Sortie du président sur sa 3ème candidature : Les cadres de la République des valeurs démontent ses arguments, rappellent l’histoire et l’importance de la parole donnée


L’interview du président de la République dans un média français continue de faire du bruit dans le landerneau politique du Sénégal. Cette fois-ci, c’est le cercle des cadres de la République des valeurs-Réewum Ngor (CECAR) qui est monté au créneau. 

Dans un communiqué parcouru à Dakaractu, le CECAR a pris connaissance des déclarations du Président de la République Macky Sall dans les colonnes de la presse étrangère « avec stupéfaction ».

Selon le texte qui est revenu sur la réponse du président de la République sur la question de la troisième candidature, « cette déclaration du Président de la République est une trahison au peuple sénégalais d’une part et une trahison de sa propre parole, d’autre part. C'est aussi une trahison à nos ancêtres, qui considéraient la parole, kàddu, comme sacrée. C'est une trahison à l'œuvre de Thierno Souleymane Baal », claque le CECAR.

Ainsi, le texte estime que « cette déclaration est hautement dangereuse, fortement inutile et moralement blâmable. Cette déclaration est indigne ! Le peuple Sénégalais a fait confiance, par 2 fois, en 2012 et 2019, à Macky Sall. Pourquoi piétiner cet accord ? C’est une provocation de plus à l’adresse des 17 millions de Sénégalais que nous sommes ». Sans lâcher du lest, les cadres de la Républiques des valeurs de Thierno Alassane Sall annoncent la couleur de la lutte contre cette candidature. « S’il aurait oublié, le CECAR rappelle à Macky Sall que le 23 juin 2011 beaucoup de Sénégalais ont perdu la vie en manifestant leur désaccord au troisième mandat que le Président Abdoulaye Wade a voulu briguer. Le CECAR dénonce et fustige l’attitude de Macky Sall avec toute la rigueur qui sied. Quoi qu'il en coûte, le CECAR et l’ensemble du parti sont prêts à mener le combat contre la 3ème candidature... »

Cependant, sur le plan juridique, le CECAR argumente. « Au-delà de ce rappel moral, le CECAR apporte un rappel historique au président Macky Sall : le Conseil constitutionnel s’était prononcé en 2016 sur la durée du mandat qui était l’essence même de la réforme et non sur le nombre de mandats. Nul d’entre celles et ceux de son régime qui défendent sa 3ème candidature aujourd’hui ne sauraient soutenir le contraire. Une targette supplémentaire avait même été ajoutée à l’article 27 qui avait déjà prévu la limitation des mandats à deux depuis la révision constitutionnelle de 2001 : « Nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs »
 
Par conséquent, la question du nombre de mandats n’a jamais fait l’objet d’une décision du Conseil Constitutionnel en 2016. La question ne se posait plus dès lors qu’elle avait été déjà réglée par le référendum de 2001 et consolidée par celui de 2016 », expliquent-ils.  
Vendredi 24 Mars 2023
Dakaractu




Dans la même rubrique :