La date du 17 Décembre 1962 marque un tournant dramatique dans l'histoire politique du Sénégal, avec la crise qui a opposé le président du Conseil gouvernemental Mamadou Dia au président de la République Léopold Sédar Senghor. Cette période tumultueuse, caractérisée par des désaccords profonds sur la politique économique et des manœuvres politiques audacieuses, a abouti à une motion de censure décisive qui entraînera la chute du président Mamadou Dia.
En effet, le conflit entre Mamadou Dia et Senghor se cristallise autour de la gestion économique du pays. Mamadou Dia qui prônait une rupture avec le colonialisme et une véritable autonomie économique, contrairement à Senghor, qui craignait une perte de pouvoir, encourage ses alliés à agir. La situation atteint son paroxysme avec la tentative de Dia de contenir une motion de censure prévue pour le 20 décembre, un geste qui souligne sa détermination à préserver son autorité.
Le 17 décembre, malgré les efforts de Dia pour éviter le débat à l’Assemblée, la motion de censure est votée dans un climat de tension. Quarante et un députés, au nombre desquels se trouvent des alliés de Senghor, décident de faire chuter le président du Conseil. Ce vote, tenu dans l’ombre du domicile du président de l’Assemblée de cette époque, Lamine Guèye, est perçu comme une trahison par Dia, qui avait misé sur le soutien du parti. Sa réaction est marquée par la surprise et l’indignation. En tant que chef du gouvernement, il tente de maintenir l'ordre en faisant évacuer l'Assemblée nationale, mais ses efforts se heurtent à une résistance farouche. Les événements prennent une tournure tragique avec son arrestation le lendemain, illustrant la fragilité des institutions face aux ambitions politiques.
Suite à sa destitution, Dia est emprisonné avec quatre ministres, dont Valdiodio Ndiaye (ministre des Finances), Ibrahima Sar (ministre du Développement), Joseph Mbaye (ministre des Transports et Télécommunications) et Alioune Tall (ministre délégué à la Présidence du Conseil chargé de l’Information). Traduit devant la Haute Cour de justice, accusé de coup d’État après sa résistance, Dia est condamné à perpétuité, tandis que ses collègues écopent de 20 ans de prison. Cet épisode marque non seulement la fin de sa carrière politique, mais aussi une nouvelle ère où l’UPS de Senghor s’installe comme parti unique.
La motion de censure de décembre 1962 illustre les luttes de pouvoir au sein d'un jeune État sénégalais. Elle rappelle les dangers d'une ambition politique démesurée et l'importance d'une gouvernance transparente. Cet événement résonne encore aujourd'hui dans le paysage politique africain, soulignant les défis persistants de la démocratie et de l'unité.
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