Affaire Institution Sainte Jeanne d’Arc : Le soulagement des parents, après le retour en classe des élèves ‘’voilées’’


Les élèves qui étaient exclues récemment de l’Institution Sainte Jeanne d’Arc (Isja), à cause de leur voile, ont déféré ce matin à leur convocation. Des convocations qui différent d’une élève à une autre, en raison de leur emploi du temps. Pour preuve, l’une d’entre les filles a été invitée à venir à l’école à 9 h 30 minutes alors que toutes ses autres camarades devaient répondre à l’appel à 10 heures, ce matin. Celles-ci sont arrivées en compagnie de leurs parents et sont entrées dans l’établissement. Mais elles ont été reçues une par une. Et des foulards imprimés à l’effigie de l’école leur ont été remis. 
 
Parmi ces élèves voilées, certaines n’ont pas regagné les classes. Une situation qui s’explique par le fait qu’elles suivent des cours du soir. D’ailleurs, l’occasion a été mise à profit par certains parents pour se féliciter de l’issue heureuse de cette crise qui a secoué le pays mais surtout l’Isja.
 
Il faut aussi dire que dans ce groupe des 22 élèves voilées qui avaient fait l’objet d’un renvoi de l’Isja, il n’y a que les 19 qui sont des Sénégalaises d’origine libanaise. Le père de l’une d’elle s’est félicité du dénouement heureux. Mais Abdou Daoud a fustigé un peu, le fait qu’on ait voulu présenter cette affaire-là comme étant une crise libano-française. Il s’est même exprimé en Wolof pour montrer qu’ils étaient des Sénégalais qui ont vu le jour dans ce pays.
 
L’une des mères de famille de ces Sénégalaises de souche, interrogée a, elle aussi, magnifié le règlement de cette affaire qui a permis à sa fille, élève en classe de CM1, de retourner à l’école. Elle a confié que ce dénouement constitue un soulagement pour sa fille et elle, d’autant plus que celle-ci ne cessait  de l’interpeller pour lui demander à quand son retour en classe.
 
Le directeur de l’Enseignement catholique, Georges Nguirane Diouf, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a nourri les mêmes sentiments que ces parents d’élèves interrogés. Il s’est félicité du dénouement de cette affaire, et a aussi mis à profit cette occasion pour démentir l’information selon laquelle l’État aurait menacé de fermer l’école et de la mettre sous administration provisoire. 
Jeudi 19 Septembre 2019




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