​Victor Treffre, l’éminent chanteur de bélé s’est marié, samedi dernier à la mairie de... Gorée

Victor Treffre, l’éminent chanteur de bélé s’est marié, samedi dernier à la mairie de... Gorée, devant une assistance nombreuse, dont le maire Augustin Senghor qui a dit toute sa gratitude au couple. Car ce mariage traduit l’alliance historique entre Fort-de-France et Gorée. La cérémonie s’est déroulée à 17 heures à Dakar soit 13 heures à Fort-de-France. Habillé à la Sénégalaise, Victor Treffre est parti de Dakar où il a pris l’embarcadère pour l’île de Gorée, située à un quart d’heure de bateau.
Et là, le public attendait celui que tout le monde appelle «Papa Victor». Ensuite direction, la mairie dans un cortège animé par les enfants. Victor Treffre est en terrain connu donc, car depuis dix ans il y séjourne régulièrement avec Tanbou Bôkannal à la fois pour le festival et les vacances. C’est au cours de ces déplacements qu’il rencontra celle qui deviendra son épouse, Eugénie Anoma, une enfant de Gorée. Le mariage a été célébré par la première adjointe du maire et en présence du maire lui-même, Augustin Senghor.
Ce dernier a saisi l’occasion de cette union entre l’enfant de Bô Kannal et celle de Gorée pour rap- peler le symbole de la relation entre la Martinique et le Sénégal, au travers de Senghor et Césaire. Deux bâtisseurs de nation et défricheurs des voies de la réconciliation et de la paix. Selon des témoins, certains n’ont pu retenir leurs larmes quand le maire a évoqué le parcours de Victor Treffre jusqu’à Gorée et son choix de la localité pour concrétiser un acte qui fera date. Soulignons que le témoin de Victor Treffre est Fabienne Bourdié, une Martiniquaise agent consulaire de la France au Sénégal.
Un grand moment de joie et de fête a suivi le mariage avec les populations goréennes et dakaroises. Le cœur du marié a dû battre doublement, pour sa nouvelle moitié et pour Bô Kannal son quartier de naissance. Car l’île sénégalaise est juste en face de Bô Kannal. C’est la raison pour laquelle, Aimé Césaire avait dénommé un espace la Place des Almadies, pour rappeler la dernière pointe visible au départ de Gorée par les navires négriers. Après c’est la longue traversée pour arriver en Martinique.