Un drame qui est survenu dans la région de Kaffrine précisément à Sikilo dans la nuit du 7 au 8 janvier 2023 et qui avait enregistré officiellement un bilan lourd. On évoquait plus de 40 morts. Un autre qui survient le 16 janvier à Sakal. Le bilan faisait état de 20 morts dont 19 sur les lieux de l'accident et une autre victime a succombé à ses blessures après son évacuation à l'hôpital de Louga. Deux drames qui se sont succédés et qui ont coûté la vie à plusieurs personnes suscitant ainsi des interrogations légitimes chez les sénégalais. Une série de mesures avait été annoncée par le régime sortant mais la plupart n’étaient point appliquées. Pourquoi cette passivité toujours, de la part des autorités, de fermer les yeux sur ces multiples accidents enregistrant plusieurs morts et qu’on oublie après des regrets et des condoléances qui ne feront ni « ressusciter les morts », ni mettre fin à cette « irresponsabilité » parfois décriée des chauffeurs et promoteurs dans le secteur du transport? Le mal semble être profond en dépit des assurances sur les mesures à prendre.
En effet, on avait annoncé entre autres l’interdiction de la circulation des bus la nuit entre les villes et les villages ainsi que l'importation de pneus usagés, l'ouverture de centres de contrôles techniques dans les régions ou encore le plombage des compteurs de vitesse à 90 km/h pour le transport de personnes et de marchandises. Des dispositions qui ont fait partie d'une vingtaine de mesures annoncées à l'issue d'une réunion gouvernementale organisée en urgence à Diamniadio, au lendemain de cet accident de la route de Sakal. Que n’avons-nous pas entendu?
Les acteurs du transport ont déjà situé les responsabilités. Gora Khouma, secrétaire général de l’union des routiers du Sénégal et membre du comité directeur mondial des transports nous livre dans cette interview, ses remarques : « je pense que nous n’avons pas encore accompli le travail qu’il faut dans le secteur des transports. D’abord, il ne faut pas que les chauffeurs, dans un premier temps fuient leur responsabilité. C’est ce qu’il faut corriger. Mais aussi, il y’a les acteurs intermédiaires. Ce bus qui a quitté Dakar et qui a fait cet accident près de Koungheul, combien de postes de police a t-il dépassé ? Ces passages ne sont pas gratuits. Je pense que ces postes de contrôle doivent faire également leur travail en vérifiant minutieusement ces bus. Aussi, il faut savoir que l’entretien de ces véhicules de transport pose problème. Il faut constamment faire un bilan périodique. Le chauffeur doit aussi faire preuve de lucidité sur la route, être discipliné car, c’est plusieurs vies qu’il a en charge… » a précisé notre interlocuteur.
Après avoir disposé de leur permis de conduire, les chauffeurs doivent être formés et accompagnés pour une bonne maîtrise du volant. « On ne peut pas obtenir son permis et trois jours plus tard, se mettre sur la route et parcourir plusieurs kilomètres. Il faut que les chauffeurs soient formés et accompagnés à travers des centres de formation » estime Gora Khouma qui ne manquera pas de pointer du doigt la responsabilité de l’Etat dans toute cette chaîne. Pour ce qui est du permis à points exigé par certains acteurs, le secrétaire général de l’union des routiers du Sénégal considère qu’il y’a d’abord des préalables qui concernent tous les acteurs. « Avant de parler de permis à points, il faut que chacun s’acquitte de ses responsabilités » a soutenu Gora Khouma.
Ce nouveau drame qui a emporté 14 personnes doit dès lors faire cogiter du côté du nouveau régime qui est attendu sur toutes ces questions. Ces nouveaux dirigeants notamment le président Bassirou Diomaye soutenu dans sa politique par son Premier ministre Ousmane Sonko, donneront les directives adéquates au ministre des infrastructures et des transports terrestres et aériens, El Malick Ndiaye pour répondre aux attentes des acteurs.
En effet, on avait annoncé entre autres l’interdiction de la circulation des bus la nuit entre les villes et les villages ainsi que l'importation de pneus usagés, l'ouverture de centres de contrôles techniques dans les régions ou encore le plombage des compteurs de vitesse à 90 km/h pour le transport de personnes et de marchandises. Des dispositions qui ont fait partie d'une vingtaine de mesures annoncées à l'issue d'une réunion gouvernementale organisée en urgence à Diamniadio, au lendemain de cet accident de la route de Sakal. Que n’avons-nous pas entendu?
Les acteurs du transport ont déjà situé les responsabilités. Gora Khouma, secrétaire général de l’union des routiers du Sénégal et membre du comité directeur mondial des transports nous livre dans cette interview, ses remarques : « je pense que nous n’avons pas encore accompli le travail qu’il faut dans le secteur des transports. D’abord, il ne faut pas que les chauffeurs, dans un premier temps fuient leur responsabilité. C’est ce qu’il faut corriger. Mais aussi, il y’a les acteurs intermédiaires. Ce bus qui a quitté Dakar et qui a fait cet accident près de Koungheul, combien de postes de police a t-il dépassé ? Ces passages ne sont pas gratuits. Je pense que ces postes de contrôle doivent faire également leur travail en vérifiant minutieusement ces bus. Aussi, il faut savoir que l’entretien de ces véhicules de transport pose problème. Il faut constamment faire un bilan périodique. Le chauffeur doit aussi faire preuve de lucidité sur la route, être discipliné car, c’est plusieurs vies qu’il a en charge… » a précisé notre interlocuteur.
Après avoir disposé de leur permis de conduire, les chauffeurs doivent être formés et accompagnés pour une bonne maîtrise du volant. « On ne peut pas obtenir son permis et trois jours plus tard, se mettre sur la route et parcourir plusieurs kilomètres. Il faut que les chauffeurs soient formés et accompagnés à travers des centres de formation » estime Gora Khouma qui ne manquera pas de pointer du doigt la responsabilité de l’Etat dans toute cette chaîne. Pour ce qui est du permis à points exigé par certains acteurs, le secrétaire général de l’union des routiers du Sénégal considère qu’il y’a d’abord des préalables qui concernent tous les acteurs. « Avant de parler de permis à points, il faut que chacun s’acquitte de ses responsabilités » a soutenu Gora Khouma.
Ce nouveau drame qui a emporté 14 personnes doit dès lors faire cogiter du côté du nouveau régime qui est attendu sur toutes ces questions. Ces nouveaux dirigeants notamment le président Bassirou Diomaye soutenu dans sa politique par son Premier ministre Ousmane Sonko, donneront les directives adéquates au ministre des infrastructures et des transports terrestres et aériens, El Malick Ndiaye pour répondre aux attentes des acteurs.
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