MEMORANDUM POUR L’ABROGATION DE LA LOI 76 -03 du 25 MARS 1976 et son décret d’application N° 78-54 du 16 Juin 1978.

Des progrès scientifiques et techniques et particulièrement ceux de la médecine ont atteint des degrés de performance en matière de traitement de la lèpre, qu’il est aberrant de vouloir parquer des lépreux dans un Village de Reclassement Social pour les soigner.
En effet la Polychimiothérapie ( PCT) est venue aujourd’hui à bout de cette maladie qu’est la lèpre qui, naguère, était considérée comme incurable et héréditaire. Dés la première prise de PCT, la maladie est neutralisée et le malade atteint, se traitant, n’est plus vecteur du bacille de Hansen. Cette avancée significative atteste du recul considérable de la maladie au Sénégal.


MEMORANDUM POUR L’ABROGATION DE LA LOI 76 -03 du 25 MARS 1976 et son décret d’application N° 78-54 du 16 Juin 1978.
En 1976, le gouvernement du Sénégal, par souci de mieux prendre en charge les malades hanséniens et leurs familles, et en vue de faciliter leur réinsertion sociale, a adopté la loi 76 03 du 25 mars 1976 relative au traitement de la lèpre et au reclassement social des lépreux guéris et mutilés et son décret d’application N° 78- 541 du 16 juin 1978.
Cependant de nos jours, des progrès scientifiques et techniques et particulièrement ceux de la médecine ont atteint des degrés de performance en matière de traitement de la lèpre, qu’il est aberrant de vouloir parquer des lépreux dans un Village de Reclassement Social pour les soigner.
En effet la Polychimiothérapie ( PCT) est venue aujourd’hui à bout de cette maladie qu’est la lèpre qui, naguère, était considérée comme incurable et héréditaire. Dés la première prise de PCT, la maladie est neutralisée et le malade atteint, se traitant, n’est plus vecteur du bacille de Hansen. Cette avancée significative atteste du recul considérable de la maladie au Sénégal. Le traitement est gratuit et le malade dépisté et soumis au traitement peut aller et venir librement sans porter préjudice à son entourage immédiat.
Pour cette raison, et de notre point de vue, NOUS HABITANT DES VILLAGES DE RECLASSEMENT SOCIAL, considérons que la loi 76- 03 du 25 mars 1976 et son décret d’application N° 78- 541 du 16 juin 1978, SONT CADUCS ET SEGREGATIONISTES.
Etant de fervents défenseurs des libertés et des droits humains, nous ne pouvons que nous insurger contre cette loi et son décret d’application. L’apartheid est mort en Afrique du sud grâce aux efforts des sénégalais et des autres peuples épris de justice sociale.
Faudrait il que ce phénomène tant décrié par l’humanité survive sous nos cieux sous l’appellation de VILLAGES DE RECLASSEMENT SOCIAL?
Dans la réalité des faits, ces Villages dits de Reclassement Social ont subi un bond démographique considérable au point qu’une population saine et active s’y meut et y assure un développement économique qui ne demande qu’à être boostée pour que la pauvreté qui y règne en maitresse soit anéantie. Aujourd’hui des fils de malades de la lèpre sont au niveau des sphères les plus hautes de l’état et du secteur privé et y abattent un travail remarquable. Des professeurs, des Docteurs, des Ingénieurs, des Pharmaciens, des sociologues, des administrateurs civils, etc. y sont nés et ont grandi dans ces villages de reclassement social et pourtant ils ne sont guère malades de la lèpre.
Ces mêmes natifs de ces villages de reclassement social se marient avec des femmes qui n’y sont pas nées et réussissent harmonieusement l’insertion de leur douce moitié dans des milieux dits hanséniens.
La résolution 48-96 de l’assemblée générale des Nations Unies invite le Sénégal à assurer l’égalité des chances entre les handicapés (…) et les autres sénégalais.
La constitution du Sénégal interdisant toute forme de discrimination n’est –elle pas en porte à faux avec elle-même en adoptant la loi 76-03 du 25 mars et son décret d’application qui ne sont rien d’autres que des manières de ségréger la population hansénienne du reste du peuple sénégalais.
NOTRE ESPACE VITAL EST REDUIT ET NE DOIT PLUS ETRE SIGNIFIE SUR LA CARTE ADMINISTRATIVE DU SENEGAL PAR DES POINTS OU POINTILLES ROUGES MAIS DOIT AU CONTRAIRE FIGURER EN BONNE PLACE DANS LE CONCERT DES VILLAGES SENEGALAIS SANS ETIQUETTE.
Voilà autant de raisons qui poussent les populations des villages de reclassement réunies ce 6 Juillet 2012 à MBALLING, à EXIGER que la loi 76- 03 du 25 mars 1976 et son décret d’application soient ABOLIS afin que la dignité et les droits des Personnes Affectées par la Lèpre soient RESTAURES ET RESPECTES A JAMAIS.
Enfin l’article premier de la déclaration universelle des droits de l’homme ne stipule t-il pas que « TOUS LES HOMMES NAISSENT ET DEMEURENT LIBRES ET EGAUX EN DROITS » ?
Ainsi, nous invitons le Gouvernement du Sénégal à abroger cette loi qui nous confine dans les kraals de la misère, et qui fait que l’HUMANITE S’ARRETE AUX PORTES DES VILLAGES DE RECLASSEMENT SOCIAL, afin que L’APPEL MONDIAL DES CHEFS D’ETAT POUR METTRE FIN A LA STIGMATISATION ET A LA DISCRIMINATION DES PERSONNES AFFECTEES PAR LA LEPRE soit entendu et que tous les hommes et femmes œuvrent pour la « PROMOTION D’UN ENVIRONNEMENT DANS LEQUEL LES MALADES DE LA LEPRE, LES PERSONNES GUERIES DE LA LEPRE ET LEURS FAMILLES PUISSENT VIVRE UNE VIE NORMALE SANS STIGMATISATION ET SANS DISCRIMINATION ».






