Le parti Pastef les patriotes, fondé en janvier 2O14 par des jeunes cadres de l’administration publique sénégalaise, du secteur privé, des professions libérales, des milieux enseignants et des hommes d’affaires dirigés par Ousmane Sonko, a fait « encore » parler de sa touche politique. Le parti qui se considère comme une aspiration légitime de tout un peuple, cristallisée par une génération aspirant au changement, s’est emparé (provisoirement en attendant la publication des résultats par la commission de recensement des votes ce mercredi) lors de ses élections législatives de ce dimanche, d’une grande partie des voix qui se sont exprimées. C’est 131 sièges de députés qui sont pour le moment projetés, largement devant la coalition Takku Wallu, dirigée par l’ancien président Macky Sall avec Karim Wade et qui peuvent totaliser 16 sièges dans la 15e législature et de la coalition Jam ak Njariñ de Amadou Ba et celle de Barthélemy qui peuvent totaliser respectivement (7 et 5 sièges chacun).
Une victoire du parti Pastef qui peut s’expliquer selon l’analyste politique Maurice S. Dione, en premier lieu, par une volonté de mettre en cohérence la majorité présidentielle avec la majorité parlementaire. Généralement, lorsque les Sénégalais votent pour une alternative, ils donnent les moyens nécessaires au nouveau gouvernement pour qu'il puisse mener à bien son programme. Il s'agit dès lors d'un vote de continuité et d'un vote de cohérence par rapport à l'élection présidentielle du 24 mars dernier.
Le peuple a-t-il ainsi donné au Pastef les moyens d'exercer concrètement le pouvoir ? visiblement selon notre analyste politique, oui. D’ailleurs, c'est ce qui a été l'élément essentiel de cette élection, car sinon le pays pourrait être dans une situation de contradiction, où nous aurions une majorité présidentielle, mais qui n'a pas les moyens, à travers une majorité parlementaire, de mettre en œuvre son programme.
En général, c'est un scénario de continuité et de cohérence dans le vote au Sénégal. « Le 24 mars, nous avons eu une sorte de référendum contre la continuité du régime du président Macky Sall. Avec ces élections législatives, nous sommes dans cette perspective préférentielle ou plébiscitaire, qui est une fois de plus pour le peuple sénégalais d'aller dans le sens de ce projet qui lui a été proposé et dans le sens de pouvoir permettre au Pastef de réaliser sa mission. C'est donc une force, c'est une cohérence, c'est une continuité », conclut-il à ce propos.
Un changement de paradigme dans les règles de la compétition politique
Pour les partis classiques, il a été constaté qu'ils ont tenté des recompositions politiques, parfois difficiles à sortir, pour essayer d'exister. Peut-être que si cela n’avait pas été le cas, le désaccord aurait peut-être été encore plus grand au sein de l’opposition. Mais quoi qu’il en soit, nous avons eu des recompositions politiques autour de la grande famille libérale, des discussions entre socialistes. Ensuite, une recomposition politique de Benno Bokk Yakaar menée par la nouvelle responsabilité d'Amadou Ba, le PIT, le Parti Socialiste, l'AFP, tous ceux qui étaient dans Benno Bokk Yakaar et qui ont été libérés par le président Macky Sall, se sont adonné à une recomposition. Mais qu’est ce qui n’a pas marché pour que les résultats soient généralement en leur défaveur ? Les bonnes stratégies sont-elles bien affinées ? Quid des inter-coalitions ? Apparemment, la masse qui a voté pour le changement le 24 mars dernier veut bien tester la recette « Sonko-Diomaye » en lui donnant les pouvoirs nécessaires pour mettre en pratique la politique qui est projetée vers 2050.
Mais de l’autre côté, une autre recomposition avec le PUR, Taxawu Sénégal, Bougane avec Guem Sa Bopp n’a pas non plus marché face à la machine de Pastef qui est visiblement sur une vague ascendante. Parlant de continuité et de cohérence depuis des décennies, Maurice Soudieck Dione, parle en même temps d’un détour référendaire de l'élection présidentielle. Le Sénégal est dans la confirmation de cette réalité référendaire antérieure d'élections législatives qui sont allées dans le sens du renforcement du parti politique dirigée par Ousmane Sonko afin qu'il puisse disposer d'une majorité forte pour mener des réformes citoyennes et développer son programme.
Il y a une recomposition, une politique plus large qui est en train de se faire
Les partis classiques sombrent pratiquement dans la désunion, car ils ne semblent plus en phase avec les réalités politiques du moment. Il y a une sorte de changement de paradigme dans les règles de la compétition politique.
C’est aussi une donnée majeure qui devra être analysée par la commission politique sénégalaise, quelle qu’elle soit. Mais comme le souligne notre interlocuteur, « la politique est aussi une dynamique. Il ne faut pas préjuger trop vite de la fin de cette fête. Elle commencera à se redresser, à se reconstruire et à s'adapter à cette nouvelle zone politique ». Maintenant, il va falloir s'opposer et voir aussi comment PASTEF va gérer le pouvoir. Ceci sera déterminant par rapport à l'avenir de l'opposition.
