Un vent de tempête souffle dans le ciel de l’aviation civile sénégalaise. Dans une contre-offensive fulgurante, la compagnie nationale Air Sénégal a décidé de rendre les armes… mais pas sans tirer ses dernières cartouches. Selon le quotidien L’Observateur, la direction d’Air Sénégal a décidé de rompre avec son bailleur Carlyle et de rendre quatre appareils à compter du 19 juin. Ce désengagement, spectaculaire, intervient en réaction à un gel de 1,8 milliard FCFA opéré par l’IATA, agissant à la suite d’une offensive judiciaire menée par Carlyle.
Derrière cette guerre de l’ombre, un contentieux financier international, où Air Sénégal se sent étouffée par des procédures jugées illégitimes. Dans une mise en demeure aux allures d’acte de guerre, le directeur général adjoint Farba Diouf a haussé le ton contre le gendarme de l’aviation mondiale. Intitulée « Contestation de la saisie conservatoire appliquée par l’IATA sur nos recettes valant mise en demeure préalable avant poursuite », la lettre vise à dénoncer une attaque jugée déloyale, assimilée à « un étranglement prémédité » d’un transporteur public représentant un État souverain.
Une saisie jugée abusive, les banques locales refusent d’exécuter
Air Sénégal conteste avec vigueur la saisie de ses recettes à venir, une mesure inédite qui, selon elle, viole les principes du droit OHADA. Comme le rapporte L’Observateur, la direction rappelle que la saisie conservatoire, selon les textes en vigueur (articles 54 à 74 et 161 à 167), ne saurait porter que sur des biens présents au moment de l’acte, et non sur des fonds non encore générés.
Ce positionnement est appuyé par un fait majeur : aucune des banques locales concernées n’a exécuté la mesure sur les flux futurs, reconnaissant ainsi l’illégalité de la démarche de l’IATA. Air Sénégal va plus loin et demande à l’organisation de fournir les textes juridiques ou réglementaires qui lui permettraient une telle action, en dénonçant une prétention à des prérogatives « supérieures à celles de la BCEAO ».
Carlyle lâché, Boeing et Airbus en embuscade
Mais au-delà de la riposte juridique, c’est la rupture commerciale avec Carlyle qui cristallise les tensions. La compagnie sénégalaise a décidé de restituer les quatre avions affrétés auprès du bailleur : deux Airbus A319 et deux Airbus A321. Deux de ces appareils, cloués au sol à Châteauroux (France), attendent d’ailleurs leur rapatriement vers Carlyle.
Cette manœuvre risque de provoquer des perturbations dans les vols, mais Air Sénégal a déjà anticipé. Toujours selon L’Observateur, le directeur général a saisi le Conseil d’administration pour solliciter l’autorisation d’affréter de nouveaux avions. En ligne de mire : Boeing et Airbus, qui ont tous deux proposé des solutions de location, en attendant la validation formelle du Conseil.
Derrière cette guerre de l’ombre, un contentieux financier international, où Air Sénégal se sent étouffée par des procédures jugées illégitimes. Dans une mise en demeure aux allures d’acte de guerre, le directeur général adjoint Farba Diouf a haussé le ton contre le gendarme de l’aviation mondiale. Intitulée « Contestation de la saisie conservatoire appliquée par l’IATA sur nos recettes valant mise en demeure préalable avant poursuite », la lettre vise à dénoncer une attaque jugée déloyale, assimilée à « un étranglement prémédité » d’un transporteur public représentant un État souverain.
Une saisie jugée abusive, les banques locales refusent d’exécuter
Air Sénégal conteste avec vigueur la saisie de ses recettes à venir, une mesure inédite qui, selon elle, viole les principes du droit OHADA. Comme le rapporte L’Observateur, la direction rappelle que la saisie conservatoire, selon les textes en vigueur (articles 54 à 74 et 161 à 167), ne saurait porter que sur des biens présents au moment de l’acte, et non sur des fonds non encore générés.
Ce positionnement est appuyé par un fait majeur : aucune des banques locales concernées n’a exécuté la mesure sur les flux futurs, reconnaissant ainsi l’illégalité de la démarche de l’IATA. Air Sénégal va plus loin et demande à l’organisation de fournir les textes juridiques ou réglementaires qui lui permettraient une telle action, en dénonçant une prétention à des prérogatives « supérieures à celles de la BCEAO ».
Carlyle lâché, Boeing et Airbus en embuscade
Mais au-delà de la riposte juridique, c’est la rupture commerciale avec Carlyle qui cristallise les tensions. La compagnie sénégalaise a décidé de restituer les quatre avions affrétés auprès du bailleur : deux Airbus A319 et deux Airbus A321. Deux de ces appareils, cloués au sol à Châteauroux (France), attendent d’ailleurs leur rapatriement vers Carlyle.
Cette manœuvre risque de provoquer des perturbations dans les vols, mais Air Sénégal a déjà anticipé. Toujours selon L’Observateur, le directeur général a saisi le Conseil d’administration pour solliciter l’autorisation d’affréter de nouveaux avions. En ligne de mire : Boeing et Airbus, qui ont tous deux proposé des solutions de location, en attendant la validation formelle du Conseil.
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