Fait à Mballing, le 6 juillet 2012
ONT SIGNE CE MEMORANDUM :
Les représentants du village de reclassement social de MBALLING
Les représentants du village de reclassement social de PEYCOUCK
Les représentants du village de reclassement social de KOLDA
Les représentants du village de reclassement social de DJIBELOR
Les représentants du village de reclassement social de FADIGA
Les représentants du village de reclassement social de TABI
Les représentants du village de reclassement social de KOUTAL
Les représentants du village de reclassement social de SOWANE
Le chef du village de Mballing, coordonnateur du collectif des chefs de village de reclassement social.



Mercredi 11 Juillet 2012
LAYE BAMBA SECK




1.Posté par Boy Dakar le 16/07/2012 03:03
Parfaitement d'accord avec vous.

2.Posté par kane le 21/07/2012 21:44
rien n'est plus noble que de réparer cette injustice.
c'est amormal qu'à ce 21 siecle il existe encore au sénégal ,pays ayant ratifier la charte fondamentale des droits de l'homme;cette soit disant discrimination ou mise en quarantaine d'une frange de la population pour la simple et bonne raison que dans ces village vivent d'anciens malades de la lèpre.
c'est très dur à avaler ;vous avez raison en parlant d'apartheid car je mesure le degrés de votre mal tout en sachant que dans le monde et particulièrement au sénégal il ya des maladies plus graves et plus meurtrières que la lèpre et pourtant on a jamais penser à isoler ces malades dans quelconques zones.
moi jassimule cela aux camps de concentration du peuple nazi lors de la seconde guerre mondiale.camps que l'humanité tout entière n'a pas manquer de fustiger;
donc pourquoi le sénégal serait en reste?
nous disons qu'il est temps que cette injustice soit réparer et que la charte universelle des droit de l'homme qui stipule que"t" TOUS LES HOMMES NAISSENT ET DEMEURENT LIBRES ET EGAUX EN DROITS"puisse avoir un vrai sens au sénégal



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