HALTE A LA VIOLENCE, PLACE AUX URNES !
« Aucun leader lucide n’a intérêt à hériter d'un pays en lambeaux »
L'annonce de la candidature du Président Wade en septembre 2009, avait surpris l'opposition au point que celle n'a soufflé un seul mot pendant presque un an. Il a fallu attendre juin 2010 pour que celle ci commence à en parler en termes conflictuels.
C'est qu'en réalité, l'opposition n'avait jamais intégré, dans son schéma, la candidature de Me Wade, croyant naïvement que c'est son fils qui allait se présenter.
Mal lui en a pris quand elle s'est rendu compte que son unité réalisée autour de Benno Siggil Sénégal durant les locales de 2009, ne pouvait plus se prospérer, du fait du choc des ambitions présidentielles de ses différents leaders et des suspicions et frustrations nées des élections et de la gestion des collectivités locales dont elle a la charge.
Dès lors, pour éviter un éclatement fatal pour les échéances présidentielles, il fallait trouver un prétexte préfabriqué qui pouvait servir de ciment à une unité d'actions nécessaire pour leur combat politique. Voilà l'explication politique du faux problème de la recevabilité de la candidature du Président Wade.
C’est à se demander pourquoi la candidature de Wade fait-elle peur à l'opposition au point de susciter autant d'ostracisme ! Quelques éléments de réponses semblent plausibles :
-Son bilan : jamais, de mémoire de Sénégalais, un chef d'Etat de ce pays n'a fait autant de réalisations en un temps record et dans tous les domaines dans un contexte de crise économique mondiale défavorable.
-Sa vision du pays et ses ambitions radieuses pour un Sénégal émergeant.
-Son intelligence politique, son courage légendaire et ses convictions fermes dans les valeurs de libertés, de justice, de paix, de démocratie et de progrès.
-Son charisme et son leadership incontestable au Sénégal , en Afrique et dans le Monde sur les questions du Panafricanisme, de développement, de la défense des intérêts de l'Afrique et des pays du Sud, des droits de l'Homme et de libertés, du genre, etc.
Tous ces atouts sont autant d'arguments qu'on ne peut trouver dans aucun des candidats qui lui font face. Il est évident que devant une personnalité de l'envergure de Maître Abdoulaye Wade, les leaders de l'opposition n'ont aucune chance devant lui dans le cadre d'une compétition électorale transparente et apaisée. Par conséquent, à défaut de boycotter cette échéance - ce qui serait fatale pour elle - , il faut empêcher sa candidature à tout prix, quitte à créer une situation chaotique, quasi insurrectionnelle, qui pourrait être propice à des forces aventuristes. Une telle perspective n'honore pas une opposition qui avant 2000 était citée en exemple pour son caractère républicain et son sens des responsabilités. Qu'est-il arrivé à cette opposition pour qu’elle soit déjà à bout de souffle, en onze ans seulement, au point de sombrer dans des dérives inqualifiables, à la limite suicidaires.
Une analyse lucide de leur nature différenciée renseigne sur l'option suicidaire qui ressemble à bien des égards à la tactique du "Tout ou rien".
-Il y a le camp des candidats socialo-communistes regroupés autour de Tanor Dieng ou Moustapha Niasse, dont la position n'a d'égale que leur impatience à retrouver un pouvoir qu'ils ont perdu dans des conditions surprenantes et amères. En plus, ces leaders jouant leurs dernières cartes (et donc leur avenir politique) sont prêts à TOUT pour revenir au pouvoir.
-Il y a le camp des libéraux déshérités : Idrissa Seck, Macky Sall et Cheikh Tidiane Gadio. Lequel camp caractérisé par la frustration et l’impatience de ceux qui l’incarnent à succéder au père à TOUT prix. Chacun d'eux se croit investi d'un destin national et pense que son heure a sonné. Leur trait commun est leur haine à l'égard du fils biologique qu'ils accusent à tord d'être le dauphin attitré.
