Pout : Il vole un engin de 130 millions FCFA de l'usine Ciments du Sahel et le brade à 10 millions – Une affaire qui roule mal !


L’histoire aurait pu être un casse parfait, mais elle s’est vite transformée en descente aux enfers pour D. Bâ. Cet ancien employé de l’usine Ciments du Sahel à Pout a tenté de revendre un engin industriel d’une valeur de 130 millions FCFA pour la somme dérisoire de 10 millions FCFA. Un vol aux allures de coup de maître… jusqu’à ce que la technologie le rattrape. L’Observateur revient sur cette affaire digne d’un polar.
 
Un engin qui disparaît mystérieusement
 

Tout commence lorsqu’A. Sène, responsable de gare à l’usine, constate la disparition d’un engin stationné au parking. Pris d’inquiétude, il alerte immédiatement sa hiérarchie, qui, à son tour, interroge les vigiles en poste. Rapidement, les soupçons se portent sur K. Bass, un conducteur de l’entreprise. Pourtant, face aux interrogations, ce dernier ne montre aucun signe de culpabilité.
 
C’est alors que la direction décide d’utiliser la géolocalisation du véhicule pour remonter sa trace. Verdict : l’engin a été déplacé et se trouve dans la ville de Thiès. Une équipe se rend immédiatement sur place et surprend D. Bâ en possession du bien volé.
 
Un réseau de complices ou une manipulation ?
 
Pris la main dans le sac, D. Bâ est immédiatement arrêté et livré à la police. Sentant l’étau se resserrer, il tente de se défendre en dénonçant K. Bass et A. Sène comme complices du vol. Pourtant, ces derniers nient en bloc toute implication.
 
Devant la barre, l’accusé change alors de version. Il affirme qu’il n’a été qu’un simple intermédiaire, chargé de trouver un acheteur pour le compte d’un certain S. Fall, un autre employé de l’usine. Selon lui, ce dernier lui aurait demandé de vendre l’engin à M.N. Guèye, qui l’a acquis à un prix ridiculement bas : 10 millions de FCFA au lieu des 130 millions FCFA de sa véritable valeur.
 
Face à ces déclarations confuses et contradictoires, le tribunal doit démêler le vrai du faux.
 
Un jugement sans appel
 

Au terme des débats, la justice tranche : K. Bass et A. Sène sont relaxés, faute de preuves tangibles contre eux. Quant à D. Bâ, bien qu’aucun élément ne le lie directement au vol dans l’usine, son rôle dans la revente frauduleuse de l’engin est avéré.
 
Le procureur requiert alors une disqualification des faits en recel et demande une sanction exemplaire. Finalement, le juge le condamne à 2 ans de prison, dont 6 mois ferme, assortis d’une amende de 200 000 FCFA.
Mercredi 12 Mars 2025
Dakaractu



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