Du rêve italien au cauchemar sénégalais : La descente aux enfers de Modou Fall (le meurtrier de la fillette de 12 ans), un destin brisé par le crack

Une vie en apparence normale

Selon L’Observateur, Modou Fall avait tout pour réussir. Après avoir vécu en Italie auprès de ses parents, qui y résident toujours, il revient au Sénégal pour s’installer à Malika, dans un immeuble familial R+2. Il y mène une vie en apparence tranquille avec son épouse, leur fille Anna, et la nourrice de celle-ci.

Mais derrière cette façade se cache une réalité sombre. Modou Fall, accro au crack, est rapidement happé par les réseaux de trafic de drogue de la banlieue dakaroise. Sa consommation régulière de cette substance le transforme. Témoignages des voisins à l’appui, il devient belliqueux, asocial, et perd peu à peu pied.

Un divorce qui précède le drame

Quinze jours avant le crime qui bouleversera le pays, Modou Fall divorce de son épouse. Ce nouvel échec semble accentuer sa chute. Le 1er janvier, alors que l’euphorie des célébrations bat son plein, il consomme cinq doses de crack achetées sur un site clandestin de la route de Boune. Sous l’emprise de la drogue, il commet l’irréparable : le meurtre barbare de Souadou Sow, une fillette de 12 ans, amie intime de sa fille.

Une enquête technologique et minutieuse

Pour retrouver le fugitif, les enquêteurs du commissariat de police de Malika ont collaboré avec la division spéciale de Cybersécurité. Grâce à des techniques avancées, ils localisent Modou Fall près du rond-point Apix, où il est finalement intercepté. L’enquête scientifique a permis de corroborer des éléments clés, exposant la préméditation derrière son acte.

Une tentative de justification douteuse

Lors de son interrogatoire, Modou Fall tente de justifier l’injustifiable. Il affirme que son crime a été commis sous l’effet de la drogue, soulignant sa consommation massive ce soir-là. Mais pour les autorités et la population, cette excuse ne peut effacer la cruauté de son acte.

Une descente aux enfers nationale

L’affaire, rapportée avec précision par L’Observateur, dépasse le simple cadre d’un crime. Elle met en lumière les ravages du crack dans les banlieues sénégalaises, l’importance de la vigilance familiale, et le danger des addictions incontrôlées.

Malika, ville témoin de cette tragédie, reste marquée à jamais par le passage de cet homme, autrefois un père et un voisin ordinaire, devenu le visage du mal.