Pour le politologue Pathé Mbodj, il n’y a pas de surprise. « Nous avons entamé un nouveau cycle depuis Mars 2024. Mais bien avant, en 2021. Ceux qui sont en face n’ont pas su gérer. Les sénégalais ont trouvé en Sonko un phénomène cristallisant. Il est social, nouveau. Cependant, les partis traditionnels vont rester et se battre face au phénomène de Sonko comme ce fut le cas avec Mamadou Dia, Senghor, Wade…Il faut se battre pour continuer à exister… », conclut-il.
Une victoire du parti Pastef qui peut s’expliquer selon l’analyste politique Maurice S. Dione, en premier lieu, par une volonté de mettre en cohérence la majorité présidentielle avec la majorité parlementaire. Généralement, lorsque les Sénégalais votent pour une alternative, ils donnent les moyens nécessaires au nouveau gouvernement pour qu'il puisse mener à bien son programme. Il s'agit dès lors d'un vote de continuité et d'un vote de cohérence par rapport à l'élection présidentielle du 24 mars dernier.
Le peuple a-t-il ainsi donné au Pastef les moyens d'exercer concrètement le pouvoir ? visiblement selon notre analyste politique, oui. D’ailleurs, c'est ce qui a été l'élément essentiel de cette élection, car sinon le pays pourrait être dans une situation de contradiction, où nous aurions une majorité présidentielle, mais qui n'a pas les moyens, à travers une majorité parlementaire, de mettre en œuvre son programme.
En général, c'est un scénario de continuité et de cohérence dans le vote au Sénégal. « Le 24 mars, nous avons eu une sorte de référendum contre la continuité du régime du président Macky Sall. Avec ces élections législatives, nous sommes dans cette perspective préférentielle ou plébiscitaire, qui est une fois de plus pour le peuple sénégalais d'aller dans le sens de ce projet qui lui a été proposé et dans le sens de pouvoir permettre au Pastef de réaliser sa mission. C'est donc une force, c'est une cohérence, c'est une continuité », conclut-il à ce propos.
Un changement de paradigme dans les règles de la compétition politique
Pour les partis classiques, il a été constaté qu'ils ont tenté des recompositions politiques, parfois difficiles à sortir, pour essayer d'exister. Peut-être que si cela n’avait pas été le cas, le désaccord aurait peut-être été encore plus grand au sein de l’opposition. Mais quoi qu’il en soit, nous avons eu des recompositions politiques autour de la grande famille libérale, des discussions entre socialistes. Ensuite, une recomposition politique de Benno Bokk Yakaar menée par la nouvelle responsabilité d'Amadou Ba, le PIT, le Parti Socialiste, l'AFP, tous ceux qui étaient dans Benno Bokk Yakaar et qui ont été libérés par le président Macky Sall, se sont adonné à une recomposition. Mais qu’est ce qui n’a pas marché pour que les résultats soient généralement en leur défaveur ? Les bonnes stratégies sont-elles bien affinées ? Quid des inter-coalitions ? Apparemment, la masse qui a voté pour le changement le 24 mars dernier veut bien tester la recette « Sonko-Diomaye » en lui donnant les pouvoirs nécessaires pour mettre en pratique la politique qui est projetée vers 2050.
Mais de l’autre côté, une autre recomposition avec le PUR, Taxawu Sénégal, Bougane avec Guem Sa Bopp n’a pas non plus marché face à la machine de Pastef qui est visiblement sur une vague ascendante. Parlant de continuité et de cohérence depuis des décennies, Maurice Soudieck Dione, parle en même temps d’un détour référendaire de l'élection présidentielle. Le Sénégal est dans la confirmation de cette réalité référendaire antérieure d'élections législatives qui sont allées dans le sens du renforcement du parti politique dirigée par Ousmane Sonko afin qu'il puisse disposer d'une majorité forte pour mener des réformes citoyennes et développer son programme.
Il y a une recomposition, une politique plus large qui est en train de se faire
Les partis classiques sombrent pratiquement dans la désunion, car ils ne semblent plus en phase avec les réalités politiques du moment. Il y a une sorte de changement de paradigme dans les règles de la compétition politique.
C’est aussi une donnée majeure qui devra être analysée par la commission politique sénégalaise, quelle qu’elle soit. Mais comme le souligne notre interlocuteur, « la politique est aussi une dynamique. Il ne faut pas préjuger trop vite de la fin de cette fête. Elle commencera à se redresser, à se reconstruire et à s'adapter à cette nouvelle zone politique ». Maintenant, il va falloir s'opposer et voir aussi comment PASTEF va gérer le pouvoir. Ceci sera déterminant par rapport à l'avenir de l'opposition.
Pour le politologue Pathé Mbodj, il n’y a pas de surprise. « Nous avons entamé un nouveau cycle depuis Mars 2024. Mais bien avant, en 2021. Ceux qui sont en face n’ont pas su gérer. Les sénégalais ont trouvé en Sonko un phénomène cristallisant. Il est social, nouveau. Cependant, les partis traditionnels vont rester et se battre face au phénomène de Sonko comme ce fut le cas avec Mamadou Dia, Senghor, Wade…Il faut se battre pour continuer à exister… », conclut-il.
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