- Il y a enfin le camp des prétendus "messies" qui pensent pouvoir tirer profit d’un chaos imaginaire. En espérant porter la tenue de pompier, ces pyromanes comptent effectuer leur sale besogne : allumer le feu !
Des hommes de ce genre peuvent-ils être dignes de confiance au point de prétendre mériter que notre peuple leur confie son destin ? Oh que non ! Le Sénégal a atteint un niveau de maturité et démocratie ainsi qu’une aura internationale incontestable tels qu'on ne peut pas le confier à n'importe qui.
Des gens qui ont pris fait et cause pour la violence à tout prix pour accéder au pouvoir ne sont pas dignes de diriger ce pays dont les valeurs suprêmes sont la Téranga et la stabilité. Où est la démocratie quand, ceux qui aspirent à diriger ce pays ne sont pas prêts à accepter une décision, parce qu’en leur défaveur ? Une attitude d’autant plus ridicule qu’elle vient d'une instance qu’ils n’ont récusé que des années après l’installation de ses membres et, surtout, dont ils attendent une décision favorable, faute que de quoi ils lui nieraient ses prérogatives !
Combien de fois pendant vingt six ans d'opposition Maitre Abdoulaye Wade a t-il subi le camouflet des instances de régulation et de contrôle ? N'a-t-il pas été emprisonné avant même la proclamation de résultats des élections ? N'a-t-il pas été brimé et réprimé mainte fois avec ses alliés. Pour autant, tout cela ne l'a pas poussé à opter pour la violence. Sa célèbre phrase est devenue culte : "Je ne marcherai pas sur des cadavres pour accéder au pouvoir". Pourtant, ce ne sont pas les pressions de la rue, de forces obscures et de jeunes désoeuvrés en quête d’un mieux-être qui manquaient.
Mais la qualité d'un leader éclairé que fut Me Wade c’est sa capacité à décrypter les signaux, à discerner l'apparent et le réel, à transcender les contingences au profit d'un idéal qui ne peut se réaliser que dans la paix et la quiétude. Encore que ceux qui lui font face aujourd'hui n'ont subi ni ostracisme, ni brimades de la part de son régime. Patiemment, intelligemment, il s'est battu dans le respect des Institutions républicaines pour accéder au pouvoir dans la paix et la stabilité. Puisse son exemple inspirer le camp de ses adversaires, afin que le Sénégal puisse sortir grandi de cette échéance présidentielle qui nous attend dans les jours à venir.
Dans le cadre d'une démocratie républicaine, le seul mode d'accès au pouvoir est l'élection. C'est une base consensuelle à laquelle personne ne doit déroger au risque d'être disqualifié.
Il faut savoir raison garder. L’opposition, fût-elle en manque de leader et de repères, ne peut pas être juge et partie. En démocratie il faut toujours un arbitre, et après l'avis du conseil constitutionnel le peuple souverain constitue le seul arbitre valable. Il s'exprimera à travers les urnes et non dans la rue par des méthodes « anarcho-émeutières » dignes de l'époque stalinienne.
Aujourd’hui, toute la classe politique nationale doit avoir à coeur que ce pays nous appartient à tous, et pour assouvir nos ambitions personnelles, nous ne devons pas jouer sur les sentiments de frustrations d'une partie de la jeunesse pour le mettre à feu et à sang. Ce serait irresponsable et anti-patriotique. Ceux qui attisent le feu doivent prendre la juste mesure de leur responsabilité et arrêter pendant qu'il est encore temps. Il faut laisser le peuple souverain qui est le seul juge en définitive l'occasion d'exprimer, dans le calme, son verdict le 26 Février 2012. Il y va de la crédibilité de la classe politique sénégalaise qui ne doit pas prendre le peuple en otage.
