rubrique :