C'est à croire que les autorités sénégalaises respectent plus les étrangers que leurs compatriotes. Tenez-vous bien ! La Voie de Dégagement Nord (VDN) a bizarrement embelli ces derniers jours. En effet, cet espace vierge qui sépare les deux routes qui longent cette artère de la capitale, laissé depuis belle lurette à la merci des feuilles de papier qui viennent s'y échouer et des vaches qui venaient y paître lorsqu'il y avait un peu d'herbe fraîche, vient comme par miracle d'être aménagé à tel point qu'il est devenu …méconnaissable. C'est à l'aide de gravillons blancs déversés par de nombreux camions, de gazon et de fleurs disposées çà et là que cette dernière a été embellie. Ce qui donne à cette route qui s'étend à perte de vue, une belle visibilité et une telle candeur qui rendent fier n'importe quel dakarois. Mais ce qui est intrigant dans tout cela, c'est que ces travaux coïncidents avec le sommet de la francophonie et l'on se rend bien évidemment compte que ces aménagements ont été faits pour l'occasion. Cela doit être certainement dans la culture de nos gouvernants que de ne nettoyer les artères de la capitale ou d'effectuer des travaux d'aménagement seulement lorsque débarquent des chefs d'Etat étrangers ou lorsque des sommets sont organisés.
Une situation qui n'est pas près de prendre fin d'autant plus qu'elle s'apparente à celles relatives aux visites du Président Macky Sall à l'intérieur du pays et dans la capitale. Un exemple patent est celui des passerelles à hauteur de la Patte d'Oie dont l'utilisation ne devient obligatoire que lorsque le Président Sall doit emprunter cette voie. Et l'on remarque en ces occasions, le zèle avec lequel les forces de l'ordre s'emploient à faire respecter les consignes reçues pour la circonstance. De même lorsque le Chef d'Etat doit se rendre dans certains lieux, le toilettage et l'embellissement des espaces sont de rigueur. Une première question à se poser est toutefois de savoir pourquoi nous sommes incapables d’instaurer, nous Sénégalais, ces attitudes positives en règles de vie. Une seconde est de se demander si le citoyen sénégalais, dans son quotidien, a droit à un environnement propre et agréable. Aux autorités politiques de répondre à cette question ô combien simple.
Une situation qui n'est pas près de prendre fin d'autant plus qu'elle s'apparente à celles relatives aux visites du Président Macky Sall à l'intérieur du pays et dans la capitale. Un exemple patent est celui des passerelles à hauteur de la Patte d'Oie dont l'utilisation ne devient obligatoire que lorsque le Président Sall doit emprunter cette voie. Et l'on remarque en ces occasions, le zèle avec lequel les forces de l'ordre s'emploient à faire respecter les consignes reçues pour la circonstance. De même lorsque le Chef d'Etat doit se rendre dans certains lieux, le toilettage et l'embellissement des espaces sont de rigueur. Une première question à se poser est toutefois de savoir pourquoi nous sommes incapables d’instaurer, nous Sénégalais, ces attitudes positives en règles de vie. Une seconde est de se demander si le citoyen sénégalais, dans son quotidien, a droit à un environnement propre et agréable. Aux autorités politiques de répondre à cette question ô combien simple.
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