Culture / Avant-première "DOXANDEEM" LES CHASSEURS DE RÊVES : « Macky Sall a besoin d’avoir un "fou" à côté de lui » (Saliou Sarr, réalisateur)


L’art pour l’art est beau mais l’art pour le progrès est encore plus beau. C’est dans ce sillage que l’avant-première du second film du réalisateur Saliou Sarr, alias Alibeta intitulé ( DOXANDEEM) LES CHASSEURS DE RÊVES a été projeté, hier mercredi 7 février 2024. 
En effet, le cinéma Pathé a accueilli les premières images de l’œuvre cinématographique retraçant le destin intrigant d’un jeune sénégalais Mamadou Dia, après un retour au pays natal.
Le réalisateur met en exergue la complexité, les défis et le leadership porté en bandoulière par l’acteur principal (Mamadou Dia).

«  Ce film est la continuité du premier qui abordait les conditions de voyage et l’arrivée des migrants clandestins en Espagne. Il était important pour moi de faire un autre film qui raconte le retour d’un migrant dans sa communauté à Gandiol et qui s’est engagé à être une force vive et aussi l’immigration de sa femme, une espagnole migrante au Sénégal. Aussi, c'est une manière d’évoquer le regard croisé dans le retour et les autres migrants qui viennent chez nous. Ainsi c'est un manifeste pour le droit au voyage et les questions que posent les relations entre l’Europe et l’Afrique », explique le réalisateur.
Avec l’image du "FOU" incarné par un acteur, le réalisateur définit le fou comme le gardien de l’équilibre de la société.

« Chaque société a besoin de son fou pour connaître la norme et la limite de la norme. Macky Sall a besoin d’avoir un fou à côté de lui. Il permet de contredire et il parle sans filtre. Dans le film, le fou est aussi la voix de la communauté », confie Saliou Sarr.

Le Sénégal traverse actuellement une crise politique avec un lendemain incertain. Saliou Sarr est convaincu que l’artiste a un  rôle à jouer comme les politiques et les forces vives de la société.

« La direction historique et politique du pays n’appartient pas seulement aux politiciens, mais aussi aux artistes qui ont leur part de responsabilité. Puisqu'il y a un hold-up politique sous la direction du pays et c’est normal quand il y a un acteur animé de bonne volonté, ça fait peur. C’est ce que symbolise l'acteur Mamadou Dia dans le film. Avec le contexte politique actuel que nous vivons, je lance un appel aux acteurs artistiques, pour qu’ils prennent leurs  responsabilités », alerte-t-il.
 
 
Jeudi 8 Février 2024
Falil Gadio (Stagiaire)




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