Dialogue au sein de la famille libérale : Idrissa Seck parle en « Messi »


Ce vendredi, après avoir sacrifié au rituel de la prière de l’Aïd El Fitr, Idrissa Seck s’est adressé à la presse pour rendre public le contenu d‘un entretien qu’il a eu avec « un émissaire » du chef de l’Etat, affectant de contribuer au réchauffement des relations entre ces deux ex-Premiers ministres du pape du Sopi.

Le président du Conseil départemental de Thiès a rappelé pourquoi, au lendemain de la survenue de la seconde alternance, il avait décliné l’offre de Macky Sall qui lui proposait d’intégrer son gouvernement, en l’appelant « grand-frère ». L’ex-Premier ministre justifie son refus par le fait qu’il ne veut plus d’une nomination, vu le contentieux qui l’opposa à Wade, et que les postes qu’il va dorénavant occuper seront électifs.

Ainsi, il a chargé cet « émissaire » de conseiller à Macky Sall de faire la paix avec tout le monde, de ne pas utiliser la puissance publique pour liquider des adversaires et surtout, d’honorer le président Wade.

« Dites à Macky Sall que Me Wade n’a qu’un seul fils. Qu’à son âge, il ne pourrait pas s’entendre avec lui tant qu’il n’aura pas réglé le contentieux consécutif à l’exil de Karim Wade. Parmi les héritiers politiques du président Abdoulaye Wade, il y a un président de la République, Macky Sall, d’anciens Premiers ministres et des médiateurs de la République comme notre doyen d’âge le professeur Serigne Diop, un constitutionnaliste exceptionnel, respecté à travers le monde entier et Me Alioune Badara Cissé. Ces deux-là (Serigne Diop et Badara Cissé) peuvent être des médiateurs pour échanger avec le président de la République sur le reliquat que doit payer Karim Wade. A l’occasion, si Karim Wade doit quelque chose à l’Etat, Macky Sall fera savoir comment il peut user de ses prérogatives pour faire effacer une partie de cette dette. A partir de ce moment, s’il reste une somme d’argent à payer, on va faire une collecte auprès de tous ceux qui ont bénéficié des privilèges de Abdoulaye Wade.  Macky Sall en fait partie, lui qui avoue avoir obtenu 8 milliards grâce à Abdoulaye Wade, même si ce dernier a démenti cette information. Moi, je vais cotiser, les talibés mourides, tidianes et les catholiques vont aussi cotiser, parce que tout le monde a bénéficié des privilèges de Wade », ajoutera Idy, au sujet de la conversation qu’il a eue avec cet ombudsman.

Le leader de Rewmi pense que le président de la République doit également poser un acte fort allant dans le sens de faire libérer Khalifa Sall.  

Toutefois, avertit Idrissa, Il faut que toutes ces propositions rencontrent le consentement de Marième Fall. Une ironie à l’endroit du leader de l’Alliance pour la République qui, si on suit le prisme déformant de Seck, n’a pas assez de poigne pour diriger le Sénégal. 
Vendredi 15 Juin 2018




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