Procès Adji Sarr - Ousmane Sonko: « il s’est tenu dans de bonnes conditions, l’Etat a été debout, la justice a été forte malgré les menaces. » (Pr Ismaila Madior Fall, ministre)


Prenant part, ce 25 mai, à la journée du notariat, le ministre de la justice et garde des sceaux, Pr Ismaila Madior Fall a été interpellé sur l’organisation du procès opposant le président du Pastef à la masseuse, Adji Raby Sarr. Dans sa réponse, l’autorité a relevé une bonne organisation du jugement de ce dossier.

« C’est un procès qui a tenu en haleine l’opinion publique nationale et internationale pendant 2 ans mais comme on l’a dit, il s’est tenu dans de bonnes conditions et malgré les insultes, les menaces, les tentatives de discrédit de la justice », a d’emblée fait savoir le ministre pour qui, le procès a présenté toutes les garanties de respect des droits des différentes parties du dossier. 

« Quand on dit : dans de bonnes conditions, ça veut dire que le procès s’est tenu dans le respect des principes, des normes, des standards qui régissent un procès équitable. Ça veut dire que toute la procédure a été respectée. Dans cette affaire, le juge d’instruction a clôturé son instruction et a renvoyé depuis janvier. Le procès ne s’est tenu qu’au mois de mai parce qu’il était question de respecter l’ensemble des droits qui étaient prévus pour les accusés. Quand le juge d’instruction a renvoyé devant le tribunal de grande instance, l’ordonnance a fait l’objet d’une contestation par l’accusé et lorsque l’ordonnance a fait l’objet d’une contestation devant la Cour d’appel, la justice s’est arrêtée alors que même la justice aurait pu continuer parce que l’ordonnance ne forçait pas le tribunal de grande instance à ne pas statuer mais le tribunal a préféré attendre que la Cour d’appel se prononce. Lorsque la Cour d’appel s’est prononcée, le procès aurait pu être tenu mais là aussi le tribunal a préféré attendre que la Cour suprême se prononce parce qu’il y’avait un pourvoi en cassation, c’était du dilatoire mais la justice sénégalaise a préféré se rendre, faire le travail dans la sérénité et surtout dans le respect des droits de l’accusé ( Ousmane Sonko, NDLR) », a expliqué Pr Ismaila Madior Fall. Le ministre de la justice et garde des sceaux a terminé par tirer une satisfaction dans le processus de l’organisation de ce dossier judiciaire qui continue encore d'alimenter la polémique. 

« Comme on peut le retenir l’Etat a été debout, la justice a été forte malgré les insultes dont ils font l’objet, il y a des magistrats de façon générale qui ont compris que quelle que soit l’hostilité de l’environnement, quelles que soient les menaces, les injures, la justice doit fonctionner et la justice a bien fonctionné. », a-t-il conclu.

Sur un autre registre, le ministre Ismaila Madior Fall s’est exprimé sur la consultation du Chef de l’Etat à l’endroit du juriste français Guillaume Drago sur la troisième candidature du Président Macky Sall. Il laisse attendre que le Chef de l’Etat est et demeure un homme ouvert.

« Le président de la République peut consulter beaucoup de gens que ce soient des africains, des sénégalais, des ghanéens, des américains sur toutes les questions que ça soient sur des questions économiques, sociales, juridiques. Le Président est un homme ouvert, il peut consulter beaucoup de gens. Il arrive souvent qu’il consulte au Sénégal, en Afrique, dans le monde. Je ne vois pas de mal à demander des consultations pour diversifier les avis pour pouvoir prendre la décision la plus éclairée. », a soutenu Pr Ismaëla Madior Fall.
Jeudi 25 Mai 2023
Dakaractu




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