‘’Nous avons fait beaucoup de conférences. Mais, si on continue d’en faire, c'est parce qu’il y a quelque chose qui coince. Je pense que le problème que nous avons aujourd’hui, c’est le pragmatisme. On a beaucoup réfléchi. Les modèles sont là’’, a-t-il dit. Il a aussi évoqué la nécessité et l’importance, pour le Sénégal, d’avoir le parc industriel si on veut aller vers l’émergence. L’occasion a été mise à profit par le chef du gouvernement pour s’insurger contre l’absence de technologies nécessaires pour la confection de certains produits. ‘’Même les boutons, on les importe en Afrique. On n’a même pas de technologie pour en fabriquer. Même les couteaux, les cuillères et les clous on les importe. Donc, à ce rythme l’émergence peut prendre du temps’’.
Dans la course vers le développement, dira-t-il, le Sénégal a aussi besoin d’ouvriers et d’artisans. Et si dans notre pays ‘’on a beaucoup d’agrégés en philosophe’’, il se trouve selon lui, qu’on a très peu de ferrailleurs, de plombiers, de soudeurs métalliques.’’ (…) Si on veut aller vers l’émergence, il faut transformer tout ça. En Afrique, sur une population mondiale d’un milliard d’individus, nous sommes plus de 300 millions à acheter des téléviseurs, des véhicules. 300 millions d’Africains qui ont un pouvoir d’achat’’, regrette le Premier ministre qui en a profité pour appeler le secteur privé à prendre des risques.
‘’On a beaucoup fait, il faut que le secteur privé prenne le relais’’
‘’Dans le secteur privé, il faut des capitaines d’industrie. Il faut au secteur privé de prendre des initiatives et de saisir les opportunités. Il faut qu’on arrête d’importer des clous et des cuillères et qu’on le fasse nous-mêmes. On a beaucoup fait, il faut que le secteur privé prenne le relais, des concessions et des risques. Des démonstrations ont été faites avec succès. Le gouvernement a fait des autoroutes à péage qui marchent bien et qui gagnent de l’argent. C’est au secteur privé de prendre le relais’’. Mohammad B. Abdallah Dionne a aussi déploré l’obligation de visas imposés aux Africains dans le continent. ‘’Pour aller dans certains pays, en Afrique, il faut des visas : il y a problème ! Au niveau communautaire, il n’y a pas de problème. Mais dès qu’on change de région, il faut un visa. Donc, il y a de petits problèmes sur lesquels au-delà des grandes conférences, il faut que vous secteur privé et nous (Etats) allions dans le sens du règlement de ces problèmes’’.
En conclusion, il a assuré, devant les parties prenantes de cette rencontre, que ‘’toutes les recommandations de la Ciea seront suivies. En ce qui nous concerne et la mise en œuvre sera évaluée régulièrement’’.
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