Forum consultatif à Dakar : les religions s’engagent pour la paix par la restauration écologique


Ce mardi 30 septembre 2025, la pouponnière de Médina a vibré au rythme d’un plaidoyer inédit : unir la force des femmes et la restauration de l’environnement pour préserver la paix au Sahel. Organisé par le Conseil africain des chefs religieux–Religions pour la paix, avec le soutien de Brot für die Welt, le forum consultatif a réuni une mosaïque de leaders religieux, de jeunes, d’institutions étatiques et d’acteurs de la société civile. Au cœur des échanges : l’urgence de répondre aux défis interconnectés de la dégradation environnementale et des conflits, notamment au Burkina Faso, au Mali et au Sénégal.

 

« Les femmes sont la colonne vertébrale de nos communautés, les jeunes sont l’aujourd’hui, pas seulement l’avenir », a martelé le Dr Philippe Abraham Birane Tine, secrétaire général du Conseil interreligieux du Sénégal pour la paix. Dans un discours enflammé, il a rappelé que la diplomatie religieuse pouvait jouer un rôle décisif dans la cohésion sociale et le développement durable. Dix communautés religieuses, du christianisme à l’islam en passant par les religions traditionnelles, étaient représentées : une diversité rare qui témoigne de la volonté de bâtir une synergie d’action plutôt que de laisser chacun travailler dans son coin.

Le message est clair : sans cette union sacrée, les initiatives resteront isolées, dilapidant des énergies précieuses sans réel impact national. « Nos leaders religieux portent une parole divine, une parole qui peut convertir les mentalités », a insisté le Dr Tine. Il a exhorté l’État à renforcer la place des guides spirituels, tout en appelant ces derniers à assumer pleinement leur mission dans une société en proie aux turbulences climatiques, sociales et politiques.

 

 

En filigrane, le forum a rappelé une évidence trop souvent oubliée : la religion traditionnelle, pilier fondateur de l’identité africaine, porte en elle une sagesse écologique qui pourrait réconcilier l’homme avec la nature. Promouvoir les langues locales, capitaliser sur la Grande Muraille Verte et mobiliser la jeunesse apparaissent désormais comme des leviers incontournables.

Mercredi 1 Octobre 2025
Dakaractu



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