BABACAR NDAW
Ministre chargé des Eco-villages,
des Bassins de rétention,
es Lacs artificiels et de la Pisciculture
Responsable politique à Grand-Yoff
« Aucun leader lucide n’a intérêt à hériter d'un pays en lambeaux »
L'annonce de la candidature du Président Wade en septembre 2009, avait surpris l'opposition au point que celle n'a soufflé un seul mot pendant presque un an. Il a fallu attendre juin 2010 pour que celle ci commence à en parler en termes conflictuels.
C'est qu'en réalité, l'opposition n'avait jamais intégré, dans son schéma, la candidature de Me Wade, croyant naïvement que c'est son fils qui allait se présenter.
Mal lui en a pris quand elle s'est rendu compte que son unité réalisée autour de Benno Siggil Sénégal durant les locales de 2009, ne pouvait plus se prospérer, du fait du choc des ambitions présidentielles de ses différents leaders et des suspicions et frustrations nées des élections et de la gestion des collectivités locales dont elle a la charge.
Dès lors, pour éviter un éclatement fatal pour les échéances présidentielles, il fallait trouver un prétexte préfabriqué qui pouvait servir de ciment à une unité d'actions nécessaire pour leur combat politique. Voilà l'explication politique du faux problème de la recevabilité de la candidature du Président Wade.
C’est à se demander pourquoi la candidature de Wade fait-elle peur à l'opposition au point de susciter autant d'ostracisme ! Quelques éléments de réponses semblent plausibles :
-Son bilan : jamais, de mémoire de Sénégalais, un chef d'Etat de ce pays n'a fait autant de réalisations en un temps record et dans tous les domaines dans un contexte de crise économique mondiale défavorable.
-Sa vision du pays et ses ambitions radieuses pour un Sénégal émergeant.
-Son intelligence politique, son courage légendaire et ses convictions fermes dans les valeurs de libertés, de justice, de paix, de démocratie et de progrès.
-Son charisme et son leadership incontestable au Sénégal , en Afrique et dans le Monde sur les questions du Panafricanisme, de développement, de la défense des intérêts de l'Afrique et des pays du Sud, des droits de l'Homme et de libertés, du genre, etc.
Tous ces atouts sont autant d'arguments qu'on ne peut trouver dans aucun des candidats qui lui font face. Il est évident que devant une personnalité de l'envergure de Maître Abdoulaye Wade, les leaders de l'opposition n'ont aucune chance devant lui dans le cadre d'une compétition électorale transparente et apaisée. Par conséquent, à défaut de boycotter cette échéance - ce qui serait fatale pour elle - , il faut empêcher sa candidature à tout prix, quitte à créer une situation chaotique, quasi insurrectionnelle, qui pourrait être propice à des forces aventuristes. Une telle perspective n'honore pas une opposition qui avant 2000 était citée en exemple pour son caractère républicain et son sens des responsabilités. Qu'est-il arrivé à cette opposition pour qu’elle soit déjà à bout de souffle, en onze ans seulement, au point de sombrer dans des dérives inqualifiables, à la limite suicidaires.
Une analyse lucide de leur nature différenciée renseigne sur l'option suicidaire qui ressemble à bien des égards à la tactique du "Tout ou rien".
-Il y a le camp des candidats socialo-communistes regroupés autour de Tanor Dieng ou Moustapha Niasse, dont la position n'a d'égale que leur impatience à retrouver un pouvoir qu'ils ont perdu dans des conditions surprenantes et amères. En plus, ces leaders jouant leurs dernières cartes (et donc leur avenir politique) sont prêts à TOUT pour revenir au pouvoir.
-Il y a le camp des libéraux déshérités : Idrissa Seck, Macky Sall et Cheikh Tidiane Gadio. Lequel camp caractérisé par la frustration et l’impatience de ceux qui l’incarnent à succéder au père à TOUT prix. Chacun d'eux se croit investi d'un destin national et pense que son heure a sonné. Leur trait commun est leur haine à l'égard du fils biologique qu'ils accusent à tord d'être le dauphin attitré.
