La mort de l’agent de sécurité à Keur Massar, atteint par balle par des malfaiteurs tard dans la nuit de mardi, est forcément un prétexte pour prendre en considération la question de la multiplication des attaques à main armée. Mbar Faye, la quarantaine, n’aura pas vécu plus longtemps pour continuer sa mission de « protecteur » de sa localité cible des malfaiteurs.
Il est maintenant clair, après le reportage de Dakaractu sur les lieux de ce drame, que les habitants de Keur Massar souffrent du déficit criard de sécurité dans ce 46e département.
Mbar Faye, l’agent de sécurité qui travaillait dans la zone de Grand Médine, depuis presque 10 ans, a été surpris par les assaillants. Cinq coups de feu ont été tirés par les malfrats, ce qui a d'ailleurs réveillé les voisins qui, sortis en masse vont tomber sur le corps sans vie de leur voisin.
Le même jour, une alerte a aussi été faite dans le département de Mbour. Dans cette région, la gendarmerie est en alerte maximale pour parer à d’éventuelles attaques notamment à Sindia et environs où il a été signalé la présence de présumés braqueurs. Mais qui pour arrêter ces malfaiteurs ? Pourquoi cette période où nous sortons juste d’une grâce présidentielle à l’occasion du nouvel an ? Cette remarque est-elle légitime ?
Pour certains, cela pourrait se comprendre au regard de la recrudescence des attaques au lendemain de chaque grâce présidentielle.
En effet, la grâce est une prérogative du chef de l’État. Elle est d’ailleurs prévue par l’article 47 de la Constitution. Le droit de grâce permet de corriger la rigidité des institutions pénales. C’est une mesure utile car c’est un moyen d’individualisation et d’humanisation de la répression. Elle peut bénéficier à tous les délinquants majeurs ou mineurs et s’applique également aux délinquants primaires et aux récidivistes. Elle s’applique aux délinquants Sénégalais et aux étrangers. Ce sont, généralement les délinquants primaires, les détenus présentant des gages de resocialisation ou âgés de plus de soixante-cinq ans, les individus gravement malades et des mineurs qui en bénéficient.
Pour prétendre à la grâce, le condamné doit former un recours en grâce adressé au président de la République par voie hiérarchique. L’affaire est instruite par le parquet et le dossier est étudié au sein d’une commission restreinte au ministère de la justice à la direction des affaires criminelles et des grâces. Au cas où le recours concerne l’exécution d’une peine capitale, le dossier devra donc, être transmis au Conseil Supérieur de la Magistrature qui émet un avis. Toutefois, c’est le président de la République qui prendra seul la décision. Par contre, si la grâce est accordée, elle fait l’objet d’un décret. Ainsi, dans cette procédure, seuls les services des ministères de la justice sont impliqués. Les policiers et les gendarmes ont visiblement toutes les raisons d’être agacés par cet éternel recommencement qui les met malheureusement dans une position délicate avec des traques interminables, répétitives.
En réalité, ces forces de défense et de sécurité, étant au courant de la composition des listes des graciés, parviennent souvent à identifier les auteurs de ces actes répétés dans plusieurs localités. Cela pourrait bien être le cas de ceux à l’origine de l’assassinat de l’agent de sécurité, Mbar Faye.
L’épineuse question qui se pose alors, est la suivante : « Pourquoi les scénarios souvent constatés se reproduisent juste après une grâce présidentielle qui a vu l’élargissement de 727 détenus ? La réflexion est lancée...
Il est maintenant clair, après le reportage de Dakaractu sur les lieux de ce drame, que les habitants de Keur Massar souffrent du déficit criard de sécurité dans ce 46e département.
Mbar Faye, l’agent de sécurité qui travaillait dans la zone de Grand Médine, depuis presque 10 ans, a été surpris par les assaillants. Cinq coups de feu ont été tirés par les malfrats, ce qui a d'ailleurs réveillé les voisins qui, sortis en masse vont tomber sur le corps sans vie de leur voisin.
Le même jour, une alerte a aussi été faite dans le département de Mbour. Dans cette région, la gendarmerie est en alerte maximale pour parer à d’éventuelles attaques notamment à Sindia et environs où il a été signalé la présence de présumés braqueurs. Mais qui pour arrêter ces malfaiteurs ? Pourquoi cette période où nous sortons juste d’une grâce présidentielle à l’occasion du nouvel an ? Cette remarque est-elle légitime ?
Pour certains, cela pourrait se comprendre au regard de la recrudescence des attaques au lendemain de chaque grâce présidentielle.
En effet, la grâce est une prérogative du chef de l’État. Elle est d’ailleurs prévue par l’article 47 de la Constitution. Le droit de grâce permet de corriger la rigidité des institutions pénales. C’est une mesure utile car c’est un moyen d’individualisation et d’humanisation de la répression. Elle peut bénéficier à tous les délinquants majeurs ou mineurs et s’applique également aux délinquants primaires et aux récidivistes. Elle s’applique aux délinquants Sénégalais et aux étrangers. Ce sont, généralement les délinquants primaires, les détenus présentant des gages de resocialisation ou âgés de plus de soixante-cinq ans, les individus gravement malades et des mineurs qui en bénéficient.
Pour prétendre à la grâce, le condamné doit former un recours en grâce adressé au président de la République par voie hiérarchique. L’affaire est instruite par le parquet et le dossier est étudié au sein d’une commission restreinte au ministère de la justice à la direction des affaires criminelles et des grâces. Au cas où le recours concerne l’exécution d’une peine capitale, le dossier devra donc, être transmis au Conseil Supérieur de la Magistrature qui émet un avis. Toutefois, c’est le président de la République qui prendra seul la décision. Par contre, si la grâce est accordée, elle fait l’objet d’un décret. Ainsi, dans cette procédure, seuls les services des ministères de la justice sont impliqués. Les policiers et les gendarmes ont visiblement toutes les raisons d’être agacés par cet éternel recommencement qui les met malheureusement dans une position délicate avec des traques interminables, répétitives.
En réalité, ces forces de défense et de sécurité, étant au courant de la composition des listes des graciés, parviennent souvent à identifier les auteurs de ces actes répétés dans plusieurs localités. Cela pourrait bien être le cas de ceux à l’origine de l’assassinat de l’agent de sécurité, Mbar Faye.
L’épineuse question qui se pose alors, est la suivante : « Pourquoi les scénarios souvent constatés se reproduisent juste après une grâce présidentielle qui a vu l’élargissement de 727 détenus ? La réflexion est lancée...
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