Personne ne semble véritablement pleurer le président Bozizé, ou même demander son retour. Son nom n'apparaît souvent même pas dans les communiqués des chancelleries. Cette page est donc bel et bien tournée pour la communauté internationale.
Ce qui inquiète, en revanche, très nettement, c'est l'avenir et la forme que va prendre la transition. Surtout maintenant que Michel Djotodia, le chef politique de la coalition Seleka, s'est autoproclamé président.
Dernière réaction en date, celle de l'Union européenne. Cette dernière juge inacceptable le changement par la force intervenue dans le pays. Elle appelle au dialogue les protagonistes afin de mettre fin à la crise ayant provoqué la fuite du président Bozizé.
Abdou Diouf, secrétaire général de l'OIF, condamne « la prise de pouvoir par la force » en Centrafrique, qui constitue une « violation flagrante » des accords de paix de Libreville.
L'Union africaine condamne, elle aussi, le coup d'Etat. Le Conseil de paix et de sécurité de l'organisation panafricaine s'est réuni ce lundi 25 mars en urgence. Comme le veut l'usage, la Centrafrique a été suspendue de ses institutions. L'Union africaine qui appelle aussi ses Etats membres à isoler les chefs de la rébellion et à imposer des sanctions, gel des avoirs et restrictions de voyager. La méthode dure...
L'ONU, la France et le Tchad, pays clef lorsque l'on parle de l'avenir de la Centrafrique, ont choisi une autre stratégie. Tous ont appelé aux respects des accords de paix de Libreville, signés en janvier. Autrement dit, ce qui s'appliquait à François Bozizé, s'appliquerait aujourd'hui à Michel Djotodia. En vertu de ces accords, s'il reste à ce poste, celui de président de la transition, il ne pourra pas se présenter aux prochaines élections.
RFI
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