Farba Ngom, immunité parlementaire et accusations : l’avocat, Me Amadou Sall dénonce une procédure biaisée


Lors d’une conférence de presse tenue par les avocats du député Farba Ngom, accusé de blanchiment d’argent à la suite d’un rapport de la CENTIF (Cellule Nationale de Traitement des Informations Financières), Me Amadou Sall, l’un des avocats de la défense, a livré un plaidoyer ferme contre ce qu’il considère être une atteinte aux droits fondamentaux de son client.

Un accès suspect au dossier de la CENTIF

Dans son intervention, Me Amadou Sall a pointé du doigt une situation troublante : un membre de l’Assemblée nationale aurait révélé des détails sur le dossier de Farba Ngom, ce qui suggérerait qu’il y ait eu un accès privilégié à des informations confidentielles.

« Si un député membre de l’Assemblée nationale explique à l’opinion comment la CENTIF a pu cerner Farba Ngom, cela veut dire qu’il a eu accès au dossier. Et c’est là tout le problème. Pendant ce temps, notre client n’a jamais été convoqué ni par la police, ni par la gendarmerie, ni au parquet, ni même par la CENTIF. »

Une procédure jugée biaisée

L’avocat s’est indigné du fait que Farba Ngom, de son vrai nom Mouhamadou Ngom, n’ait jamais eu l’occasion de prendre connaissance du dossier qui pèse contre lui. Pourtant, des démarches visant à lever son immunité parlementaire seraient déjà en cours.

« L’Assemblée nationale semble se baser uniquement sur ce que notre amie et députe Aïssata Tall Sall a pu déclarer. Or, notre client n’a eu aucune opportunité de se défendre. Son immunité sera levée, il sera convoqué, et des sanctions pourraient suivre, sans qu’il ait pu s’expliquer une seule fois. »

Un appel à l’équité et au respect des droits


Me Amadou Sall a conclu son intervention en rappelant les principes fondamentaux qui régissent l’État de droit au Sénégal, tout en dénonçant une possible instrumentalisation politique.

« Dans notre pays, nous sommes tous soumis à la Constitution. Mais force est de constater que cette égalité de droits, que nous devrions tous partager, est mise à mal. Farba Ngom, notre camarade, notre militant, et notre responsable, est privé de ses droits fondamentaux. »

Un débat qui divise

Cette intervention relance le débat sur l’indépendance des institutions sénégalaises et la transparence des procédures judiciaires. Alors que la levée de l’immunité parlementaire de Farba Ngom semble imminente, ses avocats appellent à un traitement équitable, garantissant son droit à la défense. Les prochains jours s’annoncent décisifs dans cette affaire qui secoue la scène politique nationale.
Mercredi 22 Janvier 2025
Dakaractu



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