Mafia des faux dossiers : comment la SR a démantelé un réseau qui siphonnait l’Anaser


La Section de Recherches (SR) de Colobane vient de mettre à nu un réseau bien rodé qui opérait au cœur d’un mécanisme de fraude visant l’Agence nationale de la sécurité routière (Anaser). Selon Libération, ce système criminel impliquait falsification de documents, usurpation de cachets officiels et retraits frauduleux de chèques auprès de La Prévoyance Assurance.

 

 Une plainte de l’Anaser comme point de départ

 

 

L’affaire éclate après une plainte déposée par l’Anaser, alertée par des anomalies flagrantes dans les procédures de remboursement.

Un responsable de la Direction des ressources humaines de l’agence, dépêché à la Prévoyance Assurance pour suivre les dossiers de souscription, découvre que des chèques au nom de l’Anaser avaient été retirés par des individus extérieurs.

 

Plus grave encore : le cachet officiel de l’Anaser avait été falsifié pour légitimer cinq dossiers frauduleux déjà déposés. Une falsification qui démontre le niveau d’audace — ou d’expertise — des membres du réseau.

 

 Arrestation de M. Mbaye : le fil qui a tout fait tomber

 

 

Le 2 décembre, l’affaire prend un tournant décisif lorsque M. Mbaye, agent de sécurité à la Sonaged, se présente à la Prévoyance Assurance avec un nouveau faux dossier.

Les gendarmes de la SR, déjà en alerte, l’interpellent sur les lieux.

 

Lors de son audition, M. Mbaye affirme qu’il agissait sur instruction d’un certain Alioune Ba, un homme travaillant dans le même immeuble que lui, à la Cité Keur Gorgui.

 

Selon ses déclarations, il se contentait de déposer les dossiers et de récupérer les chèques, contre une commission de 50 000 FCFA par opération.

Il jure n’avoir jamais su qu’il participait à une fraude.

 

 L’arrestation d’Alioune Ba : le cerveau local du réseau

 

 

Les informations fournies par Mbaye permettent aux enquêteurs de remonter à Alioune Ba, chargé de projet à l’Office des Lacs et Cours d’Eau (OLAC).

Interpellé, il reconnaît entièrement les faits.

 

Il explique que les faux dossiers lui étaient envoyés par un ami basé en Arabie Saoudite, lequel semblait posséder des informations privilégiées sur les procédures internes à la Prévoyance Assurance.

 

Un détail qui laisse penser que la fraude pourrait impliquer d’autres complices ou fuites internes non encore identifiées.

 

Face aux enquêteurs, A. Ba a exprimé des regrets et s’est engagé à rembourser les montants détournés.

Malgré cela, la justice poursuit son cours.

 

Déférés pour association de malfaiteurs et escroquerie

 

 

Les deux mis en cause, M. Mbaye et A. Ba, ont été déférés au parquet, notamment pour :

 

  • association de malfaiteurs,

  • escroquerie,

  • usage de faux.

Lundi 8 Décembre 2025
Dakaractu



Nouveau commentaire :
Twitter



Dans la même rubrique :