Ce lundi 4 novembre, le Ministère de l'agriculture procède au lancement du programme d'autonomisation économique de la femme dans le secteur agricole. Cette plateforme a pour objectif spécifique de mettre à jour les plans et les stratégies pouvant renforcer l'autonomie de la gente féminine dans le domaine de l'agriculture.
Le ministère de l'agriculture, de l'élevage et de la souveraineté alimentaire (MASAE) se propose ce 4 novembre, à travers sa cellule de genre, d'élaborer un programme d'autonomisation économique de la femme dans le secteur agricole. Cette initiative essentielle à la réalisation des droits des femmes et l'égalité des sexes, se fait avec l'accompagnement de différents partenaires extérieurs et internes du ministère, tel que par exemple le Programme Agricole Italie Sénégal (PAÍS).
Au Sénégal, l'agriculture constitue un pilier important de l'économie car elle emploie environ 65% de la population active. Constituant une part importante de la main d'œuvre dans les exploitations agricoles familiales, les femmes jouent un rôle fondamental dans le développement de l'agriculture de par leurs interventions dans tous les maillons de la chaîne de valeur. Comme essaye de nous le faire comprendre la représentante du ministère des femmes, madame Aïssatou Guèye Diouf, "les femmes aujourd'hui sont en train de maîtriser la chaîne de valeur de transformation agroalimentaire."
"Il y a deux jours, j'étais parti visiter des femmes qui sont dans le secteur agroalimentaire, et je me suis rendu compte que c'était des produits de bonne qualité. Le défi sur lequel on devrait mettre l'accent c'est celui de la commercialisation de ces produits, parce que si on fait de la production on doit pouvoir commercialiser et espérer des retombées économiques", partage-t-elle.
En effet, selon le rapport en 2022 de l'ordre 1 à 8 par le MASAE, soit "10,93% pour les femmes contre 89,07% les hommes" s'occupent davantage des cultures de rente telles que l'arachide et le milieu en vue d'améliorer les revenues des ménages ; or, les femmes sont surtout orientées vers les cultures destinées à l'autoconsommation à savoir le riz pluvial, le bissap, les gombo et le niébé (récolte utilisée directement au sein du foyer).
Outre cette inégalité, l'on note également une problématique dans l'accès à des terres. En effet, "90,79% des parcelles emblavés sont sous la responsabilité des hommes contre 9,21% pour les femmes." "Ce que l'on a constaté sur le terrain c'est que certaines femmes qui accèdent à la terre ont des terres de mauvaise qualité ", nous révèle madame Mbacké, coordinatrice de la cellule équité et genre au ministère de l'agriculture, avant d'ajouter : "on verra comment accompagner ces femmes pour qu'elles obtiennent de bonnes terres."
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