Liberté de la presse piétinée ? Seydi Gassama d'Amnesty Sénégal dénonce la garde à vue des journalistes Maïmouna Ndour Faye et Babacar Fall.


Le ton est grave et la préoccupation palpable. Dans un tweet publié ce mercredi, le directeur exécutif d’Amnesty International Sénégal, Seydi Gassama, a vivement réagi à l’interpellation et au placement en garde à vue de deux figures emblématiques de la presse nationale : Maïmouna Ndour Faye, directrice générale de 7TV, et Babacar Fall, directeur de la rédaction de RFM.
 
Les deux journalistes auraient été interpellés après avoir accordé des interviews à une personne activement recherchée par la justice, une situation qui, selon M. Gassama, ne saurait justifier une telle atteinte à la liberté de la presse.
 
“Nous sommes préoccupés par l’interpellation et le placement en garde à vue des journalistes Maïmouna Ndour Faye et Babacar Fall. Nous demandons leur libération immédiate”, a écrit le défenseur des droits humains sur X (ex-Twitter).
 
Une interpellation qui inquiète les défenseurs des droits
 
Cette sortie du patron d’Amnesty Sénégal vient s’ajouter à une série de réactions indignées émanant de syndicats de journalistes, d’organisations de la société civile et d’acteurs politiques, tous dénonçant une dérive autoritaire et une violation manifeste de la liberté d’informer.
 
Pour Seydi Gassama, le Sénégal est tenu de respecter ses obligations internationales en matière de liberté de la presse, notamment celles découlant du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, dont le pays est signataire.
 
“Renforcer le CORED, pas réprimer les journalistes”
 
Plutôt que de recourir aux forces de l’ordre, Seydi Gassama plaide pour une auto-régulation du secteur médiatique. Il estime que les dérives observées dans certaines productions journalistiques doivent être corrigées par les organes de régulation internes tels que le Conseil pour l’Observation des Règles d’Éthique et de Déontologie (CORED).
 
“L’État du Sénégal doit privilégier l’auto-régulation pour combattre les dérives. Pour cela, les pouvoirs du CORED et les moyens mis à sa disposition doivent être renforcés”, insiste-t-il.
Mercredi 29 Octobre 2025
Dakaractu



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