La bataille autour des nouvelles procédures d’enregistrement des médias arrive enfin au sommet de la pyramide judiciaire. Demain jeudi, la Cour suprême, réunie en Chambre administrative, va examiner l’affaire explosive opposant D-Media et plusieurs autres organes de presse à l’État du Sénégal, au sujet de l’arrêté du ministre de la Communication qui redéfinit en profondeur le paysage médiatique national.
Selon le quotidien Les Echos , Une affaire délicate, née d’une mesure qui avait immédiatement créé un véritable séisme dans le monde de la presse . L’arrêté ministériel, publié en février dernier, a en effet imposé une procédure d’enregistrement stricte des médias et mis en place une commission de pilotage, deux dispositifs qui ont été interprétés par beaucoup comme une tentative de mise sous contrôle du secteur.
Un arrêté qui avait déclenché la tempête
C’est en février 2025 que le ministère de la Communication avait lancé la première salve en rendant publique une liste de 258 médias autorisés à exercer, sur la base de nouveaux critères d’éligibilité.
Dans la foulée, 381 autres médias étaient déclarés non conformes et donc fermés, faute de satisfaire aux exigences administratives imposées par le département de tutelle.
Une décision jugée brutale, unilatérale, et contraire à l’esprit du Code de la presse, selon les organisations professionnelles.
La Coordination des associations de presse (CAP), en première ligne, avait très vite dénoncé une mesure qu’elle estime illégale, unilatérale et potentiellement liberticide. Elle avait réclamé un sursis à l’application de l’arrêté, sollicitant un dialogue préalable avec l’État. Mais la requête avait été ignorée.
Des médias vent debout : la crainte d’un contrôle étatique
Du côté des professionnels des médias, la lecture est claire : derrière la procédure administrative se cacherait une volonté de contrôler les organes de presse et de restreindre leur existence légale.
Les nouvelles obligations d’enregistrement sont considérées comme une porte ouverte à la mise sous tutelle politique, d’autant plus que les acteurs du secteur affirment avoir été tenus à l’écart du processus décisionnel.
Pour eux, le ministère a agi seul, sans concertation, sans consultation et sans tenir compte des réalités du terrain.
La défense de l’État : assainir, identifier, subventionner
L’État du Sénégal, de son côté, défend une position radicalement différente.
Selon le ministère de la Communication, l’objectif n’est pas de restreindre, mais d’assainir le paysage médiatique et d’identifier clairement les organes afin de mieux organiser les subventions publiques.
Pour l’État, ces mesures s’inscrivent dans une démarche de réforme structurelle et de professionnalisation du secteur, certaines dispositions étant d’ailleurs directement inspirées du Code de la presse déjà en vigueur.
Un bras de fer devenu politique
L’affrontement entre la presse et les autorités a engendré un climat lourd, presque électrique. Entre accusations de dérive autoritaire et plaidoyers pour la régulation, les deux camps se regardent en chiens de faïence.
Son verdict pourrait non seulement calmer le jeu… ou au contraire raviver un conflit déjà incandescent.
Selon le quotidien Les Echos , Une affaire délicate, née d’une mesure qui avait immédiatement créé un véritable séisme dans le monde de la presse . L’arrêté ministériel, publié en février dernier, a en effet imposé une procédure d’enregistrement stricte des médias et mis en place une commission de pilotage, deux dispositifs qui ont été interprétés par beaucoup comme une tentative de mise sous contrôle du secteur.
Un arrêté qui avait déclenché la tempête
C’est en février 2025 que le ministère de la Communication avait lancé la première salve en rendant publique une liste de 258 médias autorisés à exercer, sur la base de nouveaux critères d’éligibilité.
Dans la foulée, 381 autres médias étaient déclarés non conformes et donc fermés, faute de satisfaire aux exigences administratives imposées par le département de tutelle.
Une décision jugée brutale, unilatérale, et contraire à l’esprit du Code de la presse, selon les organisations professionnelles.
La Coordination des associations de presse (CAP), en première ligne, avait très vite dénoncé une mesure qu’elle estime illégale, unilatérale et potentiellement liberticide. Elle avait réclamé un sursis à l’application de l’arrêté, sollicitant un dialogue préalable avec l’État. Mais la requête avait été ignorée.
Des médias vent debout : la crainte d’un contrôle étatique
Du côté des professionnels des médias, la lecture est claire : derrière la procédure administrative se cacherait une volonté de contrôler les organes de presse et de restreindre leur existence légale.
Les nouvelles obligations d’enregistrement sont considérées comme une porte ouverte à la mise sous tutelle politique, d’autant plus que les acteurs du secteur affirment avoir été tenus à l’écart du processus décisionnel.
Pour eux, le ministère a agi seul, sans concertation, sans consultation et sans tenir compte des réalités du terrain.
La défense de l’État : assainir, identifier, subventionner
L’État du Sénégal, de son côté, défend une position radicalement différente.
Selon le ministère de la Communication, l’objectif n’est pas de restreindre, mais d’assainir le paysage médiatique et d’identifier clairement les organes afin de mieux organiser les subventions publiques.
Pour l’État, ces mesures s’inscrivent dans une démarche de réforme structurelle et de professionnalisation du secteur, certaines dispositions étant d’ailleurs directement inspirées du Code de la presse déjà en vigueur.
Un bras de fer devenu politique
L’affrontement entre la presse et les autorités a engendré un climat lourd, presque électrique. Entre accusations de dérive autoritaire et plaidoyers pour la régulation, les deux camps se regardent en chiens de faïence.
Son verdict pourrait non seulement calmer le jeu… ou au contraire raviver un conflit déjà incandescent.
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