Assemblée nationale / Installation de la commission ad-hoc : l'opposition et la majorité à couteaux tirés.

Les députés de l'opposition ont boycotté ce mercredi 17 Février 2021 les travaux de la séance plénière pour l'installation officielle de la commission ad-hoc dans le cadre de la levée de l'immunité parlementaire du député Ousmane Sonko accusé de viol et menace de mort sur une masseuse.


Tour à tour, les députés Malick Guèye du Grand Parti, Cheikh Mbacké Bara Dolly le président du groupe parlementaire des libéraux et Mme Woré Sarr, ont dénoncé ce qu'ils considèrent comme une forfaiture orchestrée par l'Assemblée nationale. 

" Il y a un très grand changement entre ce qui a été dit en commission des lois et ce qui a été  annoncé aujourd'hui. C'est pourquoi nous avons interpellé le président de l'Assemblée nationale par le biais de l'article 75 du règlement intérieur, ce qu'ils n'ont pas accepté. Ce qui prouve à  suffisance qu'il y a un complot sur ce dossier là", a dénoncé le député du Grand Parti. 

Embouchant la même trompette, le président du groupe parlementaire des libéraux rappelle que "l'article 17 du règlement intérieur stipule que l'installation d'une commission Ad-Hoc doit concerner un sujet déterminé. Et pour une plainte contre X n'est pas un sujet déterminé. Car dans le réquisitoire du procureur il est bien mentionné une plainte contre X. Et pour une plainte contre X, on ne doit pas lever l'immunité parlementaire du député Ousmane Sonko". 

Par contre, pour les députés de la majorité présidentielle, toutes les procédures ont été respectées dans le cas d'espèce. 

"Je précise qu'il n'y a pas eu de boycott de la séance. Tous les députés membres de l'opposition étaient dans la salle et ils n'ont quitté qu'après les travaux. Concernant la question du vote sans débat, les articles 52 et 34 du règlement intérieur stipulent que dans ce genre de situation il ne doit pas y avoir de débat", recadre la parlementaire Adji Mbergane Kanouté qui appelle ses camarades de l'opposition à la raison.

Pour la députée Awa Guèye, les députés de l'opposition se lancent dans une campagne de désinformation de l'opinion publique. Ce qui est déplorable. 

"Ils s'activent dans la désinformation et on peut bien les comprendre car ils sont dans leur rôle d'acteur politique. Mais pour une affaire aussi sérieuse que ce genre de situation, les sénégalais ont droit à la bonne information. Et la bonne information c'est que mandat est donné à la commission ad-hoc pour poursuivre le travail", a précisé la députée Awa Guèye qui prône une justice équitable...
Mercredi 17 Février 2021




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