La Cour a une lourde responsabilité. Dire si Ali Bongo a bel et bien été réélu. Or tout le monde a en mémoire les violences après l'annonce de sa victoire. Les saccages, pillages, affrontements, les tirs, les morts. Selon la décision des 9 juges, le pays pourrait s'embraser à nouveau. Le verdict doit être rendu aujourd'hui. Mais jeudi soir, la présidente de la Cour a laissé planer le doute.
Pendant plus d’une heure et demie, le juge rapporteur a égrené les arguments et les contre-arguments des deux camps. « Un rapport très, très, très long », a conclu la présidente de la Cour constitutionnelle dans un sourire. Puis les avocats ont fait leurs observations.
Celui de Jean Ping tout d’abord, venu avec des piles de procès-verbaux. « Qu’on ne vienne pas nous amener des histoires de faux procès-verbaux fabriqués pour faire croire qu’il y a des histoires d’irrégularités, parce que ce sont eux qui fabriquent ces PV ! A prévenu Maître Jean-Rémy Bantsantsa. Je note également que tout s’est passé dans une opacité incroyable. L’instruction d’une affaire veut dire qu’on écoute tout le monde, on entend tout le monde, on procède à des confrontations. Et ce que nous avons demandé, c’est la confrontation des PV. » L’avocat de Jean Ping, candidat à la présidentielle face au président sortant, estime que l’analyse du rapporteur n’est pas suffisante.
Côté Ali Bongo, Maître Nkéa a encore accusé Jean Ping d'avoir utilisé un cyberterroriste pour falsifier les résultats. « Vous êtes le médecin de ce pays ! » a-t-il ensuite lancé en s’adressant à la présidente de la Cour. Et de brandir lui aussi des PV. Avant de s’exclamer : « Il n’y a pas un droit pour le Haut-Ogooué et un autre droit électoral pour les autres provinces. Si nous utilisions les procès-verbaux de la Cénap [la commission électorale, ndlr] pour les huit provinces que les deux parties ont acceptées, il est tout à fait normal que pour le Haut-Ogooué on utilise aussi les mêmes procès-verbaux ! »
Quant au ministère public, il propose que la Cour accepte un recomptage des voix.
Dans la province du Haut-Ogooué, fief familial de la famille Bongo, le président sortant a officiellement obtenu 95% des voix pour 99% de participation, lui garantissant à l'échelle du pays une avance de quelque 5 000 voix sur Jean Ping, sur un peu plus de 325 000 électeurs.
L’affaire est à présent mise en délibéré, annonce la présidente Marie-Madeleine Mborantsuo. « En principe, la décision pourrait être rendue à l’audience du 23 septembre, mais Maîtres, veuillez être attentifs, le greffier en chef se fera le devoir de vous communiquer le jour et l’heure du délibéré », a-t-elle indiqué.
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Pendant plus d’une heure et demie, le juge rapporteur a égrené les arguments et les contre-arguments des deux camps. « Un rapport très, très, très long », a conclu la présidente de la Cour constitutionnelle dans un sourire. Puis les avocats ont fait leurs observations.
Celui de Jean Ping tout d’abord, venu avec des piles de procès-verbaux. « Qu’on ne vienne pas nous amener des histoires de faux procès-verbaux fabriqués pour faire croire qu’il y a des histoires d’irrégularités, parce que ce sont eux qui fabriquent ces PV ! A prévenu Maître Jean-Rémy Bantsantsa. Je note également que tout s’est passé dans une opacité incroyable. L’instruction d’une affaire veut dire qu’on écoute tout le monde, on entend tout le monde, on procède à des confrontations. Et ce que nous avons demandé, c’est la confrontation des PV. » L’avocat de Jean Ping, candidat à la présidentielle face au président sortant, estime que l’analyse du rapporteur n’est pas suffisante.
Côté Ali Bongo, Maître Nkéa a encore accusé Jean Ping d'avoir utilisé un cyberterroriste pour falsifier les résultats. « Vous êtes le médecin de ce pays ! » a-t-il ensuite lancé en s’adressant à la présidente de la Cour. Et de brandir lui aussi des PV. Avant de s’exclamer : « Il n’y a pas un droit pour le Haut-Ogooué et un autre droit électoral pour les autres provinces. Si nous utilisions les procès-verbaux de la Cénap [la commission électorale, ndlr] pour les huit provinces que les deux parties ont acceptées, il est tout à fait normal que pour le Haut-Ogooué on utilise aussi les mêmes procès-verbaux ! »
Quant au ministère public, il propose que la Cour accepte un recomptage des voix.
Dans la province du Haut-Ogooué, fief familial de la famille Bongo, le président sortant a officiellement obtenu 95% des voix pour 99% de participation, lui garantissant à l'échelle du pays une avance de quelque 5 000 voix sur Jean Ping, sur un peu plus de 325 000 électeurs.
L’affaire est à présent mise en délibéré, annonce la présidente Marie-Madeleine Mborantsuo. « En principe, la décision pourrait être rendue à l’audience du 23 septembre, mais Maîtres, veuillez être attentifs, le greffier en chef se fera le devoir de vous communiquer le jour et l’heure du délibéré », a-t-elle indiqué.
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