C’est aux environs de 20 heures 30 minutes dans la nuit du vendredi dernier que des individus armés de Rpg7 et de A47 et venus à bord de deux véhicules, un pick-up et un minibus et des motos «Jakarta», ont fait irruption dans la localité de Kafountine avec comme objectif principal d’attaquer l’agence du Crédit mutuel du Sénégal. Ces assaillants ont, selon nos sources, pris en otage une dizaine de jeunes du village, attaqué des commerces, dévalisé une quincaillerie, une épicerie, un mini-marché, une boutique et la caisse du Crédit mutuel du Sénégal. Ils ont emporté, selon des témoins, pas moins de 4 millions de francs Cfa, du matériel, des téléphones portables, entre autres. Alertée de cette présence hostile et disposant sur place d’une unité, l’Armée, après un premier accrochage avec les assaillants, a mis en œuvre son plan d’intervention avec le rappel de ses éléments stationnés dans certaines localités environnantes et lesquels ont convergé vers le lieu des affrontements. Et malgré des embuscades qui leur ont été tendues, selon des sources militaires, entre Diouloulou et Kafountine, les soldats venus en renfort ont finalement atteint Kafountine qui était le théâtre de plusieurs échanges de tirs nourris pendant près de trois tours d’horloge. Et ce n’est qu’après 23 heures que les assaillants ont battu en retraite avec leurs otages libérés par la suite dans la brousse. Toute chose qui entraîne du coup l’arrêt des tirs et la fin des hostilités. Des hostilités qui ont occasionné sur le coup le décès d’une jeune fille dont le corps a été recueilli par l’Armée en plus des deux autres blessés civils retrouvés au débarcadère de Kafountine. Evacués par l’Armée à Bignona, l’un des blessés a finalement rendu l’âme des suites de ses blessures. Au même moment, le village d’Abéné situé à deux kilomètres de Kafountine croulait également sous l’emprise d’individus armés qui y ont dévalisé des commerces et pris en otage des jeunes pour le transport de leur butin.
Des ratissages effectués par l’Armée le samedi matin dans la localité de Kafountine et ses environs ont permis de découvrir le corps sans vie d’une autre femme, ce qui porte à trois le nombre des victimes civiles. Et dans les rangs de l’Armée, on dénombre la blessure au pied d’un caporal-chef qui est, selon des sources officielles de l’Armée, finalement resté sur le terrain pour continuer sa mission.
«Les assaillants ont pu bénéficier de complicités locales très évidentes»
Le colonel El Hadj Babacar Faye, commandant de la zone militaire n° 5, tirant le bilan et les enseignements de cette opération a d’emblée attribué cette attaque à des rebelles. Le colonel Faye qui faisait face à la presse renseigne que du côté des assaillants, ce sont deux corps qui ont été récupérés en plus de trois armes et 10 motos «Jakarta» abandonnées par les assaillants. Par contre, deux armes du poste de gendarmerie de Kafountine ont été emportées par les individus armés. Le commandant de la zone révèle, en outre, que cette opération a fait plusieurs autres blessés dans le camp des assaillants. Babacar Faye estime que si cette attaque a pu avoir lieu, c’est parce que les assaillants ont pu bénéficier de complicités locales évidentes. Et au finish, c’est la population, indique le colonel Faye, qui paye à nouveau le plus lourd tribut lors de cette attaque. Suffisant pour ce dernier de lancer un appel aux populations pour une franche collaboration avec l’Armée. Interpellé sur le décès d’un homme d’origine européenne retrouvé à l’hôtel de Kafountine, le colonel Faye soutient que ce cas, pris en charge par les enquêtes de gendarmerie, ne serait pas lié à l’attaque rebelle.
Lequotidien.sn
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