Examen périodique universel : la société civile déplore le manque de suivi des recommandations et sollicite l'adoption d'une nouvelle loi


En vue du prochain examen dans le cadre du quatrième (4e) cycle de l'OPU du Sénégal qui va se tenir en janvier 2024, le Comité Sénégalaise des droits de l'Homme a organisé conjointement avec la Raddho et la société civile sénégalaise une formation des acteurs de la société civile à la pré-session nationale pour l'examen périodique universel. L'objectif de cette formation est de préparer les membres de la société civile à faire un plaidoyer auprès des agents des nations unies et des ambassadeurs résidents pour les informer de la situation des droits humains. Ainsi que l'état de l'évolution de la mise en œuvre des recommandations qui ont été reçues lors du troisième (3e) cycle. À cette occasion, les acteurs ont déploré le manque de suivi des recommandations ainsi que leur mise en œuvre. Ils ont réclamé l'adoption d'une nouvelle loi avant que le Sénégal ne passe devant le Conseil des droits de l'homme des nations unies.

Selon Me Pape Sène, Président du Comité sénégalaise des Droits de l'Homme, il y a 257 recommandations qui ont été reçues et 107 ont été acceptées.
"Le sens du mécanisme d'examen périodique est d'amener les États à accepter les recommandations, mais également la mise en œuvre de ces dernières qui concernent le Comité Sénégalais des Droits de l'homme malheureusement. C'est un point noir que nous déplorons", a-t-il déclaré.

Il ajoute : "au retour de l'examen périodique universel, il y a un problème de suivi qui se pose. Certes certaines recommandations ont été mises en œuvre, malheureusement le défaut de suivi pose problème".

À cet effet, Me Sène estime qu'aujourd'hui des efforts ont été faits parce qu'il y a un avant-projet qui est dans le circuit administratif pour essayer d'adapter le Comité Sénégalais des Droits de l'Homme afin de l'aligner au principe de Paris. " L'objectif final est d'avoir une loi adoptée avant que le Sénégal ne passe devant le Conseil des Droits de L'homme des nations unies", a-t-il souligné.

Selon Mona M'Bkey directrice de l'UPR Info, cet atelier va permettre de porter la voix de la société civile. Quant à Iba Sarr Directeur des programmes de la Raddho le rôle de la société civile est de faire un plaidoyer et la sensibilisation pour que ces recommandations soient mises en œuvre pour faire avancer la situation des droits de l'homme au Sénégal.

Aïda Ndiaye Fall
Mardi 7 Novembre 2023
Dakaractu




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