Visa pour l’arnaque : Le procès de Prince Mbacké encore renvoyé, huit nouvelles plaintes s’ajoutent au dossier

L’étau judiciaire continue de se resserrer autour de Serigne Modou Moustapha Mbacké, plus connu sous le pseudonyme de Prince Mbacké, jeune jet setteur au patronyme prestigieux, mais désormais associé à une vaste affaire d’escroquerie. Comme le rapporte L’Observateur, son procès, prévu hier devant le Tribunal des flagrants délits de Pikine-Guédiawaye, a de nouveau été renvoyé, cette fois au 4 juin.

La raison du report ? Une absence qui en dit long : Prince Mbacké n’a pas été extrait de prison, car il fait désormais l’objet de huit nouvelles plaintes, déposées contre lui pour les mêmes faits : escroqueries présumées sur fond de promesses de visas fictifs vers le Canada.

Cette nouvelle vague de plaintes complique davantage un dossier déjà embourbé depuis plusieurs semaines. Selon L’Observateur, le prévenu a été formellement inculpé mercredi dernier par le juge du deuxième cabinet, dans le cadre de ces récentes accusations. Une procédure parallèle qui empêche pour l’instant la tenue de son procès initial.

Pour rappel, Prince Mbacké a été arrêté en mars au niveau du rond-point Zac Mbao, piégé par cinq de ses présumées victimes qui lui avaient tendu un rendez-vous. Ces dernières affirment avoir été flouées pour un montant total de 12 millions de francs CFA, versés en échange de fausses promesses de visa. Conduit au poste, placé en garde à vue puis déféré au parquet, il a été envoyé en détention préventive.

Depuis, les plaintes s’accumulent, les audiences sont systématiquement reportées, et l’affaire prend des proportions inattendues. À mesure que l’image publique du “Prince” s’effondre, son avenir judiciaire s’assombrit. Ce qui ne devait être qu’un simple jugement en comparution immédiate pourrait bien déboucher sur un procès-fleuve pour escroquerie aggravée, si la justice décide de regrouper l’ensemble des dossiers.

En attendant, les victimes restent sur leur faim, et la présumée filière de faux visas dévoile ses ramifications. Le rendez-vous du 4 juin s’annonce décisif, sauf nouveau rebondissement.