- Il y a enfin le camp des prétendus "messies" qui pensent pouvoir tirer profit d’un chaos imaginaire. En espérant porter la tenue de pompier, ces pyromanes comptent effectuer leur sale besogne : allumer le feu !
Des hommes de ce genre peuvent-ils être dignes de confiance au point de prétendre mériter que notre peuple leur confie son destin ? Oh que non ! Le Sénégal a atteint un niveau de maturité et démocratie ainsi qu’une aura internationale incontestable tels qu'on ne peut pas le confier à n'importe qui.
Des gens qui ont pris fait et cause pour la violence à tout prix pour accéder au pouvoir ne sont pas dignes de diriger ce pays dont les valeurs suprêmes sont la Téranga et la stabilité. Où est la démocratie quand, ceux qui aspirent à diriger ce pays ne sont pas prêts à accepter une décision, parce qu’en leur défaveur ? Une attitude d’autant plus ridicule qu’elle vient d'une instance qu’ils n’ont récusé que des années après l’installation de ses membres et, surtout, dont ils attendent une décision favorable, faute que de quoi ils lui nieraient ses prérogatives !
Combien de fois pendant vingt six ans d'opposition Maitre Abdoulaye Wade a t-il subi le camouflet des instances de régulation et de contrôle ? N'a-t-il pas été emprisonné avant même la proclamation de résultats des élections ? N'a-t-il pas été brimé et réprimé mainte fois avec ses alliés. Pour autant, tout cela ne l'a pas poussé à opter pour la violence. Sa célèbre phrase est devenue culte : "Je ne marcherai pas sur des cadavres pour accéder au pouvoir". Pourtant, ce ne sont pas les pressions de la rue, de forces obscures et de jeunes désoeuvrés en quête d’un mieux-être qui manquaient.
Mais la qualité d'un leader éclairé que fut Me Wade c’est sa capacité à décrypter les signaux, à discerner l'apparent et le réel, à transcender les contingences au profit d'un idéal qui ne peut se réaliser que dans la paix et la quiétude. Encore que ceux qui lui font face aujourd'hui n'ont subi ni ostracisme, ni brimades de la part de son régime. Patiemment, intelligemment, il s'est battu dans le respect des Institutions républicaines pour accéder au pouvoir dans la paix et la stabilité. Puisse son exemple inspirer le camp de ses adversaires, afin que le Sénégal puisse sortir grandi de cette échéance présidentielle qui nous attend dans les jours à venir.
Dans le cadre d'une démocratie républicaine, le seul mode d'accès au pouvoir est l'élection. C'est une base consensuelle à laquelle personne ne doit déroger au risque d'être disqualifié.
Il faut savoir raison garder. L’opposition, fût-elle en manque de leader et de repères, ne peut pas être juge et partie. En démocratie il faut toujours un arbitre, et après l'avis du conseil constitutionnel le peuple souverain constitue le seul arbitre valable. Il s'exprimera à travers les urnes et non dans la rue par des méthodes « anarcho-émeutières » dignes de l'époque stalinienne.
Aujourd’hui, toute la classe politique nationale doit avoir à coeur que ce pays nous appartient à tous, et pour assouvir nos ambitions personnelles, nous ne devons pas jouer sur les sentiments de frustrations d'une partie de la jeunesse pour le mettre à feu et à sang. Ce serait irresponsable et anti-patriotique. Ceux qui attisent le feu doivent prendre la juste mesure de leur responsabilité et arrêter pendant qu'il est encore temps. Il faut laisser le peuple souverain qui est le seul juge en définitive l'occasion d'exprimer, dans le calme, son verdict le 26 Février 2012. Il y va de la crédibilité de la classe politique sénégalaise qui ne doit pas prendre le peuple en otage.
BABACAR NDAW
Ministre chargé des Eco-villages,
des Bassins de rétention,
es Lacs artificiels et de la Pisciculture
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