Condamnée à 15 ans de travaux forcés : Fatou Soumah a été arrêtée avec 7,8 kg de drogue dissimulés dans une machine à jus de fruit

Attraite, hier, à la barre de la Chambre criminelle de Dakar, la dame Fatou Soumah, de nationalité guinéenne, a été condamnée à 15 ans de travaux forcés pour trafic international de drogue. Elle avait dissimulé dans une machine à jus de fruit 7875 grammes de drogue dure. Ainsi, elle sortira de prison en 2025...


Condamnée à 15 ans de travaux forcés : Fatou Soumah a été arrêtée avec 7,8 kg de drogue dissimulés dans une machine à jus de fruit
Diplômée en informatique et mariée à un "Modou-Modou", depuis l’an 2000, la dame Fatou Soumah
ne verra pas de sitôt son papa chéri et ses enfants qui vivent en Guinée Conakry.
Attraite, hier, devant la Chambre criminelle de Dakar, elle a été condamnée à une peine de 15 ans de travaux forcés pour trafic international de drogue. Ainsi, c’est en 2025 qu’elle sortira de prison.
Les faits remontent au 22 mars 2010. L’accusée a été interpellée à cette date par les éléments de la subdivision de la Douane. Lesquels avaient remarqué que la dame empruntait régulièrement l’axe Dakar-Sao Paulo. Fouillée le jour des faits, les douaniers ont découvert qu’elle avait par devers elle une machine à jus de fruit d’une nature très douteuse et une somme de 661 euros (433 mille FCfa). C’est ainsi qu’ils ont décidé de casser la machine devant cette dernière pour voir ce qu’elle contenait. Ils y ont trouvé de la poudre blanche. Les tests effectués au laboratoire de la police nationale ont, plus tard, révélé que c’était de la drogue.
Interpellée, Fatou Soumah soutient qu’elle ne savait pas que la machine contenait de la drogue. A la barre de la Chambre criminelle, hier, elle a, une première fois, tenté de nier les faits qui lui sont reprochés, indiquant qu’elle n’est pas une trafiquante de drogue, mais plutôt une commerçante. A l’en croire, elle vend des sacs et des chaussures.
«J’ai acheté la machine dans un magasin de bazar mais je ne me rappelle pas du prix. J’ignorais qu’elle contenait de la drogue. Ils m’ont livré ça à l’hôtel», a expliqué l’accusée.
Concernant, l’argent trouvé, elle a renseigné que c’est son mari qui le lui a envoyé. La dame a également révélé qu’elle a eu un enfant en prison. Cette dernière de laisser entendre qu’elle était enceinte au moment de son arrestation. «L’enfant a été confié à une famille», rétorque-t-il après que le juge lui a demandé où se trouvait le bébé.
Dans ses réquisitions, le maitre des poursuites a requis 15 ans travaux. L’avocat de la défense, Me Ibrahima Mbengue, a plaidé l’application bienveillante de la loi.
«Cette dame peut être piégée par n’importe quelle personne. Entre l’achat et la livraison, tout pouvait se passer. Si elle n’avait pas pensé à sa mère qui gère une auberge en Guinée, peut-être qu’elle ne serait pas là. Elle a acheté la machine pour faire plaisir à sa maman», a tempéré le conseil de la défense. Rendant sa sentence, le juge a suivi à la lettre les réquisitions du maître des poursuites en la condamnant de 15 ans de travaux forcés.
Mercredi 27 Janvier 2016




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